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Citations sur Nymphée (8)

La lune avait blanchie ;elle surgissait finement sur un promontoire, elle tracait une route tremblante sur les ondes.
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Les peupliers étincellaient avec douceur ;tout au fond, un pan de vapeur se défaisait, laissait transuder une lumière de métamorphose.
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Une tristesse cependant me poignait à songer que d'autres expéditions suivraient la nôtre, que, peut-être, des colonies d'hommes terrestres viendraient férocement détruire l'œuvre admirable des siècles, anéantir les diverses formes d'hommes lacustres. Alors je me disais, avec cette sincérité vis-à-vis de nous-mêmes qui est la plus notable conquête des philosophies positives, que mieux vaudrait pour ces pauvres gens que nous périssions tous.
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Leur vie était plus poétique que pratique. Jamais je ne vis créatures plus débarrassées qu'eux de tous soucis d'accaparement ou de propriété. Ils semblaient n'avoir retenu que les éléments de bonheur, écarté toute vaine souffrance. Non d'ailleurs qu'ils fussent indolents - ils adoraient l'exercice, les voyages aquatiques, jusqu'à l'épuisement - ils étaient sans cesse en mouvement comme les cétacés [...] Mais cette prodigieuse action n'avait aucun but productif. C'était leur rêve. Ils nageaient, voguaient, bondissaient, comme d'autres se reposent.
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Des ténèbres absolues voilerent la route.
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Au passage de rapides, nous avions perdu nos tentes ; le découragement régnait parmi les hommes. Mais le chef ne désarmait pas. Âpre esprit explorateur, doué d'énergie opiniâtre, étroite, farouche et presque cruelle, cuirassé contre l'inquiétude et contre la tendresse, il était de la race de ceux qui savent admirablement lutter, dompter hommes et choses, mourir héroïquement lorsqu'il le faut, mais dont la vie intime est morose, monotone, presque nulle. Il nous tenait sous le joug de sa volonté.
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Je restais immobile au seuil de cette féerie. Ma plus lointaine enfance guidait tous mes actes. J’avais de cet âge la naïve admiration et la mystérieuse terreur, l’invisible curiosité et l’horripilation de l’occulte. Je me crus à quelque ville de légende où les Hommes-des-Eaux auraient trouvé moyen d’éclairer le dessous du lac ; je me figurais cette humanité nouvelle, inaccessible à ma faiblesse ; j’eus, moi, le représentant des races supérieures, l’impression peureuse, mélancolique, résignée, des races vaincues ; d’innombrables choses croulèrent en moi qui n’y étaient que par la certitude d’appartenir à la plus haute humanité. Je compris le glissement à l’abîme de nos pauvres rivaux, la vie réfugiée aux rêves, aux théories confuses, aux consolations du Nirvana.
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Le radeau s’arrêta à la pointe d’un promontoire. L’Homme-des-Eaux sortit et nous fit signe de le suivre. Et nous nous trouvâmes devant le plus extraordinaire spectacle. Sur une berge de l’île, une trentaine d’êtres humains étaient réunis, vieux et jeunes, hommes et femmes, jeunes filles, enfants : tous avaient le teint vert, la peau lisse, les yeux d’escarboucle, aux grandes prunelles aplanies, les cheveux pareils à des lichens barbus, les lèvres violettes.
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