AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'homme (7)

[…]; mais dès à présent, après tant d’heures passées dans des lieux quelquefois étrangers, j’estime être fondé à donner mon avis sur les phénomènes supranormaux : ils me sont en tout cas plus familiers qu’à bien des personnes qui, sans avoir rien vu ni cherché à voir, se prononcent hardiment en faveur du mystère.
Or, je dois dire que j’ai rencontré en tout cela qu’imposture et puérilité. Il m’a été impossible, au long de ces persévérants essais, de recueillir le moindre fait, je ne dirai pas démonstratif, mais seulement un peu troublant, singulier, invitant à poursuivre la recherche.
Commenter  J’apprécie          50
Au demeurant, que l'Homme terrestre soit ou non, dans l'univers, seul de son type, qu'il ait ou non des frères lointains et disséminés dans les espaces, il n'en résulte guère pour lui de différence dans la façon d'envisager sa destinée.
Atome dérisoire, perdu dans le cosmos inerte et démesuré, il sait que sa fiévreuse activité n'est qu'un petit phénomène local, éphémère, sans signification et sans but. Il sait que ses valeurs ne valent que pour lui, et que, du point de vue sidéral, la chute d'un empire, ou même la ruine d'un idéal, ne compte pas plus que l'effondrement d'une fourmilière sous le pied d'un passant distrait.
Aussi n'aura-t-il d'autre ressource que de s'appliquer à oublier l'immensité brute, qui l'écrase et qui l'ignore. Repoussant le stérile vertige de l'infini, sourd au silence effrayant des espaces, il s'efforcera de devenir aussi incosmique que l'univers est inhumain ; farouchement replié sur lui-même, il se consacrera humblement, terrestrement, humainement, à la réalisation de ses desseins chétifs, où il feindra de prêter le même sérieux que s'ils visaient à des fins éternelles.
Commenter  J’apprécie          40
Car l’homme n’est pas tenté d’oublier qu’il est un animal intelligent, tandis qu’il peut lui arriver d’oublier qu’il est un animal sociable.
Commenter  J’apprécie          30
Gardons-nous d’imaginer des tendances aux progrès, des principes directeurs, des élans vitaux ou autres entéléchies : là où l’ombre persiste encore dans le royaume de la science, on doit se défier avant tout de l’"obscure clarté" qui tombe des métaphysiques.
Commenter  J’apprécie          20
L'humanité, argue-t-il, a le choix entre deux voies : ou bien elle continuera la politique d'indifférence à l'égard de l'espèce, la politique du "laisser reproduire", et elle ira doucement mais fatalement à la ruine biologique ; ou bien elle pratiquera un contrôle rationnel de sa reproduction, et ainsi, non seulement évitera la déchéance, mais deviendra maîtresse de son destin et s’élèvera à un niveau qu'elle n'atteignit jamais encore dans le passé.
Il est indubitable que, si un être supérieur s'intéressait à notre espèce, pour l'utiliser au mieux, il l’assujettirait à une sélection méthodique et en obtiendrait le progrès sur tous les points où il aurait résolu de l'obtenir.
Par la sélection des reproducteurs, on a pu, chez l'animal, accentuer considérablement certains caractères avantageux ; chez la poule, augmenter le nombre d’œufs pondus chaque année ; chez la vache, augmenter la production de lait.
Commenter  J’apprécie          10
Les seules questions que soulève l'Eugénique négative sont donc de nuances, ou d'ordre sentimental. À partir de quelle gravité dans la tare la société doit-elle intervenir pour ôter le droit de reproduction ? Et l'avantage que trouve l'espèce à tarir les sources de mauvais gènes, l'épargne de souffrances individuelles réalisée par la diminution des mal-nés, compensent-ils l'offense que de telles méthodes infligent à notre respect de la personne et à notre souci de la liberté ? (...) Le biologiste ne peut que signaler à la collectivité les avantages et les inconvénients de telle ou telle attitude ; à elle ensuite de décider en dernier ressort. Ce n'est pas des laboratoires ni des chaires que doivent sortir les décisions que réclament les eugénistes ; si elles doivent entrer en vigueur, elles émaneront de la conscience collective, de cette vaste âme diffuse à laquelle chacun de nous participe, que chacun de nous contribue à former, et où tout homme tient une place égale.
Commenter  J’apprécie          10
Chacun de nous représentait un phénomène hautement improbable à l'échelle humaine : avant qu'il fût, on aurait eu tout à parier contre son existence.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (67) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

    Présent - 1ère personne du pluriel :

    Nous savons.
    Nous savonnons (surtout à Marseille).

    10 questions
    412 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}