Divergente, tome 1

Je tends le bras. Mon sang tombe sur la moquette entre les deux coupes. Puis, avec un tressaillement irrépressible, je projette ma main en avant et mon sang grésille sur les charbons.
Je suis égoïste. Je suis courageuse.

Si toute ma vie pourrait ressembler à cette nuit, pleine de rire et d'action intrépide, avec le genre d'épuisement qu on éprouve après une journée bien remplie, je serais satisfaite.

Vous nous avez choisis, conclut-il. Maintenant à nous de vous choisir.

Il y a plusieurs dizaines d'années, nos anciens ont compris que les guerres n'étaient causées ni par les idéologies politiques, ni par la religion, ni par l'appartenance ethnique, ni par le nationalisme. Mais par une faille dans la personnalité même de l'homme, par son penchant à faire le mal sous une forme ou une autre. Ils se sont donc séparés en factions dont chacune s'est donné pour mission d'éradiquer le travers qu'elle considère comme responsable des désordres de ce monde.

Et si on me disait que je ne corresponds à aucune faction ? Je devrais vivre dans la rue, avec les sans-faction. Je ne peux pas. Vivre sans faction n'implique pas seulement de vivre dans la pauvreté et l'inconfort ; c'est vivre en marge de la société, coupé de ce qui compte le plus : la communauté.

La curiosité ne sert que notre intérêt personnel

on ne peut pas rendre hommage à quelqu’un pour qui on n’avait pas de respect

mon père disait que, parfois, le meilleur moyen d’aider quelqu’un est de rester auprès de lui.

Le courage c'est aussi de
savoir reconnaître la supériorité de l’autre.

On ne crée pas de vraies
amitiés quand on a
l'impression qu'on ne peut
pas demander de l'aide ni
parler de soi