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Critique de Mikasabouquine


J'étais très impatiente de découvrir « Marquer les ombres ». Je n'ai pas lu la saga « Divergente » mais j'ai vu les films. Beaucoup de gens autour de moi ont lu et apprécié cette série mais beaucoup d'autres ont aussi abandonné au tome 2. J'étais très intriguée de la sortie du nouveau Veronica Roth ! Gros plan marketing (sortie mondiale), très belle couverture, mais aussi avis très mitigés sur les réseaux sociaux… j'avais hâte de me faire mon propre avis… et, personnellement, j'ai été conquise !

J'ai beaucoup aimé l'univers riche et novateur. Avec ce système solaire de neuf planètes reliées par le ruban-flux on est vraiment dans de la science-fiction (ce qui est plutôt rare en ado/young adult). J'ai vraiment apprécié m'évader dans de la SF car cela fait un petit moment que je n'en avais pas lu, et j'affectionne pourtant beaucoup ce genre. Veronica Roth a créé un univers complexe qui se démarque, que ce soit au niveau de la société, des particularités de chaque monde, des pouvoirs, du vocabulaire ou encore des personnages.
Dans son histoire, le flux est une caractéristique omniprésente. C'est une sorte d'énergie qui plane dans tout le cosmos et qui est présente en chacun et chaque chose. J'ai trouvé que c'était une création très originale. Chez les humains, ce flux provoque des dons/pouvoirs, et là aussi j'ai retrouvé une vraie originalité car l'auteure ne s'est pas contenté des pouvoirs basiques que l'on connaît tous (ex : télékinésie, lévitation, télépathie). Il y a des gens qui peuvent échanger leurs souvenirs contre les vôtres, d'autres qui ne ressentent aucune douleur, certains peuvent vous apaiser, d'autres annuler la manifestation de votre don ou encore vous faire souffrir ou vous tuer d'un seul contact. Sur ce dernier pouvoir évoqué, on peut faire sans aucun souci un lien de ressemblance avec la sérié « Insaisissable » de Tahereh Mafi ou bien avec « L'héritière » de Melinda Salisbury. Bien sûr, les pouvoirs des protagonistes de ce livre ne sont pas tous méconnus. Certains personnages contrôlent l'électricité et d'autres voient l'avenir. Mais je trouve tout de même que l'autre n'est pas tombé dans la facilité. Avec les oracles par exemple, leurs visions ne sont pas simples à décrypter. Ils voient plusieurs futurs et ne savent pas lequel va se réaliser, cela dépend de plein de paramètres différents.

Au niveau des personnages, même si la romance est un peu cliché et qu'elle est évidente comme une météorite de 3km, elle m'a plu. L'histoire de Cyra et Akos m'a fait songé à Kestrel et Arin dans « The curse » de Marie Rutkoski (ce qui n'est pas pour me déplaire).
Ils m'ont beaucoup touché tous les deux et j'ai apprécié ne pas avoir de triangle amoureux.
J'ai aimé leurs failles et leurs interrogations respectives. Cyra souffre en permanence, son don est en réalité une malédiction. C'est un point que j'ai également apprécié dans « Marquer les ombres », même si tous les personnages ont des pouvoirs, on n'a pas affaire à une bande de super-héros ultra balèzes. Leurs pouvoirs sont loin d'être tous une bénédiction, ils sont parfois/souvent un fléau. Akos, quant à lui, m'a ému également. J'ai beaucoup apprécié sa sensibilité, il est rare de voir intervenir un protagoniste masculin qui n'est pas bourré de testostérone mais d'émotions.
Là encore, malgré la romance sans surprise, j'ai trouvé que Veronica Roth ne tombait pas dans la facilité au niveau des personnalités de ses personnages. Pas manichéens, ils ont tous leurs faiblesses et il n'est pas aisé de cerner la psychologie de chacun, surtout celle de Ryzek… ! Barge sadique ? Émotif en grande souffrance ? Schizophrène ? Sûrement un peu tout à la fois…

Même si je ressors conquise de ma lecture, « Marquer les ombres » n'est malheureusement pas sans défaut. J'ai rencontré quelques coquilles, problèmes de nom et problèmes de temps.
Certaines descriptions de l'auteure sont précises alors que pour d'autres j'ai eu l'impression qu'elle utilisait un raccourci comme si elle-même n'avait pas les réponses. Notamment dans la description du ruban-flux, par moment cela reste un peu flou je trouve… j'aurai aimé que ce soit davantage développé. Ou encore pour l'évasion de je-ne-dirai-pas-qui, cela reste un peu brouillon et énigmatique. Ou pour l'écorchage de je-ne-dirai-pas-qui-non-plus, ce n'était pas totalement explicite dans un premier temps. Tout ces points ne sont pas très clairs, et c'est dommage. C'est ce qui m'a fait enlever une étoile.

Même si je relève quelques défauts, j'ai tout de même passé un très bon moment en compagnie de « Marquer les ombres ». Je salue grandement l'imagination de l'univers et sa complexité. J'espère une suite prometteuse et haletante et tout aussi captivante. En ce qui me concerne, je serai au rendez-vous pour le tome 2.
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