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Critique de taganga2000


Quel plaisir que de découvrir les confessions sexuelles d'Alexander Portnoy sur le divan de son psy !
Complexe de Portnoy :
« Trouble caractérisé par un perpétuel conflit entre de vives pulsions d'ordre éthique et altruiste et d'irrésistibles exigences sexuelles, souvent de tendance perverse. Voici ce qu'en dit Spielvogel : Exhibitionnisme, voyeurisme, fétichisme, autoérotisme et fellation s'y manifestent à profusion ; par suite de l'intervention du « surmoi » du sujet, toutefois, ni ces fantasmes ni ces actes n'engendrent de réelles satisfactions d'ordre sexuel, mais plutôt un insurmontable sentiment de honte et la peur du châtiment en particulier sous forme de castration. » L'on peut considérer, selon Spielvogel, que la plupart des symptômes reconnus ont pour origine les liens nés des rapports mère-enfant.
Cet épigraphe résume parfaitement le problème d'Alexander, enfant doté d'un QI de 158, qui a bien du mal a trouvé sa place entre le modernisme américain et des traditions archaïques bien présentes dans sa famille juive, d'autant qu'il a été élevé par une mère castratrice et omniprésente et un père totalement absent ou presque.
Dans des chapitres intitulés « la branlette » ou « fou de la chatte », Alexander raconte ses désopilantes aventures de champion du monde des onanistes, le « Raskolnikov » de la branlade comme il se définit lui-même.
Philip Roth livre une oeuvre jubilatoire où l'humour et l'ironie ne sont qu'une façade pour aborder les thèmes plus profonds que sont le communautarisme ou les préjugés raciaux. Les passages sur la mère d'Alexander sont plein de tendresse. le rythme est soutenu et les confessions de Portnoy sont dignes du meilleur Woody Allen.
Pas mon roman préféré de Philip Roth mais assurément le plus drôle !
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