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Citations sur Un renard pas comme les autres (6)

Malgré toute sa bravade, les gestes de Connor étaient timides et hésitants. C’était la première fois qu’il touchait un humain qui comptait pour lui, et rien que de penser qu’il avait de l’importance lui faisait un choc. Il prit le visage de Spencer entre ses mains et s’avança jusqu’à ce que leurs lèvres se touchent. Toutes pensées le quittèrent et seul le baiser demeura.

Il pouvait encore sentir le goût de Spencer lorsque le baiser prit fin. Il avait lu ça dans un livre quelque part et il leva mentalement les yeux au ciel, mais c’était vrai – Spencer était encore sur ses lèvres.
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— Putain, j’ai tellement de questions. Tellement.

Spencer secoua la tête.

— Ce que tu viens de me dire est si énorme, si hallucinant, on parle de changement considérable, ça va prendre un peu de temps pour que je m’y fasse.

Connor vit qu’il regardait leurs mains liées. C’est bien davantage que l’existence des toisonés que tu dois assimiler, Spencer, et peut-être que moi aussi. Il venait juste de dévoiler le plus gros secret de sa vie à quelqu’un dont l’espèce chassait la sienne, et pourtant la chaleur de la main posée dans la sienne prenait de la place dans ses pensées.
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Il repensa au moment où il avait tenté de ruser auprès de Spencer pour qu’il le ramène chez lui. Connor savait qu’il s’intéressait à lui, plus que ça, même, s’il se fiait à l’odeur que dégageait l’autre garçon, et il en avait joué ; il en avait joué en collant sa cuisse contre la sienne dans la voiture et en touchant ses cheveux, mais maintenant, en y repensant, il le regrettait. Spencer avait essayé de l’aider, en l’arrachant des mains des services sociaux et en ramenant Rob dans la forêt.
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— Je peux venir ?

Neil regarda Spencer.

— Es-tu vraiment en train de te porter volontaire pour quoi que ce soit ?

Il rit en attrapant une veste sur le portemanteau.

— Mets ça au cas où il y ait des braises, et rentre tes cheveux dans ton tee-shirt.

Spencer s’exécuta et suivit son père dans le pick-up de la ferme. Il n’avait jamais vu d’incendie de près et l’adrénaline lui parcourut les bras jusqu’au bout des doigts. Ils ne le laisseraient pas s’en approcher s’il était toujours dangereux, mais il pourrait observer et peut-être même aider si besoin. En plus, Connor y est peut-être toujours. Il eut des picotements dans le ventre qui lui descendaient un peu plus bas. Spencer agrippa l’accoudoir du siège et regarda droit devant lui.
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Les gens de cette famille ont tendance à disparaître sans explications, sans que l’on sache ce qui leur est arrivé ou bien où ils sont allés. Plutôt bizarre, non ? dit Neil en faisant un clin d’œil à Emily.

— Donc, le garçon que j’ai vu ? demanda Spencer.

— C’est probablement le jeune Connor, répondit sa grand-mère.

— Est-ce qu’il vit près de la forêt ?

— Il vit dans la forêt. Toute la famille y vit, et pour autant que je le sache, ça a toujours été le cas. Les Coutts étaient là bien avant que la forêt ne devienne une forêt d’État, et rien ni personne n’a jamais pu les convaincre d’aller vivre ailleurs. Même lorsqu’on a menacé de leur envoyer la police, ils n’ont pas bougé d’un cil. Je ne peux même pas imaginer comment ça serait de vivre toute sa vie dans cette forêt.

Pa acquiesça, d’accord avec sa femme.
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Des membres inanimés pendouillaient parmi les branches basses d’un vieux gommier. Au rythme macabre d’une douce brise de printemps, ils se balançaient. La fourrure, jadis flamboyante, avait été éventrée par des oiseaux charognards qui s’en délectaient ; seuls les restes de l’animal demeuraient.

Spencer fit une grimace.

— C’est répugnant, dit-il.

Neil MacKenzie arrêta son cheval et regarda l’arbre.

— On les considère comme de la vermine ici, Spence.

— Oui, je sais, dit-il tandis qu’il passait ses doigts dans la fine crinière grise de son cheval. Mais est-ce bien nécessaire de les pendre comme ça ?

— On évite en général, mais l’arbre aux renards est ici depuis aussi loin que je me souvienne. Quand j’étais enfant, j’ai retrouvé ce qu’il restait d’un de nos agneaux après une attaque de renard, donc mon père m’a amené devant cet arbre.

— Grand-père a vraiment cru que tu te sentirais moins triste pour l’agneau après avoir vu ça ? On devrait couper cet arbre une bonne fois pour toutes, dit-il.

Spencer savait que cela ne changerait rien de dire ça, mais son humeur n’avait cessé de s’assombrir à chaque nouveau jour passé à la ferme.
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