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Citations sur Je reviens bientôt (37)

Même en dehors des cimetières, tout indique que les défunts continuent d'être présents parmi nous. Pas besoin de croire en une vie éternelle. C'est leur travail qui a tracé les routes que nous empruntons, qui a érigé les immeubles que nous habitons. C'est aussi dans leurs livres que nous trouvons parfois refuge.
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Mon père ne s'est jamais laissé domestiquer dans la cage dorée d'un foyer. Jamais il n'a renoncé à sa liberté. L'appât du profit, l'idée de gagner davantage d'argent et de tout mettre en oeuvre pour ça, ne l'a jamais mobilisé. La liberté est la seule richesse après laquelle il ait couru. J'y vois une forme de sagesse qui se passe de mots. La seule contrainte que la vie lui ait imposée, c'est de devoir quitter son château. Il est en train d'en payer le prix fort.
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Je suis resté un moment comme ça, près de lui, en apesanteur. J'ai compris que mon nouveau rôle, c'était ça, l'aider "à monter", à traverser sa peur de mourir, à prendre de la hauteur. Fini le discours de guerre contre la maladie. Ce combat_là était perdu d'avance. Le seul défi, désormais, c'était qu'il fasse la paix avec lui-même. Qu'il parte soulagé.
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« Malgré le balancement de l’autocar, j’écris. Mon bloc-notes sur les genoux, j’écris. J’écris parce que mon père est encore en vie. Pour qu’il ne meure pas. Quand j’écris, je ne me disperse plus. J’exorcise ma peur de le voir disparaître. Je lui insuffle l’énergie des mots dans les veines. Si je le lâche d’une semelle, il pourrait s’endormir dans un irrévocable sommeil. »
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Auprès de mon père, je me sens utile. Et quand je suis utile, j'ai le coeur qui s'ouvre, je suis nourri par une onde qui m'apaise. Accompagner mon père, je ne connais pas de mission plus belle.
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Pour ceux qui pressentent leur mort imminente, les vivants bien-portants représentent sans doute le comble de la provocation. Mon père ne peut que nous envier, mes frères et moi, de gesticuler autour de lui.
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Il va mieux qu'hier, on dirait que notre départ le rassure. Il doit penser que s'il était mourant, nous resterions.
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Avec toute la morphine qu'il absorbe chaque jour, j'imagine à quel point mon père doit se sentir quelqu'un d'autre. Quand il boit, c'est différent. Il réveille une part de ses frustrations, un courage qui lui manque parfois, il exhume
une colère qu'il n'arrive pas à faire entendre autrement. Quand il boit, ma mère, mes frères et moi détestons l'homme qu'il devient, mais il est encore lui-même.
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Mais je sais désormais que la revendication de ne pas souffrir, qu'on a érigée comme un droit inaliénable, ne résiste pas à l'épreuve des faits.
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Mais jusqu'où un malade peut-il feindre ?
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