AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bilodoh


Quand Freud lui-même apparait dans un polar, on devine qu'on aura un polar psychologique et des déviances sexuelles…

L'intrigue se passe à New York au début du vingtième siècle, une ville en pleine expansion, où les gratte-ciels poussent comme des champignons, mais où la corruption tient lieu de plan d'urbanisme. Les riches se font construire des palais qui s'inspirent des châteaux du vieux continent, à grands coups de colonnes ioniennes et de marbres italiens.

Dans ce climat en effervescence, un jeune médecin bostonnais, le docteur Younger, est chargé d'accueillir Freud et ses acolytes à New York. Lorsqu'une jeune fille devient amnésique suite à une agression, on propose au grand savant de soigner la victime. Freud suggère plutôt que Younger se charge de la psychanalyse afin d'offrir un support à plus long terme. La jeune femme est très belle et le jeune docteur aura bien du mal à résister au transfert et contre-transfert, au long d'une enquête policière qui amènera des rebondissements inattendus.

En parallèle, les théories de Freud, qui mentionnent que les névroses sont causées par le refoulement des pulsions, sont une invitation à la débauche pour les puritains américains. Un psychanalyste a même été mis en prison et des menaces ont été proférées, les conférences prévues pourraient être compromises. Ajoutons que Freud n'est pas présenté comme un personnage très sympathique, mais plutôt névrosé lui-même, avec des problèmes d'incontinence et des querelles avec Jung, tout aussi déséquilibré.

Quant au jeune docteur, sa passion pour la littérature amènera de longues digressions sur Shakespeare et l'interprétation du célèbre « être ou ne pas être » de Hamlet.

Au final, une intrigue intéressante, mais parfois un peu tirée par les cheveux, un contexte historique, mais avec parfois des références à des écrits psychologiques ou littéraires qui rebutent si ces textes ne sont pas familiers.

Alors, lire ou ne pas lire? La question demeure…
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}