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Citations sur Du côté ensoleillé de la rue (6)

Et voici l'entrée en scène tempétueuse du mois d'avril !
Le battement de l'anacrouse : lentement et rêveusement...
Les branches ont revêtu leurs atours printaniers...
Les oiseaux se sont mis à chanter, les herbes ont poussé...
Par l'arrivée du printemps, le monde entier célèbre la naissance...
Le son s'accélère, les veines sur le cou de la chef de choeur se gonflent...
Du fiiils glorieux.... De la graaande teeeerre...
Et en avant la musique :
Léeeeenine...
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Tsilia était plantée derrière son étalage comme un bloc, telle la reine de Saba ; elle avait bu assez à la coupe de la vie, de cette eau à l'écume amère et trouble.
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C’est sans doute un trait particulier de l’Homme, cet attachement que ce dernier éprouve pour les lieux de son enfance et de sa jeunesse…Sans doute parce que ceux-ci reflètent, tel un miroir, son image de ces années-là, lorsqu’il était heureux, comme la refléteraient également les eaux d’un lac…Mais qu’advient-il si ce miroir n’existe plus ? Si ces rues et ces bâtiments, si ces arbres et ces gens qui se souvenaient de toi ont disparu de la surface de la terre ? Une telle situation est, selon moi, anormale…Les villes devraient vivre longtemps, plus longtemps que leurs habitants en tout cas. Elles doivent changer lentement et d’une manière solennelle, se construire solidement et pas à la hâte.
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Où donc ma vie s'est-elle enfuie ?
... Et pourquoi est-ce que j'égrène , avec cette absurde tendresse, les souvenirs que j'exhume de ma mémoire d'enfant ?
Je me sens tel un plongeur, un sauveteur ... Ma ville sombre dans les eaux de l'océan avec tous les gens que j'ai connus, les arbres, les rues, les maisons ... comme un bateau s'enfonce dans les profondeurs avec tous ses passagers ; et moi seule suis capable de faire remonter, de ces profondeurs, quelques épisodes de la vie passée, quelques visages, quelques scènes, quelques objets ...
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Mais si l’on entreprenait de raconter dans le détail et intelligemment…. alors, il fallait sonder cette vie par tous les côtés – par le début, le milieu e la fin. Et si l’on creusait avec zèle, tout ce que l’ont extrairait ne serait pas forcément très réjouissant.

Comment un destin se donne-t-il à voir habituellement à des personnes étrangères? Comme un synopsis. Un sommaire…

Parfois, on y regarde de plus près et on recule aussitôt, effrayé: qui a envie de toucher, à mains nues, les fils de cette vie à haute tension?
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Bon, donc, je parlais de Cheikhantaour… Il y avait tout sur place : salons de coiffure, écoles, institut de droit, cabinet dentaire, marché… Il y avait même un studio de cinéma, dans lequel on avait tourné des films muets ! Et tous vivaient à l’étroit, comme entassés… Dans le voisinage, il y avait des koulaks russes dépossédés, des vieux-croyants, et l’on trouvait également des Tatars, des Arméniens et des Juifs… Pendant la guerre, les évacués avaient même trouvé refuge dans la mosquée qui, plus tard, a été transformée en entrepôt. Et après le mouvement de renaissance nationale, qui s’est manifesté au moment de l’indépendance… je ne sais plus car je n’étais plus là…

Il y avait également des tchaïkhanas à tous les coins de rue… L’homme ouzbek ne peut se passer de tchaïkhana – c’est l’équivalent du club pour les Anglais. Les Ouzbeks passent leur temps dans les tchaïkhanas, vêtus de tchapans – principalement bleus et rayés – et coiffés de turbans ou de calottes… Ils boivent du thé toute la journée ; coiffés de turbans ou de calottes…. Ils boivent du thé toute la journée, et transpirent au calme…. Pour eux, la sueur sert de ventilation, et le tchapan conserve la température du corps tout le jour… Une tradition centenaire – pour se protéger de la chaleur… Et puis – autre tradition centenaire !- on respire inévitablement l’odeur caractéristique du haschisch dans la pénombre de la pièce, de l’anasha, comme ils l’appellent… L’Orient sans drogue, disait mon père, c’est comme un avare sans poche !
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