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Critique de Erveine


Les armagnacs et les bourguignons ! Pensez que, si j'affectionne le marc de bourgogne un liquoreux pruneau d'Agen si tant est qu'il fut à l'armagnac ça me dit aussi. Mais que diantre !... pour la petite histoire, en ce début d'ouvrage je ne suis pas une érudite. Ne le sont pas davantage les jeunes personnes, des enfants, qui vivent comme moi, un réel éblouissement à l'apparition du beau chevalier et de sa monture. Nos prunelles s'agrandissent devant un jeu grandeur nature qui se met en place, tandis qu'une touche guerrière soudain claironne dans le paysage.
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Et comme l'écriture s'y prête quelques rimes en ligne : (p.29)
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Il y avait parmi nous un chef, c'était un gros garçon
Cheveux bouclés noirs comme fourrure de mouton
La victoire lui était acquise avant même le combat
Audaces et vantardises se jouant comme une feinte
De par une réputation usurpée qui forçait le résultat
Éloi, exerçait son ascendant en suscitant la crainte...
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Le livre, il est consistant. Mais encore. Parfois, ça ne veut rien dire, ce n'est pas le nombre de pages qui compte. Non ! Là, j'ai vraiment quelque chose dans la main. Hum... dans l'oeil ? Oui, si vous voulez. Premièrement, l'écriture me plait. Déjà, je sais que je vais le lire. Mais c'est peu dire, je suis déjà dedans. Ensuite, oui, parce que ce n'est pas le tout de papoter, il faut écrire...
Le Grand Coeur est un roman picaresque ou d'époque se situant au moyen-âge. Hormis les seules références à des personnages historiques, en l'occurrence Charles VII et plus loin Agnès Sorel qui illustrent brillamment le contexte, j'y découvre les pérégrinations d'un jeune homme, qui, d'abord installé dans un semblant d'existence en tout point conforme à son rang, s'en échappe au rythme de pulsions insoupçonnées qui le révèlent à lui-même ; les traits de son véritable caractère.
C'est après un voyage initiatique, en Orient, dont les merveilles rutilent à ses yeux comme autant de trésors qu'il prend conscience de l'incongruité des croisades. Des guerres coûteuses qui affament le peuple et s'en viennent contrevenir à la diversité d'une population que précisément, il admire. Il s'ensuit alors, un cheminement passionnant que je découvre en même temps que la transformation d'un homme livré à son destin. Il s'appelle Jacques Coeur. Et comme à Grand Coeur grande conséquence, je conclurai en disant : « coup de foudre » c'est bien, non !
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