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Citations sur Le dévoreur de soleil, tome 1 : L'empire du silence (9)

"Le futur n'arrive qu'en temps et en heure, mais les scholiastes nous apprennent qu'il y a de nombreux avenirs possibles, et que c'est la déferlante des vagues du temps et des possibilités contre un interminable présent qui fait le monde. Ce n'est donc pas le futur qui est présent dans le Temps éphémère, mais les futurs. La liberté _ de penser et d'action _ est garantie parce que l'avenir ne l'est pas. Il n'y a pas de prophéties, seulement des probabilités. Pas le destin, seulement le hasard. Le présent n'est pas le moment où nous vivons, mais ce que nous faisons."
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Nous vivons dans des histoires, dans lesquelles nous sommes soumis à des phénomènes qui dépassent les mécanismes de l'espace et du temps. La peur et l'amour, la mort, la colère et la sagesse font autant partie de notre univers que la lumière et la gravitation. Les anciens les appelaient les dieux, car nous sommes leurs créatures, modelés par leurs vents. Tamisez les sables de tous les mondes, examinez tous les grains de poussière de l'espace, vous ne trouverez aucun atome de peur, pas un gramme d'amour, de drame, ni de haine. Et pourtant, ils sont là, aussi incertains et invisibles que le plus petit quantum, mais tout aussi réels. Et comme ces quanta, ils sont gouvernés par des principes qui nous dépassent.
Quelle est notre réponse à ce chaos?
Nous bâtissons un empire plus grand que tous ceux qui ont été. Nous ordonnons l'univers, nous modelons la nature extérieure pour qu'elle corresponde à des lois intérieures. Nous faisons de notre Empereur un dieu afin qu'il nous protège et commande au chaos de la nature. La civilisation est une prière: avec les actions adéquates, pensons-nous, il sera possible d'apporter la paix et le calme que désire ardemment tout cœur décent. La nature résiste, cependant, car même dans le cœur d'une ville comme Meidua, même sur un monde aussi civilisé que Delos, il reste possible pour un jeune homme de prendre le mauvais virage et de se retrouver devant les mauvaises personnes. Aucune prière n'est parfaite. Aucune ville.
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La mort d’un homme, avait écrit un roi de l’ancien temps, est perçue comme une tragédie, mais un génocide ne peut être appréhendé qu’à travers des statistiques.
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Ils trouvaient étrange qu’aucune autre espèce ne crie dans les ténèbres, n’émette des ondes radio et du bruit dans le Noir infini. La vérité, nous la découvrîmes lorsque nos longs navires sillonnèrent les océans de la nuit pour planter nos drapeaux sur des rivages lointains. Et elle était simplissime. Nous étions les premiers.
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Ma mémoire est au monde ce qu'un dessin est à la photographie. Imparfaite. Et plus parfaite. Nous nous rappelons le nécessaire, ce que nous choisissons, car c'est plus beau et réel que la vérité.
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Le monde est aussi doux que l'océan . N'importe quel marin vous expliquera ce que cela signifie. Cependant, même lorsqu'il est le plus violent... restez focalisé sur sa beauté. Car la laideur du monde vous assaillira de tous les côtés. Impossible de l'éviter.
Toutes les connaissances de l'univers ne l'arrêteront pas.
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Je serais leur prisonnier, en réalité. Un prisonnier bien traité, mais un prisonnier quand même.
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Il me baptisa Hadrian, un nom ancien qui n'évoquait plus rien, à part ces hommes qui l'avaient porté avant moi. Un prénom d'empereur, idéal pour diriger et être suivi.
Les prénoms sont dangereux, une malédiction qu'il faut mériter et fuir à la fois. J'ai eu une longue vie, plus longue que celles que garantissent les thérapies géniques des Grandes Maisons de la pairie, et j'ai porté de nombreux noms. Pendant la guerre, j'ai été Hadrian le Demi-mortel, Hadrian l'Immortel. Après la guerre, j'ai été le Dévoreur de soleil. Pour les pauvres gens de Borosevo, j'étais Had le myrmidon. Pour les Jaddiens, j'étais Al Neroblis. Pour les Cielcins, j'étais Oimn Belu, voire pire. J'ai été de nombreuses choses: soldat et serviteur, capitaine et captif, sorcier, savant et à peine mieux qu'un esclave. Mais avant cela, j'ai été un fils.
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-Techniquement parlant, les Maisons font des enfants dans ce but précis. C'est stratégique.
- Un pion sur un echiquier ! lâchai-je crachant par terre. Je refuse d'être un pion, Gibson. Je n'ai pas envie de jouer.
Moi qui avais toujours détesté cette métaphore...
- Vous êtes obligé de jouer, Hadrian. Vous n'avez pas le choix. Personne ne l'a.
- Je ne lui appartiens pas! affirmai-je, les mots dégoulinant de venin.
- Je n'ai jamais dit le contraire, rétorqua le scholiaste en plissant les yeux. Nous sommes tous des pions, mon garçon. Vous, moi, Crispin. Même votre père et la vice-reine duchesse. Il en va ainsi de notre univers, mais n'oubliez jamais! s'emporta-t-il en frappant la roche blanche de sa canne, la voix montant de quelques tons et se brisant. Quelle que soit la personne qui essaie de vous déplacer, qu'il s'agisse de votre père ou d'un homme de pouvoir quelconque, vous avez toujours le choix, parce que votre âme vous appartient. Toujours.
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