AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Furies (161)

«  S’il existe un gouvernement bête fauve, il doit être traité en bête fauve » …

VICTOR HUGO ‘
Commenter  J’apprécie          130
À Idlib, l'armée avait torturé des étudiants qui avaient lancé des balles de ping-pong avec le mot liberté écrit dessus. Les balles avaient roulé jusqu'au palais présidentiel et les gardes avaient passé la journée pliés en deux pour toutes les récupérer. Le ridicule, il n'y a pas pire pour une armée. Les représailles avaient été terribles.
(p. 49-50)
Commenter  J’apprécie          130
«  Ceux qui avaient grandi à l’ombre des absents et des humiliations découvraient des mots «  inconnus » .
Les mots «  Justice et Dignité » .
Et les rues s’étaient remplies de voix nouvelles . Des décennies de forces inemployées déferlaient sur les places à la recherche d’un horizon neuf » …
Commenter  J’apprécie          120
Il se souvenait. Partout ça avait été une grande clameur. Une énergie foudroyante et contagieuse à la fois s'était emparée de tout le pays. Comme un feu qui prend dans une forêt que l'on a asséchée trop longtemps. Toutes les consciences s'étaient réveillées n même temps. Femmes et hommes avaient relevé la tête au son de la même musique. Un rythme imperceptible d'abord, comme un froissement d'ailes, un murmure d'enfant perdu dans la foule. Et puis, ça avait enflé comme une vague, claqué dans l'air comme un tambour. Pour la première fois, ils avaient osé se regarder et ils étaient sorties pour laver une vie d'injures et de crachats.(p45)
Commenter  J’apprécie          120
Il parlait de leur combat avec des mots forts et oubliés. Des mots comme "camarade" ou "égalité '. Des mots que Bérénice avait lu autrefois mais n'avait jamais entendu prononcer avec autant de force et d'urgence.
Commenter  J’apprécie          110
«  «  On vit dans un monde de coïncidences . Un homme et une balle qui se rencontrent , c’est une coïncidence » …
Commenter  J’apprécie          110
La jeune femme pressentait seulement que l’amour de son père lui avait donné l’instinct de la lumière et de l’estime pour tout ce qui vit. Elle avait toujours fui les foules, craint les groupes et leur besoin de chef, leur fureur aussi contre ceux qui n’en voulaient pas. Elle sentait qu’il y avait dans leur obéissance aveugle quelque chose qui entrouvre les cercueils. Toutes les haines, même les plus anodines, peuvent être transfigurées par le nombre. C’était peut-être ce qu’ils recherchaient au fond, celles et ceux qui avaient quitté leur pays pour un territoire en guerre ? Il n’y avait pas de dieu là-bas, la soumission avide et la fascination pour l’ordre donné. Quoi de plus pratique qu’un commandement divin pour abdiquer sa volonté ? Il y en avait toujours pour qui le joug de la liberté était trop lourd. Alors ils venaient grossir les foules qui rêvent d’exécutions et jouissent derrière leurs dogmes trop serrés. Ils étaient heureux d’obéir à nouveau, les discours des prédicateurs devaient avoir pour eux le parfum des fleurs volées dans les cimetières. Bérénice se disait que la barbarie n’exigeait rien de plus. C’était pour cela que le vivier des tueurs, passifs ou volontaires, était sans fond. Il ne fallait que la participation de quelques-uns et la peur de tous les autres.
(p. 193)
Commenter  J’apprécie          110
Ce sentiment curieux pour un homme d'avoir une soeur, Asim en était rempli. La joie presque animale qu'il prenait à reconnaître le sang qui palpitait bien vivant dans ses veines, de savoir qu'il le partageait, qu'il était sien sans qu'il le possède. Toutes ces années, il s'était contenté de la veiller. Pas comme les autres. Ceux qui enferment, chiffrent les réputations et négocient l'honneur. Ceux-là n'ont pas de soeurs, à peine des servantes. Asim, lui, tenait de son père la sagesse secrète, la certitude que ceux qui réclament l'obéissance des femmes ne mériteraient jamais leur amour. C'était le seul cadeau qu'il lui avait fait avant de disparaître et il lui en était reconnaissant.
Commenter  J’apprécie          110
si les Syriens ont des raisons de se révolter contre la dictature,
sois certain que les Syriennes en ont dix fois plus !
Nous marcherons dans la rue avec ou sans vous.
Et elles avaient marché
p 66
Commenter  J’apprécie          104
Mais il avait fallu que la ville entière pue la charogne et que les égorgements soient mis en scène et filmés pour que les Occidentaux s'intéressent de nouveau à la région. À causée des morts chez eux et des attentats en Europe, c'était un collègue qui lui avait dit ça.
- Ils sont venus pour voir notre sang mais où étaient-ils quand ils pouvaient partager notre joie, empêcher l'enfer de se déchaîner ?
Commenter  J’apprécie          100





    Lecteurs (652) Voir plus



    Quiz Voir plus

    QUIZ LIBRE (titres à compléter)

    John Irving : "Liberté pour les ......................"

    ours
    buveurs d'eau

    12 questions
    288 lecteurs ont répondu
    Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

    {* *}