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Citations sur Furies (161)

L'archéologue et le fossoyeur pouvaient se regarder, se confronter. Il leur venait à tous les deux des questions absurdes qui n'appelaient pas de réponses. Bien sûr, il restait toujours la part intransmissible, celle qui fait baisser les yeux et se perdre dans le vide. Il y a une vérité du malheur qu'il faut respecter.
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Après ma mort, mon garçon, fais attention à qui tu donneras mon nom. Celui-là partira avec une soif d'insatiable. Parce que ma soif me survivra, j'en suis sûr. Elle m'est venue en traversant le désert, en cherchant dans ma langue les mots que les hommes n'avaient pas voulu apprendre.
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- Ma terre est la plus belle du monde mais elle est avide, lui avait dit le jeune homme. Elle est avare de notre sang et ne supporterait pas qu'on le verse ailleurs, même par accident.
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- [...] Ici, c'est la Turquie et de l'autre il y a Daech et Assad. Nous, on est au milieu. Même si nous sommes victorieux partout, notre armée dansera toujours au bord du vide.
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Il ne s'adressait plus à cette génération mais à celles d'après, aux fous qui viendraient faire l'archéologie de l'horreur. Ce seront d'autres humains, [...] une fois que le monde aura fini de s'entretuer et qu'il ne restera plus rien. Qu'on aura enterré le dernier enfant qui a vécu pendant la guerre, que plus aucun vivant n'aura respiré l'air vicié des combats. Alors ils viendront et rouvriront les charniers avec un air étonné. Il s'imaginait presque avec délice leur surprise, l'innocence décalée de leurs questions. Quelle sera leur thèse devant tant de corps enchevêtrés ? Une épidémie ? Un sacrifice ? Les guerres auront disparu depuis longtemps et ils contempleront les restes de leurs ancêtres du haut de leur civilisation toute fraîche en se demandant comment ils avaient pu en arriver là. [...] "Aux frères d'après, ne nous jugez pas trop durement, nous avons essayé. Ceux que vous voyez sont morts en essayant."
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- Si les Syriens ont des raisons de se révolter contre la dictature, sois certain que les Syriennes en ont dix fois plus !
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Avoir envie n'était pas céder. Céder n'était jamais perdre. Elle en était sûre et cette certitude l'avait libérée de la peur qu'on inocule aux petites filles et qui s'instille dans le corps des femmes jusqu'à ce qu'elles en crèvent. Elle pouvait tirer des hommes un plaisir égal et sans contraintes.

[p98]
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Comment la mécanique de l'histoire s'était-elle emballée à ce point ? A quel moment le ressentiment individuel s'était-il mué en folie collective ? Bérénice se souvenait de cette période trouble sans plan ni attache. Comme beaucoup d'autres, elle avait été en proie à ce vertige. Car il y a toujours un âge où l'on brûle d'injustice et de batailles. Où l'on est prêt à s'immoler sur le premier autel, à se jeter dans le premier feu. Elle comprenait qu'on se sente la force de déchirer l'humanité et de se tenir seule au milieu du vide. Après tout, l'école nous enseigne le langage de l'histoire mais le monde parle le jargon de l'entreprise. On se rêve sauveur, le temps passe, on grandit et on n'est rien. Alors on change, on sent la flamme vaciller. On a peur qu'elle étouffe, on a peur de se perdre. Les rêves sont restés les mêmes, il n'y a que leurs contours qui se durcissent.
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Si les Syriens ont des raisons de se révolter contre la dictature, sois certain que les Syriennes en ont dix fois plus ! Nous marcherons dans la rue avec ou sans vous.
Et elles avaient marché.
p 66
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Pendant tous ces mois, sa principale préoccupation avait été de veiller son père. Mais aujourd'hui, l'orage qui grondait avait éclaté. C'était comme si quelque chose s'était réveillé dans les entrailles du désert et venait réclamer aux hommes sa part de néant et de folie.Elle était restée figée. Ce n'était pas seulement une ville qui tombait, des cohortes fanatiques se dressaient du fond des âges pour en finir avec la civilisation, pour anéantir tout ce en quoi elle et son père croyaient.( p.17)
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