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Critique de SolennMirarchi


Barack Obama vient d'être élu. L'hiver est froid, mais l'Amérique réchauffée. Partout, des gens pleurent. de joie, de peur, de haine. L'élection du premier président afro-américain ne peut promettre qu'une chose : rien ne sera jamais plus comme avant… Moteur ! 📽
🇺🇸🎬

À Greenwich Village, un homme vient d'arriver. Lui aussi, ne ressemble en rien à ses prédécesseurs. Il est vieux, riche, indien, et affublé d'un drôle de prénom : Néron.
Cet homme n'arrive pas seul. Comme dans un film, les personnages se bousculent, à la suite. Et c'est dans cette ambiance presque caricaturale, dorée d'ironie que nous faisons connaissance avec la famille Golden.
Il y a Apu, artiste maudit et jeune tombeur.
Petya, autiste surdoué, génie méprisé, millionnaire caché.
Et le benjamin, D. D comme Doute. le doute de se définir. 🇺🇸🎬

Puis, comme ci le ciel ne pouvait jamais rester que bleu, une ombre s'y ajoute.
Elle a l'accent russe, la chevelure soyeuse, l'ambition dévorante. Vasilisa prend place. Charme, envoûte, domine ce père. Laissant opérer une magie noire, comme seule une sorcière saurait le faire. Jusqu'à lui donner ce qu'il ne souhaitait plus : un nouveau fils. 🇺🇸🎬

De la fenêtre d'en face, René, un jeune réalisateur observe. Il se nourrit, dévore, engloutit la vie des Goldens. Il veut, il doit écrire sur eux.
Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi ont-ils quitté leur pays ? À cause de qui ? de quoi ?
À ces dépends, René va apprendre que certaines questions ne valent aucune réponse… Couper. 🎞
🇺🇸🎬

Véritable saga familiale, c'est une descente aux enfers, une tragédie programmée et annoncée dès les premières pages.
Tout le long du roman, où se mêle sans cesse l'idée de scénario, Salman Rushdie glisse des indices qui ne laissent aucun doute sur la destinée funeste des Goldens. le passé ressurgit, le présent se dévoile. Les mensonges éclatent, brisants, illuminants cette malédiction qui frappe et ne s'arrête jamais. D'une écriture incisive, ironique, on perçoit toutes les références qui font l'Amérique et le monde d'aujourd'hui.

Comme ce Joker, à la chevelure verte, niché dans sa tour dorée, attendant son heure.
En 414 pages, Salman Rushdie nous présente l'Amérique, sans sa dorure. L'or est terni, et c'est avec un fin plaisir qu'on le regarde s'oxyder.
🇺🇸🎬

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