Richard Russo a construit son roman en plusieurs chapitres avec un titre annonciateur: chaque personnage a ses chapitres, chapitres toujours en lien entre eux. le lecteur y découvre les habitants de cette ville qui se meure des États-Unis avec ses questionnements, ses défauts, ses vécus, son probable avenir… On pourrait penser que
Richard Russo a voulu faire une satire de ces personnages d'une Amérique profonde mais il en est rien. L'auteur nous livre une réflexion sur la société, sur l'homme en relation avec l'autre sans tomber dans le patho, et c'est toute la subtilité de A malin malin et demi! En le lisant, j'ai vu les images de cette ville, de ses habitants, ses diners…
Richard Russo décrit au mieux cette Amérique avec de jolies pointes d'humour bien réparties. le nombre de pages, plus de 600, pourrait refroidir mais une fois passé les 50 premières pages (que j'ai trouvé longues…), ce roman se lit facilement et on s'attache facilement à ces habitants tous cabossés par la vie mais qui s'en sortent plutôt bien au final. En refermant A malin malin et demi, on se dit que
Richard Russo a en fait écrit du réalisme.
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