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Critique de Henri-l-oiseleur


Après l'avoir abandonné, j'ai repris ce roman dans la foulée du "Cimetière des Saints" et je ne le regrette pas. le récit est à la première personne, et le personnage narrateur raconte un an de sa vie à bord d'un vaisseau-génération, un de ces vaisseaux spatiaux au très long cours dont les passagers finissent pas oublier, au fil des siècles dans l'espace, leur origine, leurs objectifs et leur destination, au milieu de systèmes automatiques vieillissants. Russo renouvelle ce thème classique par deux trouvailles : la présence d'une puissante église catholique à bord de cet immense vaisseau, avec son évêque tortueux, son imposante cathédrale et son clergé. D'autre part, la découverte sur une planète où le vaisseau fait escale, de traces anciennes d'atroces massacres d'humains, perpétrés par des aliens, dont le vaisseau proche piège les voyageurs qui tenteront de se libérer de leur emprise. Pour une fois, les extraterrestres sont une réussite incontestable : on n'en aperçoit qu'un (sous un déguisement humain), ils ne sont présents que par des restes d'atrocités commises, et une technologie massive, tyrannique et incompréhensible : un vaisseau dont l'exploration rend fou et fait des victimes à foison, sans que l'on comprenne pourquoi ni comment. Leur caractère est absolument étranger, leurs actes sont indéchiffrables, ils sont inhumains, donc réussis. L'église catholique spatiale, elle, est l'occasion de créer un personnage d'évêque sombre et perfide, mais aussi une figure lumineuse de femme-prêtre. C'est donc un roman prometteur, sans trop de longueurs.
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