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Un succédané de Jason et les Argonautes à la recherche de la toison d'or …

Une ébauche du tableau de la nef des fous de Jérôme Bosch …

Un Notre Dame de Paris de Victor Hugo en 2.0 …

Oui la Nef des fous de Richard Paul Russo c'est un peu tout ça mais c'est surtout un roman de science-fiction qui a été écrit en 2001 et qui a obtenu dans la foulée le prix Philip-K. Dick en 2002.

La nef des fous c'est l'Argonos, un vaisseau qui navigue dans l'espace depuis des siècles. On ne sait pas ni d'où il vient ni où il va. On ne sait même pas qui l'a construit. On ne sait plus comment le réparer comme on a du mal aussi à le faire naviguer. On vit dedans depuis si longtemps qu'on ne se pose plus aucune question. Il existe, il est là, construit autour d'une magnifique et immense cathédrale gothique comme un mystère de plus qui l'accompagne.

A bord, on trouve Bartolomeo Aguilera, conseiller particulier de Nikos Costa capitaine du navire spatial. Bartolomeo est né difforme mais appartient heureusement pour lui à l'Elite, aux gens d'en haut qui profitent de leur statut pour dominer et exploiter l'ensemble des passagers. Face à cette Elite, il existe un contre-pouvoir religieux avec sa tête l'évêque Soldano. Personnage retord et sans morale, Soldano n'a qu'une seule obsession, prendre le commandement coûte que coûte de l'Argonos. Autour de lui plusieurs prêtres dont le fameux père Veronica, une magnifique femme qui ne rend pas indiffèrent Bartolomeo. Enfin au fond de la nef dans les hangars et les machines, le reste de l'équipage, les soutiers corvéables à merci, une vraie cour des miracles avec à leur tête le nain Pâr, intelligent et rusé mais aussi trafiquant à ses heures perdues.

Voilà le décor est planté ! Vous pouvez maintenant vous glisser dans l'histoire sans effort grâce à l'écriture fluide et addictive de Richard Paul Russo. Vous allez vivre une histoire qui rappelle pour ceux qui aiment la SF, le Rendez-vous avec Rama d'Arthur C. Clarke et pour les non-initiés, vous aurez l'impression de flirter avec le roman de Victor Hugo Notre Dame de Paris mais cette fois-ci à la sauce science fictionnesque. Vous allez assez vite vous retrouver dans la peau du personnage principal Bartolomeo, le roman étant écrit à la première personne du singulier. le narrateur va vous prendre par la main et vous emporter dans son histoire. Vous vous identifierez complétement à lui. Vous allez trembler, vous révolter et ressentir avec lui son aventure. Une fois le livre ouvert, on ne peut plus le refermer ; et pour les allergiques au genre, aucune inquiétude car pas besoin d'avoir des connaissances en mécanique quantique pour comprendre le scénario. Si les personnages sont riches en couleur, profonds et attachants, les intrigues et les rebondissements sont multiples et les valeurs humaines présentes.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour en faire un vrai roman estival. Vous serez certain de passer un bon moment de lecture. C'est aussi un livre idéal pour faire ses premiers pas en science-fiction. Si toute histoire a une fin, on aimerait bien avoir dans le cas de la Nef du fou, une suite pour continuer à partager cette belle aventure avec Bartolomeo et les autres « Argonostes».


« Plus je m'avançais dans cette salle, plus il m'était difficile de repousser l'image de son corps brisé, la chaleur de son sourire, le souvenir de ce parfum de miel et de cannelle. »
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Un style efficace pour servir une histoire solide ...

Un vaisseau ,dans l'espace profond ,en route depuis des siècles est confronté à une énigme et à un vaisseaux alien mystérieux : voilà l'idée de base .

Un thème de SF classique qui est loin d'être toujours abordé avec cette qualité et ce sérieux .
Les personnages sont très denses et complexes ( c'est un faible mot ! ).
Résultat : nous sommes littéralement embarqués dans ce périple très tortueux aux multiples rebondissements.
La fin est trépidante et pleine de suspense .

Ce roman mérite son prix Philippe k Dick car le style efficace adopté par l'auteur est un vrai hommage à p k Dick et il y de réelles analogies stylistiques.
L'intrigue questionne avec efficacité et nuances des valeurs tel que le bien et le mal ou la tolérance et l'impact de l'altérité extrême sur l'autre .
Il y a très souvent des phrases qui sonnent très justes .
Un texte assez travaillé et de qualité .

Un vaisseaux qui voyage depuis des siècles qui a développé une culture singulière et où des identités culturelles et sociales se sont affirmées.
Le voyage est sans but et le voyage se poursuit alimenté par la nécessité et l'illusion de la permanence d'un environnement qui parait solide et qui est fragile en fait ...
Les personnages existent de façons palpables et leurs problématiques nourrissent le récits qui est lui-même subordonné à leurs affects et problématiques individuelles .
L'univers est solide également et il invite à s'intéresser à des questionnements éthiques et politiques ,politiques au sens large ( politéias ).
Savoureux selon mon humble avis ...

Au sujets des défauts supposés de la fin de ce roman .
Je dirais seulement que je la trouve satisfaisante .
Évidemment si on s'imagine que les auteurs écrivent à la demande particulière ( à la carte ) on est peut être déçu ( sourire ).
Bref ! une fin très correcte ( selon mon humble avis ) dans la mesure où il y a une accélération trépidante du tempo et des conclusions et des ouvertures !
Sans parler du fait que certaines problématiques individuelles de certains personnages vont l'amble avec les personnages et sont portées à leur stade ultime également ...

Sur ce thème ( celui du vaisseau monde ) ;un autre roman ( plus court ) qui est un vrai bijoux : L'Anniversaire du monde de Ursula le Guin .
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Bienvenue dans l'Argonos, un vaisseau qui erre dans l'espace depuis des siècles sans plus savoir d'où il vient ni où il va. Une planète habitable est découverte mais, sur place, l'équipe d'exploration découvre que tous les habitants ont été massacrés. Ils décident donc de ne pas s'y attarder. Plus tard, un vaisseau alien croise leur chemin, il semble abandonné. Bien évidemment, il sera exploré à son tour et comme le titre le laisse supposer cela ne présage rien de bon.

Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture. J'ai bien aimé cette ambiance pleine de suspense dans le genre « huit clos dans l'espace ». L'histoire est racontée par Bartolomeo, un personnage atypique et sympathique.

Mais après avoir refermé ce roman, je reste avec l'impression qu'il aurait pu être plus développé et je reste avec quelques questions. Il y a des choses qui ne sont pas claires ou qui ne collent pas. Il y a aussi le personnage de l'évêque qui m'a semblé incohérent. Et puis, je m'attendais vraiment à

Ce roman a reçu le prix Philip K. Dick en 2002.



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L'Argonos, un vaisseau gigantesque, erre depuis des centaines d'années dans l'espace à la recherche d'une planète habitable. En réalité, la société qui vit à l'intérieur semble se contenter de cette vie errante, jusqu'au jour où il vont rencontrer un vaisseau non humain encore plus gigantesque, il semble abandonné, et endormi depuis bien plus longtemps encore.

En lisant les quelques critiques sur ce livre, j'avais un peu peur de m'y lancer, à cause de l'aspect religieux, en effet, les chrétiens détiennent un pouvoir non négligeable dans cette nef. J'avais été un peu échaudé par “Le moineau de dieu” de Mary Doria Russell, où cet aspect religieux était assez plombant, mais réconcilié avec ce thème avec Eifelheim, pourtant très exigeant la dessus. Ici, j'ai trouvé la religion plutôt en retrait, elle apporte quelques questionnements, mais il faut surtout y voir une volonté de rapprochement avec le Léviathan de la Bible, du livre de Job ou du livre de Jonas (ça mériterait un analyse plus poussée des intentions de l'auteur), qui donne la structure du récit et l'évolution du personnage principal, Bartolomeo. Mais la question de la foi reste assez succincte, les débats là-dessus ne viennent jamais enfumer le récit et je trouve même que le personnage de Père Veronica apporte un plus au récit par son flegme et son côté contemplatif et éthique. L'auteur ne s'est pas fourvoyé en ne donnant qu'un seul aspect de la religion, au contraire, ça part dans tous les sens et donne une riche diversité aux personnages et leur procure une capacité d'évolution judicieusement exploitée.

Pour ce qui est de l'aspect science-fiction, j'ai vraiment accroché à cette histoire de nef en perdition, niveau suspense, tension entre les personnages, et même son côté thriller avec les découvertes macabres, la lecture est totalement tendue, pas de temps morts, et j'ai adoré la fin, forcément frustrante mais elle ne pouvait pas être autrement.
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Vous n'aimez pas particulièrement la science-fiction et tout ce qui se passe dans l'espace ?
Les vaisseaux spatiaux ne vous font pas rêver et la découverte de telle ou telle galaxie encore moins ?
Et bien, je vous invite toutefois à vous plonger dans La nef des fous, en compagnie de quelques personnages très attachants pour un voyage palpitant, mystérieux, angoissant et qui ne vous laissera pas indemne.

Bartolomeo, le bras droit du capitaine du vaisseau l'Argonos est un être très particulier, lourdement handicapé il est aussi très seul car craint ou détesté de la plupart des habitants du vaisseau.
Il va jouer un rôle primordial dans la découverte d'une planète et du massacre abominable qui semble y avoir eu lieu.
A partir de cette effroyable découverte, chacune de ses décisions va avoir des conséquences terribles pour tous les habitants du vaisseau.
J'ai adoré l'écriture, les termes technologiques sont simples et peu nombreux, le but n'étant pas d'inonder le lecteur sous un vocabulaire complexe et barbant.
L'intrigue tient en haleine du début à la fin, les personnages secondaires sont bien décrits et ont une réelle épaisseur, le mystère s'épaissit au fur et à mesure de l'histoire et les atrocités découvertes sont tempérées par l'humanité des personnages. Un énorme coup de coeur.
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Encore un auteur que je découvre, même si La Nef Des Fous me fait de l'oeil depuis un moment. Deux romans de traduits en français seulement, très peu d'infos à glaner sur les internets, la même description Wikipedia en boucle qui tient en un paragraphe... On se concentrera donc sur le bouquin en lui-même, et c'est pas plus mal.

Notre narrateur se nomme Bartolomeo et fait partie de l'équipage de l'Argonos, vaisseau traversant l'univers depuis tant de générations qu'ils en ont oublié leur but d'origine. Les infos sont minimes. On sait que la Terre n'est plus habitable, que l'humanité s'est essaimée sur d'autres planètes un peu partout dans l'espace, que la place du religieux dans leur mission devait être importante... et c'est à peu près tout.
Jusqu'à ce que notre astronef capte un signal en provenance d'une planète inconnue rapidement baptisée Antioche. Un monde autrefois peuplé, mais apparemment désert après une exploration relativement approfondie des lieux. Celà pris du temps, avant de trouver les premiers ossements. Rien d'extraordinaire au début, mais ça dérape pourtant assez vite, et nous voilà plongé dans l'horreur absolu.

De la Sf teinté d'épouvante, ça démarre très bien pour moi, sans compter le halo de mystères entourant l'Argonos - de même que pour Antioche - je suis décidemment gâté. Les chapitres sont courts, accentuant le piège page-turner dans lequel je suis tombé, dégommant ce livre en quelques heures à peine.
J'ai vraiment apprécié les personnages, principaux ou secondaires, très réussis malgré certains côtés clichés. Bartolomeo, de par sa position de conseiller du capitaine, nous place au premières loges et nous distille toutes les indiscrétions du vaisseau. Indiscrétions accompagnées de cachotteries, complots et trahisons, l'intrigue n'est pas avare dans ce domaine, croyez-moi. J'imagine que la vie en huis-clos tout le long de son existence n'est pas un facteur plutôt favorable à l'apparition d'une communauté de bisounours, mais je peux me tromper.

Le récit est enivrant, le rythme haletant, et les mystères sont savamment dosés par Russo. C'est donc regrettable que quelques détails viennent noircir le tableau. L'intrigue n'est pas exempte de tout défaut, et on notera quelques facilités, voire quelques raccourcis assez grossiers à mon goût.
D'autre part, je sais que c'est sympa de laisser quelques questions sans réponses à la fin d'un livre, le lecteur pouvant s'imaginer tout un tas de choses, mais là je trouve que l'auteur aurait pu se dévouer un peu plus, car il y a vraiment une frustration doublé d'un goût d'inachevé en refermant la dernière page.

Plus j'apprécie une lecture, plus je peux être dur avec les quelques défauts que je vais y trouver. La Nef Des Fous n'aurait peut être pas postulée à une place dans le Hall of Fame de la Sf, même avec ses imperfections gommées, mais cette oeuvre présente de très sérieux arguments, dont une efficacité redoutable. Une très bonne lecture, que je recommande aux amateurs, et qui donne envie d'aller jeter un oeil au reste de son oeuvre, mais le choix sera malheureusement vite limité.
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Whaou ce livre est quasi impossible à lâcher ,surtout lorsqu'on entame la seconde partie ! Je ne pensais pas aimer autant mais c'est un roman qui est plein de mystère et tient vraiment en haleine jusqu'à la dernière page !

L'argonos est un immense vaisseau qui abrite des milliers d'humains et qui un jour explore la planète Antioche. Ils y découvrent des centaines d'humains massacrés ...mais la planète semble vide ,alors qui est responsable du massacre ?
Dans les romans de science-fiction ,il y a toujours des termes techniques que je ne comprends pas toujours mais là rien de difficile à comprendre ,c'est vraiment un roman abordable pour tous et super prenant ! Alors n'hésitez pas !
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Bartolomeo Aguilera est le conseiller de Nikos Costa capitaine de l'Argonos, un vaisseau spatial qui erre dans l'espace depuis des temps immémoriaux, sans savoir précisément d'où il vient ni où il va.
A bord, deux pouvoirs sont en lutte, celui du capitaine et celui de l'évêque, personnage religieux influent qui cherche à prendre le commandement.
Bartolomeo, handicapé, se meut dans un exosquelette en plastique et en verreacier. Il a, seul, la confiance de Nikos et fréquente Pâr, un nain puissant, habile et quelque peu trafiquant à ses heures.
Il fait la connaissance de Francis, un jeune orphelin, qu'il dégage d'un amas de câbles rouillés où il s'était enferré en espionnant l'évêque.
Un message fixe a été capté par les instruments du bord qui provient d'une planète, aussitôt baptisée "Antioche" par l'évêque. Celle-ci, abordée par une équipe de reconnaissance s'avère être un lugubre charnier. En même temps une mutinerie éclate à bord du vaisseau. Menée par Pär, elle vise à aider les "soutiers" à quitter le vaisseau pour se réfugier sur Antioche.
La révolte est un échec. Pär est en fuite et Bartolomeo, y ayant participé, est jeté au fond d'une geôle sans jugement ni condamnation.
Mais un vaisseau spatial "alien" est en vue...
Ce "space-opéra" moderne est passionnant, il est une vraie réussite.
Basé sur une histoire solide, bien écrit, dans un style efficace, il propulse son lecteur à bord de l'Argonos, sans lui laisser le loisir d'en sortir, pour vivre avec Bartolomeo de passionnantes aventures dépaysantes et mystérieuses jusqu'à un épilogue astucieux.
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Un livre très sympathique qui se lit sans aucune difficulté.
Le style est simple, les chapitres sont courts, on avance rapidement dans l'intrigue.

Et c'est justement à ce niveau que se situe, pour moi, le premier gros point négatif de ce roman. En effet, je trouve que l'auteur néglige beaucoup trop les descriptions, que ce soit de l'environnement comme celles des protagonistes. Certains verront justement ici un moyen efficace de ne pas ennuyer le lecteur, mais pour ma part j'aurai besoin davantage de détails pour me permettre de bien visualiser chaque scène. A titre d'exemple, à aucun moment on ne donne d'indications précises sur les dimensions des deux vaisseaux, ni à quoi ressemble précisèment l'intérieur de l'Argonos, ni son nombre d'occupants, ni le nombre de membres de chaque équipe ou département ou section. A plusieurs moments, je me suis supris à faire la comparaison avec le Destination Ténèbres, de Frank M. Robinson, qui narre également l'histoire d'un vaisseau navigant depuis la nuit des temps à la recherche d'une forme de vie extra-terrestre, et je me suis rendu compte que l'univers de celui-ci était beaucoup plus palpable car de nombreuses descriptions détaillées composaient le récit sans jamais pourtant l'alourdir ou provoquer un quelconque ennui.
Bref, je pense que ma notation aurait été meilleure si l'auteur était parvenu à provoquer dans mon imagination une meilleure visualisation de l'histoire.

L'autre point négatif non négligeable, c'est le nombre assez important de pistes qui sont démarrées par-ci par-là. Conserver un mystère autour du vaisseau inconnu et des extra-terrestres l'ayant conçu et pouvant encore y vivre, je veux bien. C'est même tout à l'honneur de l'écrivain. Mais il y a tout de même beaucoup trop d'éléments qui auraient mérité un traitement (j'allais dire appronfondi, mais non "un traitement tout court").
On va citer en vrac : l'agencement de l'intérieur du vaisseau étranger, les parents du héros qui demeurent inconnus, les objets découverts sur le vaisseau alien (certains + que d'autres), les archives de l'Argonos, les machines de l'évêque, .
Allez je m'arrête là, et puis qui sait, peut-être que l'écrivain avait comme intention de débuter un cycle....

Sinon je me répète, mais le livre reste agréable à lire, je l'ai dévoré en 3 jours. Une tension et du suspense vous accompagnent pendant toute la lecture. La peur de l'inconnu est y très bien rendue.
Il s'agit d'un bon divertissement sans s'inscrire dans de la grande littérature.

Allez bonne lecture et à bientôt !
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Après l'avoir abandonné, j'ai repris ce roman dans la foulée du "Cimetière des Saints" et je ne le regrette pas. le récit est à la première personne, et le personnage narrateur raconte un an de sa vie à bord d'un vaisseau-génération, un de ces vaisseaux spatiaux au très long cours dont les passagers finissent pas oublier, au fil des siècles dans l'espace, leur origine, leurs objectifs et leur destination, au milieu de systèmes automatiques vieillissants. Russo renouvelle ce thème classique par deux trouvailles : la présence d'une puissante église catholique à bord de cet immense vaisseau, avec son évêque tortueux, son imposante cathédrale et son clergé. D'autre part, la découverte sur une planète où le vaisseau fait escale, de traces anciennes d'atroces massacres d'humains, perpétrés par des aliens, dont le vaisseau proche piège les voyageurs qui tenteront de se libérer de leur emprise. Pour une fois, les extraterrestres sont une réussite incontestable : on n'en aperçoit qu'un (sous un déguisement humain), ils ne sont présents que par des restes d'atrocités commises, et une technologie massive, tyrannique et incompréhensible : un vaisseau dont l'exploration rend fou et fait des victimes à foison, sans que l'on comprenne pourquoi ni comment. Leur caractère est absolument étranger, leurs actes sont indéchiffrables, ils sont inhumains, donc réussis. L'église catholique spatiale, elle, est l'occasion de créer un personnage d'évêque sombre et perfide, mais aussi une figure lumineuse de femme-prêtre. C'est donc un roman prometteur, sans trop de longueurs.
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