AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Next level (13)

Ils ont connu ce jeu, môme, ils l'ont dans la peau. Un jour, ils l'oublieront, joueront à un autre jeu, avec un nouveau héros encore plus violent. Tout le monde fermera les yeux et le héros servira de prétexte lors de la prochaine fusillade. (p.204)
Commenter  J’apprécie          30
Personne n'a compris comment un môme sans histoire avait pu tuer une quinzaine de personnes dont sa mère enceinte. J'étais devenu le symbole de cette jeunesse déréglée, mégalomane, mythomane, qui s'en va de l'autre côté du monde faire la guerre comme on va acheter du pain. (p.203)
Commenter  J’apprécie          10
- Tu sais, les gens, je les classe en trois catégories : les idiots, les quelconques et les intelligents.
T'es intelligent, Martial. Mais on dirait que tu ne le sais pas. (p.158)
Commenter  J’apprécie          10
Des journalistes, pyromanes et pompiers, invitaient sur leurs plateaux les politiques les plus durs, les plus méchants de l'hémicycle, les incitant à déraper pour s'en offusquer ensuite. (p.142)
Commenter  J’apprécie          10
Si je vois tous ces Parisiens avec mes yeux, ou au travers de tous les clichés et préjugés que j'ai accumulés pendant toute ma jeunesse, au village. Les villageois ont peur de Brive. Brive a peur de Toulouse. Toulouse a peur de Paris. Paris a peur de la banlieue. La banlieue a peur de la banlieue voisine. La banlieue voisine n'a peur que de Dieu. (p.86)
Commenter  J’apprécie          10
Je vais vous conter mon histoire : ma passion pour les jeux vidéo, mon père absent, ma mère malade et obsédée par les blacks, ma petite soeur décédée... et mon départ du village. (p.7)
Commenter  J’apprécie          10
– Continue ! Encore…
– Ce jeu est de la réalité virtuelle. On y joue avec un casque. Callagan est le héros de cette histoire. Il a vingt et un ans. Il est vêtu d’un tee-shirt jaune, d’un pantalon vert, de baskets rouges, même en hiver. Et il a un gourdin… Je vous dirai après pourquoi il a un gourdin… La première version a eu lieu en Amérique du Sud. Dans toutes les grandes villes ou capitales du continent : Rio, Caracas, Santiago, Buenos Aires, Montevideo. Callagan doit tuer trente personnes en une journée : en live, en direct. Un exemple : nous sommes le 15 mai à Buenos Aires et ce jour, il y a une manifestation de syndicalistes à quatorze heures. Je peux aller à cette manifestation et tuer trente personnes, si je veux. Les lieux, les rues, les personnes sont réels. C’est pour ça qu’on appelle ça de la réalité virtuelle. Tout est filmé en temps réel. Le jeu nous fournit des armes, nous dit où sont stationnés les policiers, les rues à éviter, le meilleur trajet, l’histoire de la ville. Plus vous tuez des personnes haut placées, plus vous avez de points, mais plus votre cavale sera compliquée. Les pièges sont nombreux et il faut être organisé comme un véritable assassin. Vous avez un temps défini pour quitter la ville et arriver à l’aéroport. Quand vous arrivez à décoller et à partir du pays, tout est effacé et vous avez une nouvelle identité. Le gourdin : la dernière personne que vous pensez tuer, vous devez la tuer avec un gourdin, lui exploser la tête. Et là, la cavale commence…
– C’est violent, observe-t-elle, sans émotion. Continue…
Sa langue me dit de continuer, mais son regard la trahit : elle pencherait plutôt pour une bonne piqûre dans les fesses suivie d’un enfermement…
Commenter  J’apprécie          00
Ma mère m’a amené chez mon psychologue à Brive. Elle se balade au centre-ville à chercher des blacks pendant que je réponds à des questions.
Parfois je me lève, tire sur ma chevalière et regarde le temps. C’est un exercice que je pratique depuis mes huit ans. Le plus souvent avec cette même dame aux cheveux blancs, qui feint d’être très cérébrale, avec une grande maîtrise d’elle-même. Pourtant, une fois, ma mère l’a payée avec un chèque en bois. Quand elle s’en est aperçue, elle s’est mordu les lèvres et tiré les cheveux, on aurait dit une folle. Comment voulez-vous que je la prenne au sérieux maintenant ?
– Alors ! Raconte-nous un peu ta passion pour les jeux vidéo, Martial.
Après tant d’années, qu’est-ce qu’elle ne sait pas de moi ?
– Je joue beaucoup aux jeux vidéo, madame. Moins maintenant. On dit que ça rend fou. Une fois j’ai joué trente heures de suite. J’aime Shoot dans la ville, c’est mon jeu préféré. J’aime Callagan, le héros de ce jeu. Il a vingt et un ans, comme moi, et il a perdu sa petite sœur, lui aussi.
– Tu te prends pour Callagan le héros de Shoot dans la ville ?
– Oui, c’est moi Callagan, madame. Vous ne le savez pas ? Vous voulez une balle dans la tête ?
Je rigole. Elle affiche son sourire professionnel.
– C’est un avatar, un jeu de rôle… Il n’est pas réel, c’est virtuel, m’explique-t-elle d’un ton las.
– Vous savez, madame, ma mère regarde les infos en continu. Elle voit des faits divers toute la journée ; aucune explication, juste des images. Elle pense qu’elle vit ces événements, qu’elle est au plus près de l’action, mais en fait elle est juste devant son poste de télévision, assise sur son canapé blanc. Est-ce que c’est réel ? Quand commence la vérité ? Quand commence la fiction ? J’ai vu un reportage dans une banlieue où le maire, pendant les émeutes de 2005, disait que les gens avaient plus peur en voyant ce qu’il se passait chez eux à travers l’écran de leur télé qu’en regardant par leur fenêtre.
– Les infos, ce ne sont pas les jeux vidéo… Parle-nous de Shoot dans la ville…
– Shoot dans la ville est un jeu cruel et violent. Depuis sa mise en vente en juin 2016, c’est un véritable raz de marée. Six millions de copies ont été vendues à travers le monde. Pour sa sortie en France, des jeunes ont campé pendant des jours devant les grandes enseignes pour être les premiers servis. Bousculades, bagarres, crachats, viols ont rythmé cette journée. Pour la sortie du 2, dans un mois, on va aller à Brive avec des copains du village. On va squatter la veille devant le magasin. On veut être les premiers servis !
Commenter  J’apprécie          00
Je me présente. Je m’appelle Martial. J’ai vingt et un ans et je viens d’un village de la France d’en bas à gauche, à trente kilomètres de Brive. Je sais, vous ne connaissez pas Brive, mais pour les gens d’ici, c’est New York.
Je vais vous conter mon histoire : ma passion pour les jeux vidéo, mon père absent, ma mère malade et obsédée par les blacks, ma petite sœur décédée… et mon départ du village.
Commenter  J’apprécie          00
On ne sait plus ce qui est faux ou vrai, si notre vie n'est pas en fait notre rêve le plus long. (p.34)
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (16) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2869 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}