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Quand le monde réel et le monde virtuel se confondent dans la tête des jeunes...

"Ce jeu est de la réalité virtuelle. On y joue avec un casque. Callagan est le héros de cette histoire. Il a 21 ans.(...) Il doit tuer trente personnes en une journée : en live, en direct. Un exemple : nous sommes le 15 mai à Buenos Aires et ce jour, il y a une manifestation de syndicalistes à quatorze heures. Je peux aller à cette manifestation et tuer 30 personnes, si je veux. Les lieux, les rues, les personnes sont réels. C'est pour ça qu'on appelle ça de la réalité virtuelle. Tout est filmé en temps réel. le jeu nous fournit des armes, nous dit où sont stationnés les policiers, les rues à éviter, le meilleur trajet, l'histoire de la ville. Plus vous tuez des personnes haut placées, plus vous avez de points, mais plus votre cavale sera compliquée. Les pièges sont nombreux et il faut être organisé comme un véritable assassin. Vous avez un temps défini pour quitter la ville et arriver à l'aéroport"...

Voilà la trame du jeu vidéo auquel Martial, 21 ans et scolarisé en Terminale, est addict. Qu'est-ce qui dans son récit appartient à la fiction ? Qu'est-ce qui relève de la réalité ? le narrateur lui-même en vient à se perdre et à perdre son lecteur. La chute coule de source.

Un questionnement obligé quand on lit ce roman. Peut-on parler de dépendance aux jeux vidéo? le risque de confusion entre la vie réelle et le jeu existe-t-il vraiment ? Les jeux vidéo violents ont-ils réellement un impact sur la santé psychique et affective ? C'est un point que j'ai apprécié dans le livre, le regard sur l'influence des jeux vidéo chez les jeunes (et moins jeunes par extension), réalité qui n'est pas toujours reconnue aujourd'hui.
Le style d'écriture en revanche ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Lu dans le cadre de Masse critique, merci à Babelio et à la maison d'édition pour l'envoi du roman.
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J'ai reçu ce roman (je ne sais pas s'il rentre dans la catégorie "polar" ?) dans le cadre de la dernière Masse Critique et je remercie les éditions du Diable Vauvert. Je trouve très amusant le logo du diable cornu détourné en manette de jeux vidéos^^
L'atmosphère de ce livre a généré chez moi un certain malaise et en cela je le rapprocherait des deux courts polars d'Hervé Mestron lus récemment.
Bien qu'il débute "en province" ce récit navigue dans les ambiances de quartier des grandes villes dont Paris où le héros, Martial, déménage afin que sa mère puisse se faire soigner à l'hôpital Cochin.
Le personnage de Martial, lycéen de 20 ans qui ne vit que pour son jeu vidéo dans lequel il interprète un tueur sans merci, Callaghan, auquel il s'identifie, mêlant fiction et réalité dans tous ses propos, est effrayant parce que crédible.
Il a décidé d'être le premier à finir le troisième volet de "Shoot dans la ville" et négocie son parcours de jeu avec des stratégies à la fois pour remplir les conditions pour gagner les objectifs mais en même temps le faire avec brio pour que les réseaux sociaux le célèbrent.
L'auteur ne juge pas, ne dénonce pas forcément les impacts que peuvent avoir les jeux vidéo violents sur des adolescents psychologiquement fragiles mais ce roman fait néanmoins réfléchir. A quel moment les choses basculent-elles.
Je suis curieuse de savoir comment les jeunes peuvent la percevoir...
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Il y a des livres qui claquent aux oreilles comme un coup de fusil. Next Level en fait partie. Ce n'est pas tant le style, très oral, qui me fait dire cela, que le texte. Un jeune gars du genre paumé, fan d'un jeu vidéo, va peu à peu confondre la vie qu'il mène avec celle de son héros, Callagan. Il vient de Brive, d'une famille déstructurée, à 21 ans il est encore au lycée, il va se retrouver à Paris, faire de nouvelles rencontres. C'est un roman noir, bien plus efficace et juste que L'Eté circulaire de Marion Brunet qui avait lui aussi pour ambition de montrer l'adolescence dans un coin plus rural de France. Même s'il y a sûrement un peu trop de foisonnement dans la langue, c'est malgré tout un ouvrage qui va droit au but. 1h30 de lecture à cent à l'heure, une fin que l'on pressent mais qui nous glace quand même, un texte direct. Une lecture franchement intéressante.
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La redoutable mise en abîme de la dérive addictive somme toute fort logique d'un jeune homme dans un jeu vidéo mondial de type Grand Theft Auto. Cruel, hilarant et inquiétant.


Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/07/08/note-de-lecture-next-level-thomte-ryam/

Fils désormais unique d'une jeune veuve, Martial ne vit que pour et par « Shoot dans la ville », le jeu vidéo dont il est, sous pseudonyme, l'un des champions indiscutables au plan français comme au plan mondial. Pourtant, lorsque sa mère décide pour des raisons qui apparaîtront en temps utile de quitter la Corrèze pour Paris, les conditions d'exercice de son art addictif changent de manière inattendue, et l'entraînent dans un tourbillon dont lui-même ne subodore peut-être pas l'ensemble de l'apothéose qu'il implique.

Publié au Diable Vauvert en 2019, le troisième roman de Thomté Ryam joue avec une extrême pertinence (et un sens de la provocation redoutable) des images et des angoisses associées aux liens entre consommation de jeux vidéo et violence de jeunes adultes. En l'absence de toute étude scientifique vraiment sérieuse sur le sujet, il s'agit bien d'entrechoquer les fantasmes (on se souvient d'un certain président américain préférant, lors des tueries de masse dans son pays, incriminer les jeux vidéo que la présence d'armes automatiques de guerre dans un nombre insensé de foyers) et d'inviter à une distance et à une réflexion, malgré le rush immersif, justement, comme le proposait par exemple, par de tous autres moyens, le Samuel Archibald de « Real Niggaz Don't Die ! : Grand Theft Auto San Andreas entre récit et jeu ».

Le personnage Callagan conçu par Thomté Ryam en tant qu'avatar de son joueur et de ses concurrents dans le jeu emprunte en effet bien des traits à Tommy Vercetti, à CJ Johnson ou à Niko Bellic, respectivement protagonistes principaux de GTA Vice City, de GTA San Andreas et de GTA IV (la franchise Grand Theft Auto constituant encore aujourd'hui la cinquième série de jeux vidéo la plus vendue au monde, avec ses plus de 350 millions d'exemplaires) : c'est bien dans l'usage qu'en fera Martial que se joue la puissance et l'inquiétude dégagées par ce « Next Level », et que la lectrice ou le lecteur pourront se délecter de ce tragique et hilarant glissement de réalité à la fois attendu, redouté, moqué et infiniment plus compliqué qu'on ne croirait l'avoir deviné.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un livre qui pousse à la réflexion !!
Qui nous interroge aussi.
À lire dans modération.
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Martial est un ado paumé qui a grandit dans un endroit paumé. Il n'a pas beaucoup d'avenir dans la vie réelle, mais son truc à lui c'est le jeux vidéo Shoot Sur la Ville, où il excelle.
Ce livre se lit d'une traite. On ne sait pas trop si le personnage fait exprès de confondre réalité et jeu, et ça nous questionne plus loin encore que le simple débat "le jeu vidéo peut-il nous rendre violent?". Ici on se demande pourquoi il en arrive là et comment faire pour égayer la vie des gosses coincés dans des villages sans aucune distraction.
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Bon moment. Ce livre se lit comme on regarde un film. On fait la connaissance des personnages qui paraissent si familiers et même temps singuliers. On reconnait le ton et la punchline de T. Ryam dans ce nouveau décor
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Je tiens d'abord à remercier les éditions " Au Diable Vauvert" et Babelio pour avoir reçu le livre dans le cadre de la dernière masse critique.
On va suivre Martial , 21 ans complètement déboussolé qui ne vit qu'à travers les jeux vidéo et surtout à travers " Shoot dans ma ville" où il s'identifie au personne principale de ce jeu - Callaghan.
Je dois dire que l'expression " l'habit ne fait pas le moine" est tout à faite adapter pour ce livre.
Dés le départ, on est propulsé en pleine littérature urbaine et j'ai ressenti directement un malaise lors de ma lecture. Pour moi, ce n'était absolument pas crédible, cette façon de parler, de voir les choses. Ca a été trés difficile de passer outre mon ressenti et de vraiment me plonger dans ma lecture. Je n'ai compris seulement vers les 15 dernières pages où l'auteur voulait en venir et là, j'ai été soufflée. Tout prend enfin son sens - le parallélisme avec la réalité , à quel point la frontière peut être mince pour ces jeunes qui n'ont pas autant de chance que moi. Vraiment bluffant et je rend compte à quel point c'était un choix délibéré de l'auteur pour nous emmener où il le souhaite. Si je peux vous donner un conseil pour ce livre, faites vraiment abstraction de votre premier ressenti et allez jusqu'au bout , vous ne pourrez pas être déçu. Ce livre est une porte ouverte vers la réflexion.
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