- J'ai promis à Travis de pas abandonner l'espoir, dis-je. Je lui ai promis de ne pas me contenter de calme et de sécurité. Pas si ça doit m'obliger à sacrifier mes rêves.
- Qu'est-ce qu'ils valent, tes rêves, si tu es morte ?"
- Pourquoi tu m'as laissé espérer, si c'était pour m'arracher tous mes espoirs maintenant ?
- Parce que je pensais pouvoir te protéger. Parce que j'espérais suffire.
Il lâche un peit ricanement qui arrête le tempset nous ramène dans notre monde à nous, avant qu'on arrive dans ce village et avant l'invasion. Avant qu'il se casse la jambe.
Quand on était petits. Avant qu'on sache comment c'est, la vie.
Je me demande s'il y a jamais eu un monde plus cruel que celui-ci, qui nous oblige à tuer les gens qu'on aime le plus.
On se contente de survivre. D'exister.
Je n'accepte pas la main de Dieu ; je ne crois pas àl'intervention divine ni à la prédestination. Je ne peux pas concevoir que notre voie soit tracée à l'avance et qu'il n'y ait pas de libre arbitre dans la vie. Qu'on n'ait pas le choix.
Je voudrais fermer les yeux, ignorer ce qui se passe. Faire comme si la journée n'avait pas encore commencé, n'allait jamais commencer.
Tu crois vouloir l'amour, Mary. Tu crois que c'est un beau cadeau qui ne te fait que te rendre épanouie et comblée. Mais tu as tort. L'amour peut-être cruel, affreux. Ca peut devenir très noir et faire beaucoup de mal.
- Arrête de chercher des réponses à des questions que tu ne devrais même pas te poser ! Accepte la vie que tu mènes ici.
- J'ai promis à Travis de ne pas abandonner l'espoir, dis-je. Je lui ai promis de ne pas me contenter de calme et de sécurité. Pas si ça doit m'obliger à sacrifier mes rêves.
- Qu'est-ce qu'ils valent, tes rêves, si tu es morte ? réplique mon frère d'une voix douce.