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Critique de MeljuK


A travers ce roman, Monica Sabolo nous plonge dans les méandres d'Action Directe et de sa propre vie. Au hasard d'un reportage elle commence à s'intéresser à ce groupe, familier des braquages, attentats et même assassinats, et à ses quelques membres phares comme Jean Marc Rouillan ou Nathalie Ménignon. le culte du secret qu'ils entretiennent lui rappelle celui qui entourait le travail de son beau père.

Tout au long de l'écriture, la frontière est trouble entre l'histoire et la vie de l'autrice, entre ses sentiments et ceux qu'elle attribue aux personnages d'AD.

En terme de contenu, je trouve qu'elle en fait beaucoup avec rien, parce qu'au fond on ne sait pas grand chose. En même temps il ne s'agit pas d'un documentaire, soit.

L'ensemble est brouillon, j'ai eu beaucoup de mal à suivre, perdue dans le labyrinthe du cerveau de l'autrice et de sa mémoire. Il n'y a pas vraiment d'ordre chronologique dans le récit et les événements identifiés ne sont pas forcément datés pour autant.
C'est un peu écrit comme elle pense et c'est le foutoir. Elle le décrit elle même d'ailleurs, après une période d'incapacité d'écrire, le flux est arrivé d'un coup et de façon incontrôlable « … je n'ai aucune volonté concernant ce texte, c'est lui qui décide apparemment. Il occupe le terrain tel un despote, il est vivant et je suis sa créature » (p. 172).

Après une lecture qui fut périlleuse j'ai pourtant la fâcheuse impression que c'est moi qui n'est pas été à la hauteur de ce roman. L'autrice en admet volontiers le caractère bordélique et imprécis, tout en ajoutant « mais il ne ment pas », et c'est vrai. Il est profond, on le sent presque arraché à l'écrivaine pour enfin raconter l'indicible.
Je suis extrêmement frustrée de cette lecture, et me demande si mon état d'esprit préoccupé du moment ne m'a pas fait rater une rencontre, moi qui d'habitude aime ce genre de récit un peu torturé.
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