" Nous ne reparlons pas de ce qui est arrivé hier, je crois que c'est d'autant mieux comme ça. La dernière chose que je veuille, c'est remuer le couteau dans la plaie encore béante de son cœur. Certaines blessures ne guérissent jamais vraiment, même avec tout le temps du monde. La perte d'un enfant est semblable à perdre une partie de soi-même, ou plus précisément : de son âme. Oublier ou se défaire de ce poids est selon moi impossible, on apprend tout simplement à vivre avec. Ethan fait de son mieux, mais je me doute que parfois son esprit n'est pas très clément avec lui. Notre conscience peut devenir notre bourreau. Notre pire ennemi."
— Qu’est-ce que j’ai dit d’autre ? demandé-je d’une voix de souris.
— Que si d’ici deux ans, vous n’aviez pas une relation stable et durable, vous n’attendriez pas l’homme idéal et que vous enfanteriez toute seule à l’aide d’un donneur de sperme.
Aujourd’hui est sans doute le pire jour de ma vie.
— Et que j’avais un cul d’enfer.
— Ça, vous le saviez déjà.
— Oui, mais c’est toujours agréable à entendre.