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Critique de alouett


Palestine, Caucase, Irak, Immigrés africains qui font route vers l'Europe (en passant par Malte), Inde… des crises, des guerres, des massacres, de la corruption… des situations qui n'ont souvent pas voix au chapitre, qui font la Une des journaux mais après avoir été tronqués, déformés et maquillés pour les rendre plus « acceptables », plus accrocheurs et donc plus « vendables » (respirez, la phrase est terminée).

Cet album regroupe des reportages que l'auteur a publiés dans des magazines, journaux et livres collectifs. Regroupés en six chapitres, Joe Sacco dresse un portrait rapide mais complet du quotidien douloureux d'individus aux quatre coins du globe. « J'ai choisi moi-même les histoires que je voulais raconter et cette sélection devrait faire apparaître assez clairement mes sympathies » précise l'auteur.

Plongée en apnée dans presque 200 pages de misères et de souffrances.

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En introduction, Joe Sacco revient sur la question de l'objectivité du journaliste et le côté subjectif de ses dessins. Il précise d'ailleurs qu'« un dessinateur de BD capture son dessin au moment qu'il ou elle choisit. C'est ce choix qui fait de la bande dessinée un médium subjectif par nature ». Pourtant, y a-t-il lieu de nier cette forme de journalisme ? Je ne crois pas, je suis même convaincue du contraire.

Les reportages de cet album ont été réalisés entre 1998 et 2011 pour le compte de revues de presse comme le New York Times, le Time Magazine, le Boston Globe, Harper's Magazine, la Revue XXI… les rédacteurs en chef de chaque éditorial se laissant la possibilité de ne publier qu'une partie du reportage, déformant ainsi les propos de l'auteur. Un manque de reconnaissance de son travail parfois douloureux.

Voilà un bon album d'investigation dont il est difficile de parler. Les reportages abordent des situations de crise à différents points du globe et, même si le maître mot semble être l'intolérance des hommes à l'égard d'autres hommes, il est assez difficile de présenter cet ouvrage sans vulgariser son contenu et la qualité des reportages qu'il contient. Joe Sacco parvient à se positionner ouvertement, à dénoncer, sans omettre l'avis contraire. On accède ainsi aux différents points de vue sur plusieurs situations critiques du Globe sans recourir aux jugements de valeur (je pars du principe que donner son point de vue en l'argumentant n'est pas un jugement de valeur). Alors forcément, le lecteur est de parti pris mais les éléments sont amenés avec finesse et intelligence… libre à chacun de voir les choses différemment du reporter.

(...)

Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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