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Critique de Marti94


C'est en convalescence au bord de la mer que Françoise Sagan a écrit en 1990 "Les faux-fuyants" un de ses trois romans qui se déroulent durant la deuxième guerre mondiale. Et pourtant, il est unique puisqu'il s'agit d'une comédie dans un contexte tragique, celui de l'exode de 1940.
Il faut dire que la romancière française a le sens des dialogues et de l'humour, ce qui donne une lecture distrayante sur le choc des cultures.

Sur une route de Beauce, une luxueuse et puissante voiture, une Chenard et Walcker, est coincée comme les autres dans le flux chaotique de l'exode. Au volant, le chauffeur est au service de quatre personnes issues du gratin parisien, confortablement installées et décidées à gagner Lisbonne où un bateau doit les emmener aux Etats-Unis.
Mitraillés par les Stukas les mondains immobilisés vont devoir séjourner dans une ferme que la guerre a privé de ses travailleurs habituels pour les moissons. Alors, Bruno l'imbuvable gigolo fils de bonne famille, Luce sa jeune et riche maitresse pas très futée, Loïc le diplomate pique-assiette des aristocrates et Diane la grande snob autoritaire et égocentrique vont devoir mettre la main à la patte. Car à la ferme, ce que l'on mange on doit le gagner.

L'idée de Sagan est donc très bonne dans un cadre pourtant tragique puisque j'ai appris que des sirènes appelées Trompettes de Jéricho étaient montées sur les avions allemands, les Stukas, afin de terroriser les gens, juste avant de les mitrailler.
Mais Sagan s'amuse à se moquer de ses personnages auxquels on ne manque pas de s'attacher parce qu'elle sait les décrire avec malice et ils sont particulièrement bien incarnés.
Malheureusement, j'ai trouvé quelques incohérences comme quand Bruno met un pull parce qu'il fait "un peu plus froid" (page 50) alors qu'il fait "une chaleur torride" (page 54) ou encore quand Diane titube sur les "talons carrés de ses chaussures de sport" (page 58) alors qu'elle a coincé ses "talons hauts" (page 43) et qu'elle ne semble pas s'être changée entre temps.
Bref, ce n'est pas très grave mais cela me fait dire que ce n'est pas mon roman préféré de Françoise Sagan dont l'humour reste vraiment appréciable.


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