- Franchement, Araminta, à quoi tu joues ? a-t-elle demandé. Je ne comprends pas ce qui t'a pris. C'est ma meilleure farine à lever dont tu t'es servie ?
- Oui, ai-je confirmé. Mais ça n'a pas marché. Mes pieds ne se sont pas levés du sol une seule fois.
J'imagine qu'ils sont grincheux à cause de tous ces trucs qu'ils doivent trimballer partout où ils vont. Je me suis arrêtée net et j'ai éteint ma torche, pour que le fantôme à la chaine et au boulet ne voie pas, mais je ne me sentais pas franchement mieux dans le noir. Carrément pire, même. Du coup, j'ai rallumé.
Je lui ai hurler de me lâcher, en secouant mon pied comme une folle mais il était totalement coincé dans cette stupide tête de Messire Horace. C'est pile le moment qu'à choisi tante Tabby pour crier:
-Le petit déjeuner est prêt!
Elle avait ce ton qui dit clairement "Je-balance-tout-au-chat-si-tu-ne-descend-pas-tout-de-suite"- du moins je suis sûre qu'elle le ferait si on avait un chat.
L'autre chose que je n'aimais pas beaucoup, c'était que l'air devenait de plus en plus chaud. Je me suis souvenue que la température monte quand on approche du centre de la terre, et plus je descendais, plus j'avais peur de m'approcher trop de cette zone où toutes les roches fondent. Mais alors que je me demandais si je ne devrais pas remonter, mes pieds ont touché le sol. Comme il m'a semblé plutôt solide, j'ai supposé que je n'avais pas encore atteint la zone où les roches fondent.
Pour passer, j'ai dû pousser Big Bat, le gros pépé chauve-souris, et il est tombé tout en bas de la tour. Mais ça n'a pas d'importance, vu que le sol de la tour est couvert d'au moins trente centimètres de caca de chauve-souris, et que c'est tout mou.