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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ah ! Commissaire Garon ! Tout un poème... A mi-chemin entre Philippe Jordan (Le Marginal) et San-Antonio pour leurs méthodes peu orthodoxes, voici un personnage qui décoiffe. On pouvait, à la limite, s'en douter par rapport au titre : « les cahiers du ministre », laissant présager de sombres affaires sulfureuses. Et si Albéric Garon ne fait pas dans la dentelle, on peut dire qu'il mène d'une main de maître son enquête.

L'originalité de ce roman policier réside dans le thème. Qui oserait s'aventurer dans les affaires de l'État ? Qui oserait faire des références aussi flagrantes à des dossiers dont notre gouvernement ne s'enorgueillit pas ? Saint-Luc le fait ici avec aisance et brio et son commissaire n'a rien à envier à ses collègues plus anciens.

Le style, qui plus est, est vif, incisif, donnant du mouvement, une certaine dynamique à l'histoire. La syntaxe s'impose naturellement, reflétant un certain réalisme. Ainsi, tout en lisant le texte, le lecteur peut déjà imaginer l'adaptation cinématographique qui pourrait en être faite très aisément. le parler gouleyant des personnages est accrocheur et au service de l'histoire. Ceci dit, ce n'est pas pour autant que la langue n'est pas soignée. Elle est finement étudiée. de ce fait, rien ne paraît choquant et explique en partie la fluidité de la lecture. En partie car ce n'est pas le seul facteur. L'auteur nous transpose principalement à Lyon et sans connaître cette ville le lecteur peut aisément s'y retrouver. Saint-Luc a le souci du détail. Il rend compte de la géographie des villes dans lesquelles se déplace son personnage sans pour autant être ennuyeux. En virtuose de la plume, il prend soin de son public sans ne rien laisser paraître. Tous les éléments sont là pour faire rentrer ce roman policier dans les classiques du genre avec tous les honneurs qu'on leur attribue.

Je n'ai pas lu le tome 1 mais je vais m'empresser de l'acheter et je ne manquerai pas de suivre de très près ce commissaire qui, bien qu'un peu chafouin par moments, n'en reste pas moins attachant.

Un grand merci à Vincent des Agents Littéraires pour cette belle découverte.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le livre voyageur a cela de bien, c'est que, si vous le voulez, il prévoit un arrêt sur votre table de chevet. C'est ainsi que, grâce à Marion, j'ai pu recevoir le commissaire chez moi.

La 4ème de couverture est alléchante. Saint-Luc prend soin de nous avertir : « les personnages que ce roman met en scène sont purement imaginaires… », Je crois pourtant reconnaître quelques nom. Il est vrai que j'ai l'esprit tordu, on me l'a toujours dit.

Les dédicaces du livre valent leur pesant de cacahuètes, en l'espèce de rosette, et sont à découvrir. Il est temps de passer au chapitre premier. Cela ne part pas sur les chapeaux de roue. Je fais connaissance avec le commissaire Albéric Garon de Bouziq, patron lyonnais de la brigade des affaires générales. C'est un homme raffiné, bon vivant, aimant les bouchons lyonnais. OK, je suis en pays connu, je suis partie en calèche pour une bonne énigme à la Maigret, le cigare remplaçant la pipe.
Puis, sans m'en rendre compte immédiatement, je me retrouve en TGV, l'air s'épaissit, les fils se tendent, cela devient sérieux, prie, c'est du lourd !
Me voici embarquée dans une affaire d'Etat, une affaire cruciale, vitale pour la survie de notre République ; Pensez ? le ministre Warth, ex-trésorier de l'UPC, tué au volant de sa voiture, accident ou meurtre ??? Ce cher monsieur a pris le soin de laisser un courrier explicite à s&a veuve ainsi que des carnets, au cas où… Et c'est bien le cas.
Que voulez-vous, le pouvoir rend fou ceux qui le détiennent et encore plus fou ceux qui ne l'ont pas ou plus.
Garon est dépêché sur cette enquête et, chose rare, obtient tous pouvoirs pour récupérer ces carnets, parce que, les raisons de la mort de Warth ne valent pas grand-chose à côté de ça, nous sommes en période électorale.
De Lyon au cabinet du ministre, des bords du lac de Genève aux rives de la Méditerranée, nous suivons Garon dans son enquête.
En passant, Saint-Luc règle ses comptes avec tous les liberticides »antis » de ce monde : anti-tabac, anti-interrogatoires, antidouleurs…
Le passage concernant le fort de la ligne Maginot dans lequel se passe un interrogatoire illicite, c'est de la Bavure ou je ne m'y connais pas !! Je me croyais dans un épisode des Barbouzes avec le rapt de ce bellâtre et la course en chariot avec son cadavre dessus.
A la fin du livre, tel Saint-Georges terrassant le dragon, Garon réduit le député pédophile à rien.
Je reprocherai ce que j'appelle un petit pêché de jeunesse ou trop de lecture d'OSS 117… La Mini, les cigares, les restaurants et hôtels chics nommés trop souvent font penser à de la pub déguisée, c'est un peu énervant.

J'ai bien aimé le ton de ce livre, l'ironie sous-jacente me va à ravir. le style est direct, les phrases simples percutantes font que je suis restée dans l'action.

A vous lire de nouveau Monsieur Saint-Luc. Cette première lecture fut un réel plaisir, une gourmandise et, en tant qu'épicurienne, je ne peux que vous dire : encore

Merci Marion pour ce livre voyageur.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Le commissaire Garon s'est gentiment invité chez moi, comme ça, parce c'était moi….parce que je le valais bien, sans doute (petit clin d'oeil à Madame Guyancourt…..) et je lui ai ouvert la porte en grand !!! Et bien m'en a pris, car je ne me suis pas ennuyée une seconde en sa compagnie, et en plus il m'a bien fait rire.
Lyonnais, amateur de bouchon, fillette, rosette, et autres réjouissances terrestres, je l'imagine bien rondouillard, la gouaille à l'Audiard. le commissaire ne s'embarrasse pas avec les formalités, et c'est souvent qu'il surfe avec la légalité…mais q ‘importe, quand la raison d'état l'exige, tous les moyens sont bons !! Un flic qui a du métier, un flic à qui on ne la fait pas, un flic qui a plus d'un tour dans sa besace.
L'intrigue nous porte au coeur même du pouvoir, et, bien que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne peut qu'être fortuite, il faudrait sortir d'une longue diète médiatique pour ne pas reconnaître nos personnages…. Et avec quel brio, quel humour !!! Jamais méchant, mais sarcastique, et bien observé surtout, le phrasé est dynamique, et surtout dans le ton juste de ce milieu. Saint –Luc, sans en avoir l'air, égratigne la haute administration, les politicards de tous poils. Et parfois, il le fait avec tant de subtilité, qu'un non habitué de l'actualité politique pourrait ne pas s'y retrouver…..cela rend encore plus drôle.
Si vous avez de l'humour, vous appréciez que l'on se moque de l'échiquier politique, même le vôtre (démocratie oblige), que vous avez besoin de vous abandonner quelques heures à la légèreté, que vous n'êtes pas trop regardant sur la morale, alors ce livre est pour vous. Si vous avez envie de vous promener dans Lyon, et prendre un peu de bon temps sur la côte, et en Suisse, partez avec Garon, vous ne verrez pas le temps passer, et en plus il a quelques bonnes adresses… attention, cependant, il côtoye des gens pas toujours très fréquentables, et ses méthodes parfois peuvent choquer le bourgeois !!!
Un grand merci à Saint-Luc qui m'a gentiment proposé son nouvel opus, dédicacé, ça ne s'invente pas, un 11 /11/11 à 11h11 !!!!

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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"Nous avons toutes les chances de croire qu'il ne s'agit nullement d'un accident mais d'un meurtre,et nous soupçonnons fortement votre employé, César Rosazio d'y être mêlé".
Les cahiers du ministre, une nouvelle aventure du commissaire Albéric Garon...de Bouziq (très important cette particule car ce sang des Bouziq qui coule dans les veines du patron lyonnais des affaires générales c'est quelque chose!!) va nous entraîner (suite au meurtre, déguisé en accident, du secréataire d'état à l'industrie Patrice Warth) vers des truands notoires de la Côte d'Azur qui ont main mise sur tous les établissements du coin, puis beaucoup plus loin vers quelques comptes secrets suisses.
Chuttt!!
Une enquête rondement menée par un commissaire déterminé qui n'hésite pas à employer certaines méthodes musclées (élégantes tout de même, nous ne sommes pas face à un tortionnaire mais à un homme du monde), à effacer délicatement la moindre bavure,à déguster une bouillabaisse marseillaise accompagnée d'un blanc de Cassis au Vallon des Auffes (en connaisseur!!), à préférer le luxe d'un trois étoiles piscine à un sans vue miteux, à réclamer son du en nature (parfois bien roulée), à rouler en mini-Cooper(au diable l'avarice, le côté branché prévaut), à, à,à...C'est un personnage ce flic là.
Une bonne trame psychologique sur un fond de magouilles politiques et de pots de vin inconnus du grand public, ce qui se révèle un sujet intéressant.
Des formules choc et une ironie mordante.Des sobriquets savoureux, du style: "Fred le boucher", "Momo les trois doigts" ou "Le plat de nouilles" du suspense et un peu de sexe (juste ce qu'il faut pour réveiller le côté trop bon-enfant du trop bon mari aimant plus que tout son fin cordon bleu).
Bref un excellent polar dans ce mode politique que Saint Luc, l'auteur, connait parfaitement puisqu'il y a exercé différentes responsabilités sous Giscard.
Prochain titre à paraître, dans la même série,:L'affaireAriel-Sachs.
Seul petit hic dont il faudrait tenir compte, c'est la facilité avec laquelle le lecteur gobe les valeurs amorales de cet anti- Brunetti et s'imagine grace à des petits noms vrais (ou juste un peu trafiqués) instillés de ci de là que cette fiction est une réalité!
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Merci à Saint Luc qui m'a gentiment dédicacé son roman policier Les cahiers du ministre paru récemment ( Editions Beaurepaire) que je chroniquerai sous peu.
"Mon nom est Garon, et j'appartiens à la Direction de la surveillance du territoire."
Vrai ou faux?
Si les services secrets s'en mêlent, la mafia, sans doute aussi, sur fond de panier de crabes politique, le suspense est déjà au rendez vous, et ce commissaire Garon m'a tout l'air d'un fin limier!
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