Bien sûr il y a des éléments autobiographiques mais qui font l'impasse sur ce qui contribue à l'essentiel, et surtout il y a des assertions, des réflexions, des, j'ai une doute, interrogations, des certitudes, des enseignements, bref, des propos voulus exhaustifs sur ce qu'est ou ce que sont les langues. Pas celles, soyons corrects, qui goûtent mais celles qui parlent.
Imaginons une maison, elle ne lui plaît pas aussi en change t elle.
Collons plus au livre, Lori renie son passé en l'occurrence sa langue maternelle anglo-canado-américaine et se met donc au français mitonné de québecois.
Flatteur pour nous français mais passé la flatterie prendre ses désirs pour une réalité en pensant arriver à ses fins ainsi est illusoire.
P 154. Il y a des choses que l'on garde malgré soi.
A quatre pages de la fin, réaliser cela, il y a de quoi effectivement en perdre son latin.
En deux mots.
Lori est mal dans sa vie toute tracée. Future ouvrière en usine dans une petite ville de l'Ontario avec bonbon et mouflets à la clé. Ou car ce n est pas clair, être ce que sa mère aurait voulu vivre autrement. Bref, Lori veut un autre avenir et pour elle, cela passe par changer de langue maternelle. Elle y excellera puisqu'elle deviendra une traductrice amplement primée.
Connaître une langue est difficile et pour ce précédent résumé en deux mots car il y en a plus, il fallait traduire comme Lori. Idem, râlant suite à mes habitudes et disant que je ne voulais pas en faire les frais,mon interlocutrice du bout du bout du téléphone me répondit, mais c'est gratuit.
Trêve d'intermède humoristique.
Pour en revenir aux deux maisons nous avons des descriptions du vieux papier peint qui horripile Lori, tout autant que la table en formica et en place une maison d'architecte lumineuse, aérée, spacieuse qui m'horripile tout autant chacun ses goûts.
Ecrit autrement, manquent, pour comprendre le pourquoi du anglais/français.
- La personnalité se construisant en grande part durant l'enfance, un éclairage parental eût été bienvenu. Si de la mère nous en avons un peu, du père, mode d'aujourd'hui, nada, rien.
- idem comprendre quelqu'un par delà les parents nécessite un survol générationnel. Les grands parents et un chouia arrière grands parents.
Rien de tout cela mais de lointaines traces alsaciennes avec un reliquat espagnol. Et ainsi de suite.
Pour qui je me prends.
- Ne lançons pas la pierre au prolétariat.
- Un filtre autobiographique un peu trop écologique, comprenez qui filtre trop.
- Une réflexion sur les langues et ses difficiles traductions qui plaira aux initiés.
- un commentaire désaccordant, gommer son passé n'est pas respectueux de sa lignée familiale par delà les éventuelles brebis noires.
- Autre commentaire. On n'est pas prisonnier de son histoire ni donc de son avenir
La phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. Voilà
pour qui je me prends.Voilà qui je suis.
Commentaire. Les autres vous voit-il pour ce que vous êtes ?