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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un superbe portrait de femme qui rend hommage à toutes celles qui doivent non seulement lutter dans la solitude la plus totale mais aussi survivre dans un contexte politique effrayant, ici , une Venezuela apocalyptique, qui nous rappelle étrangement certaines régions de notre planète.

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Adélaida Falcón, jeune trentennaire vient de perdre sa mère, qui porte les mêmes nom et prénom, d'un cancer. Elle se retrouve alors livrée à elle-même à Caracas, capitale su Venezuella, elle qui considérai sa mère comme sa seule famille.
Elle a bien deux tantes qui vivent à Ocumare de la Costa mais elles ne comptent pas vraiment.

Nous commençons donc le récit par l'enterrement d'Adelaida mère, entourée notamment d'Ana, ancienne camarade de la fac de lettres.
Cependant, alternant le présent et les souvenirs en compagnie de ses tantes,nous comprenons que le pays est dans un sale état.
La population est pauvre et vit dans la terreur du gouvernement du Commandant Président et de la milice des Fils de la Révolution.

Ce récit inspiré par la Révolution bolivarienne n'est pas daté mais on peut comprendre que nous sommes aux alentours des années 2000/2010. Au début j'y ai retrouvé des bribes de l'Étranger avec le deuil dans un pays chaud, puis 1984 a fait surface avec ces yeux qui vous observent.

Après s'être fait prendre son appartement, elle se retrouve dans celui de sa voisine, décédée, la "Fille de l'Espagnole". Aurora Peralta, fille de Julia Peralta une immigrée espagnole. Elle va alors devoir fuir le pays et pour celà une solution s'offre à elle: prendre l'identité d'Aurora.

Je ne vais pas m'attarder d'avantage sur le synopsis mais plutot donner mon avis. Ce roman nous prend aux tripes, on se rend compte que la seule solution pour survivre est d'abandonner tout ce que l'on est jusqu'à son identité. Ce roman m'a boulversé et je le recommande vivement.
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Immersion dans Caracas au paroxysme d'évènements révolutionnaires. Une femme seule, ayant perdu récemment sa mère, est confrontée aux affres de la violence engendrée et entretenue par un climat politique délétère. Son appartement étant squatté par une bande mafieuse, elle est contrainte d'en occuper un autre. Pour se sauver, elle doit s'emparer de l'identité d'une voisine : la fille de l'Espagnole.

Au milieu d'une société totalement gangrenée par la magouille, les compromissions et autres collusions, société dans laquelle la violence se déchaîne sans aucun contrôle ni recours, l'héroïne cherche par tous les moyens à fuir son pays. le roman traite donc de la phase préparatoire de l'exil, cette phase au cours de laquelle la faim et la peur poussent un être humain ordinaire à commettre des actes extrêmes que le lecteur découvrira.

L'auteure est journaliste de formation, elle sait donc ce qu'est un reportage ; née au Venezuela en 1982, elle vit à Madrid depuis 2006. Son roman, en dépit de l'affirmation selon laquelle il est une fiction, a tout le caractère d'un récit de première main. L'invraisemblance de certaine situations ne dévalorise pas la densité des émotions.

Confronter sa situation à d'autres bien plus anxiogènes peut permettre au lecteur de relativiser les conséquences du couvre-feu auquel il est actuellement soumis. Dans le chaos de l'insécurité, "La vie, l'argent, nos forces, tout fondait à vue d'oeil. Même le jour durait moins longtemps. Être dans les rues à six heures du soir était une façon stupide de soumettre notre existence à la roulette russe."
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La fille de l'Espagnole de Karina Sainz Borgo.

Quelle histoire ! Je l'a lu d'un trait, sans m'arrêter, c'était impossible de lâcher cette histoire.

L'histoire parle du Venezuela, le moment où tout c'est dégradé, l'histoire met en scène tout les souffrances que le peuple du Venezuela sont obligés à vivre jour par jour.
On suit la vie de Adelaida, qui nous raconte sa vie, la mort de sa chère mère est un déclencheur pour devoir survivre dans cet pays qui veut engloutir son peuple.

Le récit est à couper le souffle, je sais que énormément des choses qui pourraient paraître fiction ne le sont pas, donc cette histoire est une fiction réel si je peux le dire.

C'est une histoire extraordinaire dans le sens où la vie marque la cadence de lecture, le rythme est complètement soutenu et l'histoire ne nous laisse pas le temps de rien, ça s'enchaîne les faits, les atrocités, les peurs, les larmes...

C'est une histoire cruelle, sans pitié qui m'a marqué.

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Au travers de cette histoire de femme finissant par quitter pour des raisons que l'on devine un Vénézuela esquissé, l'auteur aborde les thèmes de la révolte face à la dictature, de la violence, de la recherche de ses racines, de l'exil, ...
Ce roman se situe entre réalité et fiction mais on y retrouve néanmoins un style très journalistique.
Un roman intéressant qui donne un petit éclairage sur ce qui se passe là-bas et/ou ce qui pourrait se passer tout autre part.
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C'est l'histoire d'une femme qui, peu de temps après avoir enterré sa mère, se retrouve dépossédée de son appartement et de ses biens sur fond de révolution vénézuélienne. Elle trouve alors refuge chez une voisine surnommée "la fille de l'espagnol".

Karina Sainz Borgo, vénézuélienne d'origine, nous livre ici un roman dur, violent, parfois même tellement violent que l'on se demande où se situe la frontière entre réalité et fiction. Pour l'auteur, que j'ai eu la chance de rencontrer, la situation au Venezuela est même encore bien pire que l'aperçu livré par ce roman.

Tout sonne juste dans ce livre, les mots sont parfaitement choisis, les protagonistes parfaitement dépeints, une lecture qui marque les esprits et qui pousse à s'interroger sur la situation du pays. Des points particulièrement intéressants sont abordés comme le sentiment de culpabilité de l'habitant qui choisi l'exil, vécu comme un abandon de ses racines, mais qui semble être une nécessité au regard de la situation, une porte de sortie salutaire.

Bref, un roman lu quasiment en apnée que je recommande pour son sujet, pour son écriture tantôt brut de décoffrage, tantôt poétique, et pour les messages et les interrogations qu'il soulève.
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Nous sommes au Venezuela, en pleine guerre civile.
Une femme, Adelaida, tente de « survivre » dans ce monde sans fois ni loi qui part à la dérive.
Lors de là lecture, je me suis posé de nombreuses fois ci cette histoire était vraiment une fiction tellement le récit des événements a l'air réel. C'est sans doute cela qui fait froid dans le dos, se dire que ces mots peuvent venir du futur, comme un cri d'alerte contre la cruauté humaine.
L'auteure nous plonge dans cette « guerre » par le biais d'une histoire familiale, nous incitant à plonger dans leur intimités, ressentir leurs souffrances, leurs malheurs. Ceci pour nous pousse à ressentir énormément d'empathie pour les Vénézuéliens, mais aussi pour tous ces peuples qui semblent partir à la dérive.
Ce livre est une prise de conscience sur un avenir noir et dramatique, qui malheureusement pourrai bien devenir une réalité.
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Adelaide nous raconte par des retours dans le passé son enfance heureuse à Caracas auprès de sa mère qu'elle vient de perdre, qui contraste avec le monde chaotique et violent qui l'entoure. Elle crée un lien entre son deuil et la fin de la société vénézuélienne qu'elle a connue.

Ce roman sensible écrit à la première personne qui semble au moins partiellement autobiographique a une résonance particulière avec l'actualité du pays. La journaliste vénézuélienne Karina Sainz Borgo qui a quitté son pays il y a plusieurs année et dont c'est le premier roman nous livre un témoignage intéressant pour comprendre la situation dramatique actuelle du pays.

La méconnaissance du Venezuela peut rendre l'évocation de certains souvenirs un peu longue. La fin m'a laissé sur une impression très agréable, renforcée par la rencontre avec l'auteure le 12 décembre 2019 organisée par Babelio.
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Un roman assez bouleversant si proche de la réalité de million de personnes à travers le monde. Je ne sais trop finalement quoi en penser. J'ai compris les actions du personnage principale sans forcément y adhérer. On ne peut pas savoir comment nous aurions réagi à sa place, et pour cela il est difficile de se mettre à sa place et de s'attacher à elle. Un roman dur mais nécessaire.
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