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Critique de Roggy


Ecrire permet parfois d'apprivoiser les souvenirs douloureux.
Cela permet également de dénoncer la barbarie qui choque, qui traumatise, qui hante les nuits.

Le joueur d'échecs, écrit par Stefan Zweig dans les 4 mois qui ont précédé son suicide, est sombre, à l'image de l'état d'esprit de l'auteur autrichien et dénonce les horreurs du nazisme.

Avec une colorisation et des traits qui collent à l'oeuvre et une adaptation sensible et intelligente, David Sala rend honneur à ce grand classique de la littérature. Il choisit justement de mettre de la lumière dans les dessins, en supprimant les ombres, pour jouer avec l'effet de contraste avec la noirceur du récit.

C'est un portrait lucide et subtil des ravages que le nazisme a laissé dans son sillon de folie.

Dans un décor quasi cinématographique, et en gros plans, David Sala retranscrit l'angoisse et la folie. Les dessins en bichromie nous plongent tête la première dans le monde des échecs.

Le bédéiste transpose l'histoire dans un style assez art nouveau qui évoque la nostalgie d'une époque passée, tant regrettée par Stefan Zweig.
L'omniprésence des visages en gros plan créent une atmosphère anxiogène qui fait écho à l'enfermement du personnage.

Magnifique hommage à l'oeuvre de Stefan Zweig, la nostalgie d'un monde passée est parfaitement illustrée !


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