AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de psambou


Ce roman en livre de poche version allemande compte 278 pages. Tout se passe bien jusqu'à la page 223. Mais après ? Qu'elle mouche a piqué l'auteur Tom Saller ? Besoin de sensationnalisme ? Nécessité de fabriquer un dénouement finalement assez ridicule ? Sans hésiter, je mettais 4 étoiles voir 4,5 avant cette fameuse page, mais l'évaluation a plongé à cause de cette fin.

Mais ne gâchons pas le plaisir de toute la partie qui correspond au 4/5 du livre. Car je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt, cela m'a amené à faire des recherches sur le Bauhaus, et les personnes (Gropius, Kandinsky, Schlemmer, Klee, Grunow, Itten, Muche) qui ont marqué ce mouvement artistique expérimental du début des années 1920 en Allemagne. On y suit le parcours de Martha, femme indépendante, attachante dont on découvre et suit avec curiosité le parcours de son enfance à sa formation de danseuse. On y évoque aussi Emma Held, photographe, qui a existé, et à qui l'auteur invente, pour le besoin du récit, des sympathies national-socialistes (même avec les excuses de l'auteur en fin d'ouvrage, je me demande si c'est déontologiquement défendable, autant inventer alors un nom pour créer ce personnage…). La lecture de ce roman permet aussi de prendre conscience de la confrontation de l'entre deux-guerres, entre des courants qui aspirent à se détacher de la tradition, à se lancer sans tabous dans des voies créatives inédites, et le mouvement national-socialiste naissant, peu enclin à accepter ce qu'il considère être de la décadence.

Si je ne regrette pas la lecture de ce roman, qui m'a permis de faire des découvertes, j'aurais aimé qu'il s'arrête plus tôt.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}