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Citations sur Les étourneaux (9)

” Mais quel est notre pouvoir, quand on aime? Et quelles sont nos limites ? Infinies? Infinies, les limites, les barbelés entre les gens, c’est infranchissable. Se prendre dans les bras ne sert à rien, les frontières entre nous sont des précipices, chacun sur son continent. Et quand on est triste, quand on a peur, quand c’est bientôt la fin du monde, les autres avec tout leur amour, toutes leurs promesses, ils sont bien jolis mais il n’y peuvent rien. Frustrant d’aimer. Frustrant d’être attaché. Frustrant l’empathie. Inutlie, l’affection. Parfois on essaie d’aller plus loin, on croit que faire l’amour, la chair nue contre sa chair nue, alors les barbelés se détachent mais c’est faux. Se posséder ne donne rien. Jouir sous la peau de l’autre ne change rien. Frustration, toujours. Frustration d’être un autre. Vouloir être toi, bien sûr, être dans toi pour savoir ou te consoler, comment sécher les larmes depuis l’intérieur. Vouloir être toi, te connaître par coeur et savoir les formules pour te faire sourire. ça ne fonctionne jamais. On n’est jamais rien d’autre qu’un autre. Incapable inutile et les bras ouverts impuissants. On ne sert à rien. Je me reveille” Les étourneaux, Fanny Salméron
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Parce que dans la solitude, il y a toute la place pour se dire "j'ai la trouille". Alors on se colle. On s'agrippe. Surtout ne pas trébucher. Ne pas quitter la meute.
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"La place de l'Opéra attendait l'orage. Surplombées d'un ciel menaçant, les statues brillaient, dorées comme des phares. Il y avait des bus qui faisaient du bruit. Des voitures qui faisaient du bruit. Les gens, pas tellement. Les gens, ils regardaient autour d'eux, perdus pour la plupart ou dans l'attente d'un rendez-vous, énervés par le ciel électrique. On pouvait compter ceux qui sortaient de la grande bouche de métro au milieu de la danse des moteurs. Une île. On pouvait voir disparaître ceux qui y entraient. Envie de leur dire "n'entres pas". Mais personne n'a ce pouvoir.
Juste avant il y a eu ce silence d'une demi-seconde. Un silence d'un seul coup, toutes les mesures des bus, des voitures, des gens, coordonnées sur ce temps très bref. Un blanc irréel. Et puis. Le bruit de l'explosion s'est mêlé à celui du premier coup de tonnerre. Personne n'a su quoi en penser avant les premiers cris et la fumée."
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Mesdames Messieurs bonsoir, vous n'êtes pas sans savoir que l'astéroïde géocroiseur (20 064) Tarpeia menace de heurter la Terre cette année. Le risque avait été évalué il y a plusieurs mois par les astronomes à 5 sur 10 sur l'échelle de Turin - une grande première - avant d'être rétrogradé à 1 sur 10 puis à zéro, sa trajectoire déviée par une météorite devant désormais le faire simplement frôler la Terre. Depuis quelques semaines, une secte nommée les Enfants de Tarpeia brandit d'autres calculs, et une fin du monde inexorable dans les semaines à venir. S'ils avaient pu faire sourire à leurs débuts, la véhémence de leurs leaders commence à effrayer l'opinion publique.
Les Enfants de Tarpeia se sont donné pour mission de mettre l'humanité face à ce qu'elle a de pire en elle, afin qu'elle se repente et accède au monde futur, un nouvel Eden post-astéroïde...
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Depuis l'arrivée du chat Olivier, Line et la petite Brune revivaient normalement, avec des déjeuners, des goûters, des odeurs de cuisine et plus jamais il ne fut question d'anorexie.
Mère et fille grandissaient dans l'absence d'Antoine Farrago, père et mari disparu. Elles allaient de temps en temps au cimetière lui porter des tournesols, les fleurs préférées de Brune, ou au jardin près de la cathédrale qui était l'endroit favori d'Antoine avant la flaque.
Olivier suivait Brune comme un chien très bien dressé, ou bien dormait sous sa poussette pendant les plus longs voyages.

Cet amour étrange entre l'animal et l'enfant dépassait Line. Elle avait un peu de mal à trouver sa place. Alors elle se fit spectatrice, elle prit le rôle du témoin et pour bien faire, se mit à écrire leur histoire. Et à la dessiner par-dessus.
Cette relation exclusive, ce retour à la nourriture et à la vie, ce petit conte pour enfant, elle se sentait obligée d'en laisser une trace.
Durant plusieurs mois, elle avait passé des heures à crayonner les postures de son enfant et du chat roux sur de grands cahiers, essayant de reproduire au plus près la vie quotidienne de ce couple improbable.
Elle intitula ces cahiers L'histoire de Noune, la fille qui voulait devenir un ballon d'hélium, et d'Olivier, le chat citrouille.
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Ce qu'on ne sait pas non plus, c'est qu'il est très simple de fabriquer une bombe artisanale à fragmentation. Bien plus facile que de faire refleurir une orchidée en pot.
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La place de l'Opéra attendait l'orage. Surplombées d'un ciel menaçant, les statues brillaient, dorées comme des phares. Il y avait des bus qui faisaient du bruit. Des voitures qui faisaient du bruit. Les gens, pas tellement. Les gens, ils regardaient autour d'eux, perdus pour la plupart ou dans l'attente d'un rendez-vous, énervés par le ciel électrique. On pouvait compter ceux qui sortaient de la grande bouche de métro au milieu de la danse des moteurs. Une île. On pouvait voir disparaître ceux qui y entraient. Envie de leur dire "n'entrez pas". Mais personne n'a ce pouvoir.
Juste avant il y a eu ce silence d'une demi-seconde. Un silence d'un seul coup, toutes les mesures des bus, des voitures, des gens, coordonnées sur ce temps très bref. Un blanc irréel. Et puis. Le bruit de l'explosion s'est mêlé à celui du premier coup de tonnerre. Personne n'a su quoi en penser avant les premiers cris et la fumée.
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Nous avant nous c'est un peu comme le sable avant que quelqu'un coure dessus.
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Je mets des majuscules à tous les mots quand j'écris des textos. Ce serait vraiment bien que tous les mots aient des majuscules. Et agir en conséquence.
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