La bibliothèque des petits miracles

Des personnages touchants évoluant au sein d'une bibliothèque, menacée de fermeture.

June, 28 ans, est assistante de la bibliothèque locale, à Chalcot. Elle pense que l'on peut en apprendre beaucoup sur une personne grâce aux livres qu'elle emprunte à la bibliothèque, mais, paradoxalement, la jeune femme est elle-même un livre fermé. En effet, depuis le décès de sa mère, il y a huit ans, June s'est repliée sur elle-même, survivant grâce à des plats chinois à emporter et relisant ses livres préférés à la maison.

« Elle renifla l'odeur rassurante de papier jauni et poussiéreux, mais distingua aussi une note de fond, un parfum de savon mâtiné d'une très discrète touche de tabac. June ferma les yeux et s'autorisa à imaginer sa mère assise près d'elle sur le canapé dans sa position favorite, jambes repliées sous elle, un livre sur les genoux et un cendrier en équilibre sur l'accoudoir. »

Lorsque la bibliothèque est menacée de fermeture, un groupe improbable d'habitués se regroupe pour la sauver et nous voyons à quel point la bibliothèque est importante pour la communauté. Mais ils doivent persuader June, timide et recluse, de rejoindre leur cause.

June est un personnage intéressant et qui, au départ, m'a rendue vraiment perplexe. Elle vit dans la maison où elle a toujours vécu avec sa mère, avec pour seule compagnie un chat grincheux appelé Alan Bennett et ses livres. Peu à peu, le lecteur va découvrir la personnalité de June, ses envies, ses difficultés, ses blessures encore à vif. La vie de June la retient inlassablement dans le passé, captive du chagrin qui l'a submergée à la mort de sa mère. Elle n'a toujours pas fait son deuil. Pas de vie sociale ni de grands projets pour l'avenir. Ce qui la rend bigrement touchante et sympathique. J'ai eu envie de l'aider.

Les autres personnages sont tout aussi riches. J'ai adoré Stanley Phelps, le retraité un peu dandy, toujours en costume de tweed et cravate, qui passe ses journées à la bibliothèque pour surfer sur le net ou pour faire ses mots croisés au chaud. Parce que lui aussi, cache un secret…Chantal, 16 ans, lycéenne, a trouvé dans la bibliothèque un endroit calme pour étudier. Mrs Bransworth, le phénomène fagotée d'un antique manteau afghan, jamais contente de ses lectures, a toujours la critique facile.

La plume est simple, fluide, légère. Un brin d'humour accompagne le récit. Les chapitres sont courts. Freya soulève la problématique de la survie des bibliothèques et nous démontre par A + B combien ces structures sont vitales pour la population, quelle qu'elle soit. Les usagers de notre bibliothèque sont de tous âges et de toute catégorie socio-professionnelle. Chacun y vient dans un but précis.

« La bibliothèque des petits miracles » se lit relativement vite et permet de passer un bon moment de lecture sans prise de tête. Après, ne vous attendez pas à de gros rebondissements, l'intrigue est plutôt cousue de fil blanc. Les moments passés à l'enterrement de vie de jeune fille et au mariage de la fille de Marjorie Spencer, la directrice de la bibliothèque, m'ont le moins passionnée. J'ai décroché de ma lecture à ces moments-là. Heureusement que l'auteure ne s'est pas trop étendue dessus ! Même si ces scènes avaient leur place dans l'ensemble du récit.

L'intérêt de ce roman réside dans ses personnages touchants, dans lesquels on peut facilement se reconnaître, et dans les thèmes abordés : la solitude, le deuil, les fêlures occasionnées par la vie, la cohésion de groupe, se battre pour les valeurs auxquelles on croit. Sans oublier que passer 380 pages dans une bibliothèque pour des amoureux des livres, c'est le trip total ! Perso, je me suis régalée.

Une belle lecture rafraîchissante. le récit qu'il me fallait pendant mes insomnies.

« Quand il passait la porte, elle reconnaissait dans son regard cette étincelle d'impatience à l'idée des innombrables promesses que recelaient les étagères. Et elle comprenait qu'on se sente plus à l'aise en compagnie des livres qu'avec ses semblables, qu'on préfère vivre des aventures et voyager à travers leurs pages plutôt qu'en vrai. »

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Attirée par la littérature japonaise et le feel good, je voulais une lecture légère et sans prise de tête. J'ai été séduite par la page de garde et la 4ème de couverture. le thème m'attirait. Mais même si l'écriture est fluide (malgré des fautes), les personnages étaient trop caricaturaux, l'intrigue bien trop prévisible et June m'a plutôt agacé dans son attitude. J'ai eu l'impression de voir un téléfilm de l'après-midi, sans saveur, sans surprise et qui ressemble à beaucoup d'autres.

Cela se lit bien, mais je n'ai pas accroché plus que cela. Une histoire sympathique, sans plus que je ne garderai pas dans ma mémoire.

June 28 ans travaille à la bibliothèque de Chalcot ,son village natal ,ou sa mère a également travaillée avant sa mort . Orpheline et encore dans son deuil qui perdure, June en dehors du travail ne fait rien de sa vie à part lire seule chez elle. Un jour on menace de fermer la bibliothèque car des promoteurs veulent utiliser le bâtiment pour y faire un café. June sortira de sa stupeur et se mobilisera avec les quelques habitués de la bibliothèque. Un petit roman que je qualifierais de jeunesse ayant peu d'envergure auquel je donne 6,5/10 pour le bel effort comme premier livre de cette auteure.