La bibliothèque des petits miracles m'a d'abord attiré par son titre énigmatique mais familier et sa couverture aux couleurs chatoyantes, avec ses nombreux livres et ce chat noir, qui m'ont fait sentir comme à la maison. Enfin, c'était également un titre que j'ai vu passer de très nombreuses fois sur la blogosphère, notamment sur Instagram, où les lecteurs étaient enthousiastes quant à son histoire.
Premier roman de
Freya Sampson, elle y raconte le quotidien de June, 28 ans, assistance bibliothécaire dans le village de son enfance. Après la mort brutale de sa maman, June, qui rêvait de belles études universitaires, a remplacé sa maman au poste d'assistance bibliothécaire. Un poste qui lui convient totalement, paisible, dénué de stress, entouré de livres et de lecteurs passionnés. Mais lorsque le conseil menace de fermer l'établissement par faute de budget suffisant, June perd pied. Heureusement, elle peut compter sur l'aide de ses fidèles lecteurs et amis pour lui remonter le moral et se battre pour faire entendre leurs voix.
Le vieux monsieur Stanley, la révolutionnaire madame B, la ronchonne Véra… les habitants du village, avec leurs caractères et leurs spécificités, vont tout mettre en oeuvre pour maintenir la bibliothèque ouverte. J'ai adoré leur engouement et leur détermination, la solidarité qui se lie entre chacun d'entre eux et le bonheur global qui en résulte. le tout est narré avec une plume douce, sincère, sensible et poétique. C'est une histoire pleine d'humanité qui donne du baume au coeur.
Les villageois se concentrent autour d'un même objectif : garder une part de culture accessible à tous dans des petits villages reculés. Car c'est un véritable fléau de notre siècle : la fermeture par centaines des bibliothèques communales, souvent désertées par les habitants, qui ne lisent quasiment plus. Pourtant, la nécessité d'un accès à la culture pour tous est pointé du doigt par l'auteure : lieu d'échanges, de sociabilité, de rencontres, havre de tranquillité et de sécurité, essentiel pour beaucoup, petits comme grands.
Outre le récit, je déplore la négligence de l'éditeur, qui a laissé passer bien trop de fautes d'orthographe et de syntaxe, pénibles à la lecture. le livre coûte quand même une vingtaine d'euros, les lecteurs en veulent pour leur argent : il faut que tout soit soigné. Ici, il ne s'agissait pas seulement d'un ou deux petits oublis, mais de plusieurs dizaines. C'est dommage, car le niveau de standing du livre s'en voit dégradé. Pour un récit qui rend hommage à la littérature, c'est un peu ballot !
Un roman feel good qui prône l'amour des mots, de la littérature et des bibliothèques. Attention toutefois aux erreurs d'orthographe et de syntaxe de l'éditeur qui peuvent donner des sueurs froides.
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