à force de vertu, un homme deviendrait fou
... ... ...les artistes sont plus dangereux et plus méchants que tu ne penses, mon cher ange ; que le public est léger, oublieux, cruel, injuste ; qu’une grande carrière est une croix lourde à porter, et la gloire une couronne d’épines !
– La timidité n’appartient qu’à la sottise, répondit le maître. Quiconque se sent pénétré d’un amour vrai pour son art ne peut rien craindre. Si tu trembles, tu n’as que de la vanité ; si tu perds tes moyens, tu n’en as que de factices ; et s’il en est ainsi, je suis là pour dire tout le premier : La Consuelo n’est bonne à rien ! »
... ... ...le talent sans la beauté n’est parfois qu’un malheur, une lutte, un supplice pour une femme.
La beauté s’observe, s’arrange, se soutient, se contemple, et se pose pour ainsi dire sans cesse dans un miroir imaginaire placé devant elle. La laideur s’oublie et se laisse aller.
Le fard ne rend point aux joues la fraîcheur de l’innocence, et n’efface pas les ravages du désordre
Si ton âme est aussi pure que mon cristal, tu t’y verras éternellement jeune et belle ; mais si le vice a flétri ton cœur, crains de trouver en moi un reflet sévère de ta laideur morale.
Si la pensée du mal est dans ton cœur, tu n’es pas digne de contempler le divin
spectacle de la nature. Si la vertu habite dans ton âme, regarde et bénis le Dieu qui t’ouvre l’entrée du paradis terrestre.
Une âme sans foi, une bouche indiscrète, sont comme des flacons ouverts, dont la précieuse essence s’est répandue ou corrompue
L’amour nous vient de Dieu. Il ne dépend pas de nous de l’allumer dans notre sein, comme nous allumerions un flambeau sur l’autel.