N'oubliant pas que je désire publier de temps en temps une chronique sur des « classiques », cette fois, j'ai choisi un livre de
George Sand, «
François le Champi ». Ce livre se trouve dans une de mes bibliothèques, dans une ancienne version : couverture bleue et les lettres dorées. Un bien joli livre et pas une version abrégée, pas celle présentée sur le site.
Rappelons que
George Sand (de son vrai nom Amantine Aurore Lucile Dupin est devenue , baronne Dudevant lorsqu'elle a épousé le baron Casimir Dudevant (à qui elle a donné deux enfants). On dit d'elle qu'elle a été le « prototype » de la femme libre au XIXème siècle (vie amoureuse scandaleuse – vêtements masculins… de quoi alimenter les conversations des gens prudes et même
Charles Baudelaire !).
A présent, ce livre et cette histoire : « Un champi ? » : c'est un enfant abandonné dans un champ. Concernant François (six ans), il est aperçu par Madeleine Blanchet (meunière de Cormouer – lieu imaginaire). Il est pauvrement vêtu et dit simplement qu'on l'appelle «
François le Champi », qu'il vit avec « la Zabelle ». En fait, c'est sa mère adoptive, Isabelle Guyot (environ cinquante ans) qui vient d'aménager dans une dépendance du moulin que Cadet Blanchet (mari de Madeline), lui loue.
Madeleine étant elle-même la mère de Jeannie (un petit garçon), prend François en pitié et décide de venir en aide à La Zabelle, mais elle le fait en cachette de son époux et de la mère de celui-ci qui vit avec eux.
C'est que pour Cadet Blanchet, ce qui prime d'abord, ce sont les intérêts. Madeleine commence à se sentir malheureuse avec cet homme dur avec elle, et la belle-mère qui la déteste.
François, grâce à ces bienfaits, aussi bien ceux de Madeleine que ceux de la Zabelle, grandit de façon plus sereine. Hélas, Madeleine est de plus en plus maltraitée par sa famille et se voit dans l'obligation de restreindre ses bonnes actions pour ce gentil garçon qu'est François qui ne manque pas de qualités de coeur. Malheureusement, dans le foyer de la Zabelle, la misère se fait sentir cruellement. Elle se décide de révéler la bonté de Madeleine à la cruelle belle-mère qui, furieuse, propose à La Zabelle de ne pas lui faire payer l'arriéré du loyer, à une condition : envoyer
François le Champi dans un hospice. La Zabelle est presque prête à accepter lorsque Madeleine intervient et devient une « seconde mère ».
Passons sur le décès de la vilaine femme et François, à quinze ans, devient le garçon du moulin. Il apprend aussi à lire et écrire. Quant au meunier, il délaisse de plus en plus son épouse et se tourne vers une maîtresse et mène une vie d'excès.
Oui mais, à dix-sept ans, François devenu bel homme, intéresse la maîtresse du meunier (Sévère). Cadet Blanchet, furieux, le fait partir et François se retrouve chez Jean Vertaud, son nouveau patron, qui, voyant les qualités du jeune homme, se met à penser à une union avec sa fille cadette, jeannette (la trentaine – hostile au mariage), qui finit par s'éprendre de François. Celui-ci apprend que Madeleine est souffrante – tout tombe en ruines tandis que Sévère espère bien mettre la main sur le restant des biens.
On se doute bien que François se met au travail – soigne Madelaine – il est plus clairvoyant sur sa « mère adoptive ». Oui, mais là, je suis en train de raconter pas mal de cette histoire… je ne suis certainement pas la seule mais je préfère arrêter ici et en venir à ma conclusion, mon ressenti. Je lève les yeux car je suis en face de ce livre, qu'il est beau !
Je vais le reprendre pour quelques citations car j'en ai toujours un bon souvenir, ce qui m'a permis de faire cette chronique.
Une jolie histoire d'amour champêtre au XIXème siècle dont
George Sand en a le secret comme dans ses autres ouvrages («
La Petite Fadette » - «
La Mare au Diable » : tiens, je ne l'ai pas chroniqué celui-ci !)
Ah oui, l'originalité réside dans le fait que cette histoire est contée par un « chanvreur » .