AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La ville noire (15)

Elle avait voulu entendre de son mieux la science et les arts de l’industrie qu’elle avait à gouverner, et, sans être sortie de son Val-d’Enfer, elle s’était mise au courant du mouvement industriel et commercial de la France.
Sept-Épées fut donc très heureux de pouvoir causer, devant elle et avec elle, de tout ce qu’il avait / acquis et observé, sans craindre de trouver en elle des préoccupations étrangères à la nature de ses connaissances. Il eut la satisfaction de pouvoir l’éclairer encore sur le progrès qu’elle pouvait imprimer autour d’elle, et de se voir parfaitement compris et apprécié par un esprit lucide et ingénieux, moteur puissant et nécessaire de l’action d’un cœur dévoué (p142)
Commenter  J’apprécie          40
— Vous n’avez pas le droit de vous décourager si vite, reprit Tonine ; le vin est tiré, il faut le boire. Il ne faut pas vous dégoûter d’une chose à peine commencée. Celui qui se rebute aux premiers ennuis n’est pas un homme, et, en changeant de projet tous les jours, on n’inspire plus de confiance à personne. (p70)
Commenter  J’apprécie          40
Bah ! Notre enfer n'est pas si laid qu'on veut bien le dire ! mes yeux y sont accoutumés, et tous ces toits de bois noircis par la fumée, ces passerelles tremblantes sur les cascades, ce pêle-mêle de hangars qui allongent sur l'eau leurs grands bras chargés de vigne, ces porches voûtés, ces rues souterraines qui portent des étages de maisons disloquées, et où j'entends cliqueter les barres de fer sur les chariots, tous ces bruits qui fendent la tête et qui n'empêchent pas l'artisan de réfléchir et même de rêver ; tous ces enfants barbouillés de suie et de limaille qui redeviennent roses le dimanche et qui voltigent comme des papillons dans les rochers après avoir trotté toute la semaine comme des fourmis autour des machines ; oui, tout cela me danse devant les yeux et me chante dans les oreilles ! J'aime la rude musique du travail, et si par hasard j'ai une idée triste, en frappant mon enclume, je n'ai qu'à sortir un peu, à venir ici, et à regarder rire l'eau et le soleil pour me sentir fier et content ! Oui, fier ! car, au bout du compte, nous vivons là dans un endroit que le diable n'eût pas choisi pour en faire sa demeure, et nous y avons conquis la nôtre ; nous avons cassé les reins à une montagne, forcé une rivière folle à travailler pour nous mieux que ne le feraient trente mille chevaux, enfin posé nos chambres, nos lits et nos tables sur des précipices que nos enfants regardent et côtoient sans broncher, et sur des chutes d'eau dont le tremblement les berce encore mieux que le chant de leurs mères !...(p6/7)
Commenter  J’apprécie          42
Va-sans-Peur était un très honnête homme, très attaché à son devoir, mais très emporté quand le travail lui excitait les nerfs. Il avait défendu chaudement toute sa vie la dignité et la liberté de l'ouvrier contre l'exigence des patrons; mais quand il se vit patron lui-même, c'est-à-dire autorisé à diriger la fabrication à la baraque, il changea du jour au lendemain, avec la naïveté des hommes que le manque d éducation et de réflexion abandonne sans réserve à l'instinct du moment. Il parlait durement à ses anciens camarades, il exigeait des apprentis plus qu'ils ne pouvaient savoir, il ne souffrait pas une observation, et passait avec trop de facilité du reproche à la menace. Bref, l'atelier était à peu près désert quand, après une de ses tournées dans la plaine, Sept-Épées y rentra, et, quand il questionna Va-sans-Peur, celui-ci , accusant les absents, lui fit vite deviner qu'il s'était brouillé avec tout son monde.
Commenter  J’apprécie          30
c’est que l’amour enseigne encore mieux que la raison, et que toute science vient de lui. Cela, ne l’oublie jamais ; de cela surtout, souviens-toi ! (p147)

Commenter  J’apprécie          20
Une femme courageuse et honnête ne vous suffit plus, si elle ne vous fait des avances et des coquetteries. (p17)
Commenter  J’apprécie          20
— Pourquoi es-tu triste, mon camarade ? De quoi es-tu mécontent ? Tu es jeune et fort, tu n’as père ni mère, femme ni enfants, partant aucun des tiens dans la peine. Tu travailles vite et bien. Jamais tu ne manques d’ouvrage. Personne ici ne te reproche de n’être pas du pays. Au contraire, on t’estime pour ta conduite et tes talents, car tu es instruit pour un ouvrier : tu sais lire, écrire et compter presque aussi bien qu’un commis. Tu as de l’esprit et de la raison, et par-dessus le marché, tu es le plus joli homme de la ville. Enfin tu as vingt-quatre ans, un bel âge. Qu’est-ce qu’il te faut donc, et pourquoi, au lieu de venir te promener et causer avec nous le dimanche, te tiens-tu à l’écart, comme si tu ne te croyais pas l’égal des autres, ou comme si tu ne les jugeais pas dignes de toi ?
Ainsi parlait Louis Gaucher, l’ouvrier coutelier, à Etienne Lavoute, dit Sept-Épées, le coutelier-armurier. Ils étaient assis au soleil, devant une des cinq ou six cents fabriques qui se pressent et s’enchevêtrent sur les deux rives du torrent, à l’endroit appelé le Trou-d’Enfer. Pour s’entendre parler l’un l’autre au bord de cette violente et superbe chute d’eau, il leur fallait l’habitude qu’ils avaient de saisir la parole humaine à travers le bruit continuel des marteaux, les cris aigres des outils et le sifflement de la fournaise.
Les deux ouvriers mangeaient en causant. Gaucher avait une écuelle sur ses genoux, une écuelle de soupe appétissante que lui avait apportée, d’un air orgueilleux et grave, sa fille aînée âgée de cinq ans. La jeune mère, qui tenait un autre enfant dans ses bras, avait suivi la petite pour la surveiller, et maintenant la fille et le garçon se roulaient sur le sable, tandis que la femme, voyant son mari causer d’un air de confidence, se tenait respectueusement à quelques pas, et se contentait de lever les yeux de temps en temps, pour voir s’il mangeait avec plaisir.
Sept-Épées mangeait comme mangent les garçons, sur le pouce, et avec l’indifférence de ceux qui n’ont ni compagne ni mère. Comme son camarade, il avait les bras nus, maculés de taches noires, et la tête exposée à l’ardent soleil du midi, fraîcheur relative pour ceux qui vivent dans l’enfer de la forge.
Sept-Épées ne répondit pas à Gaucher. Il lui serra la main pour lui faire comprendre qu’il était reconnaissant de son intérêt ; mais il baissa la tête et regarda couler le torrent. — Voyons, voyons, reprit le coutelier, tu as, dans ton idée, quelque chose qui ne va pas ! Est-ce quelque chose où l’on puisse t’aider ? parle ! J’ai de l’amitié pour toi, et je voudrais te rendre service.
— Merci, camarade, répondit le jeune homme avec un peu de fierté. Je connais ton bon cœur, et si j’avais besoin de toi, je te demanderais ce qu’il me faut ; mais je ne manque de rien, et je ne te cacherai pas que, si je voulais, tel que tu me vois, je gagnerais douze francs par jour.
— Et pourquoi ne veux-tu pas ? Est-ce que tu crains ta peine ?
— Non ; mais quand je me serai mis la volonté en feu pour doubler le nombre des pièces de ma journée, en serai-je plus avancé ?
— Oui, tu te reposeras plus longtemps quand il te plaira de te reposer, et le jour où tu voudras te reposer tout à fait, tu seras encore jeune. Si je n’avais pas de famille à nourrir, et si j’avais tes talents, je voudrais, dans dix ans d’ici, monter une fabrique à mon compte.
— Oui, oui, devenir maître, payer et surveiller des ouvriers, tenir des écritures, faire du commerce, pour, au bout de dix autres années, acheter un terrain dans la ville haute, et faire bâtir une grande maison qui vous ruine, parce que la folie de la richesse vous prend ? Voilà l’ambition de l’ouvrier d’ici.
— Eh bien ! pourquoi donc pas ? reprit Gaucher. Un peu de raison au bout de la tâche, et l’ouvrier peut devenir un gros bourgeois. Regarde là, au-dessus de nos têtes, sur la terrasse de la montagne, ces jolies rues à escaliers, ces promenades d’où l’on voit cinquante lieues d’horizon, ces murailles blanches et roses, ces jardins en fleurs, treillages de vert ; tout cela est sorti du gouffre où nous voici attelés du matin au soir, qui à une roue et à une pince, qui à une barre de fer et à un marteau. Tous ces gens riches qui, de là-haut, nous regardent suer, en lisant leurs journaux ou en taillant leurs rosiers, sont, ou d’anciens camarades, ou’les enfants d’anciens maîtres ouvriers, qui ont bien gagné ce qu’ils ont, et qui ne méprisent pas nos figures barbouillées et nos tabliers de cuir. Nous pouvons leur porter envie sans les haïr, puisqu’il dépend de nous, ou du moins de quelques-uns de nous, de monter où ils sont montés. Regarde ! il n’y a pas loin ! Deux ou trois cents mètres de rocher entre l’enfer où nous sommes et le paradis qui nous invite, ça représente une vingtaine d’années de courage et d’entêtement, voilà tout! Moi qui te parle, j’ai rêvé ça ! mais l’amour m’a pris, et les enfants sont venus. Celui qui se marie jeune et sans avances n’a plus la chance de sortir d’affaire ; mais il a la femme et les petits pour se consoler ! Voilà pourquoi, condamné à faire toujours la même chose ma vie durant, je ne me plains pas et prends le temps comme il vient.
— C’est ce qui te prouve, dit Sept-Épées, qu’il y a deux partis à prendre : ou rester pauvre avec le cœur content, ou se rendre malheureux pour devenir riche. Eh bien ! je suis entre ces deux idées-là, moi, et ne sais à laquelle me donner. Voilà pourquoi je suis, non pas triste comme tu le penses, mais soucieux et changeant de projets tous les jours sans pouvoir en trouver un qui ne me fasse pas trop de peur.
— Je vois que tu es de ceux qui retournent trop leur plat sur le feu et qui le laissent brûler. Tu regardes le mauvais côté des choses, et tù es toujours dans l’envers de ton étoffe. À quoi te servira ton esprit, si ce n’est point à voir ce qui est bon dans la vie ? Moi qui ne suis pas grand clerc, je n’en cherche pas si long. Je regarde autour de moi, et, puisque j’ai pris le parti d’épouser la fille que j’aimais, je ne me dépite plus d’être enterré pour toujours dans la ville basse. Adieu la maison peinte faisant crier ses girouettes dorées au vent de la plaine ! adieu les petites eaux tranquilles dans les petits bassins de pierre! adieu le rêve du jeune ouvrier !
Bah ! notre enfer n’est pas si laid qu’on veut bien le dire ! mes yeux y sont accoutumés, et tous ces toits de bois noircis par la fumée, ces passerelles tremblantes sur les cascades, ce pêle-mêle de hangars qui allongent sur l’eau leurs grands bras chargés de vigne, ces porches voûtés, ces rues souterraines qui portent des étages de maisons disloquées, et où j’entends cliqueter les barres de fer sur les chariots, tous ces bruits qui fendent la tête et qui n’empêchent pas l’artisan de réfléchir et même de rêver, tous ces enfants barbouillés de suie et de limaille qui redeviennent roses le dimanche et qui voltigent comme des papillons dans les rochers après avoir trotté toute la semaine comme des fourmis autour des machines ; oui, tout cela me danse devant les yeux et me chante dans les oreilles ! J’aime la rude musique du travail, et si par hasard j’ai une idée triste, en frappant mon enclume, je n’ai qu’à sortir un peu, à venir ici, et à regarder rire l’eau et le soleil pour me sentir fier et content ! Oui, fier ! car, au bout du compte, nous vivons là dans un endroit que le diable n’eût pas choisi pour en faire sa demeure, et nous y avons conquis la nôtre ; nous avons cassé les reins à une montagne, forcé une rivière folle à travailler pour nous mieux que ne le feraient trente mille chevaux, enfin posé nos chambres, nos lits et nos tables sur des précipices que nos enfants regardent et côtoient sans broncher, et sur des chutes d’eau dont le tremblement les berce encore mieux que le chant de leurs mères !…
Sais-tu qu’il y a déjà trois cents ans que, de père en fils, nous creusons cette gorge étroite où tant de familles ont trouvé moyen de s’entasser, de se faire place et même de s’enrichir ? Quelques-uns ont commencé en petit, à leurs risques et périls, luttant contre la nature et contre le crédit et les chances du commerce, empêchements plus obstinés et plus menaçants que la nature elle-même. Et à présent, dans cette noire crevasse de rocher, dans cet escalier de chutes d’eau qu’on appelle la ville basse, nous voilà plus de huit mille paires de bras trouvant leur emploi, huit mille hommes chaque jour assurés du lendemain et pouvant ainsi, par le travail, aller du jeune âge à la mort sans trop de misère et de soucis, tandis que là-haut, au lieu d’une bicoque misérable, une ville riche s’est élevée, une ville bariolée de couleurs tendres et riantes que les voyageurs comparent à une ville d’Italie, une ville quasi neuve avec des fontaines, des édifices, des routes! C’est quelque chose, mon camarade, que d’être dans un endroit où les hommes ne sont ni endormis ni inconstants, et il n’y a guère d’habitants de la ville haute qui ne regardent avec orgueil les fumées et les tonnerres de la ville basse monter dans les airs, comme un cantique et un encens, en l’honneur de celui qui les a fait grandir et prospérer.
— Tu as raison, répondit Sept-Épées, et ton bon courage me remonte les esprits! Oui, elle est belle, notre ville basse, notre ville noire, comme on l’appelle dans le pays. Je me souviens de mon étonnement quand j’arrivai ici pour faire mon apprentissage. Je n’avais que douze ans, et j’avais toujours vécu dans la campagne, à vingt-cinq lieues d’ici. J’avais perdu père et mère il n’y avait pas longtemps, et j’avais encore le cœur gros ! Il ne me restait personne au monde que mon brave parrain, lequel voulut bien se souvenir de moi, quoiqu’il eût quitté le pays depuis longtemps, et me faire réclamer en disant qu’il voulait m’enseigner un bon état qui était le sien. J’étais bien misérable, mes parents n’ayant rien laissé ; mais on aime toujours son endroit, et je me souvenais si peu de mon parrain que je me trouvais malheureux de lui obéir. Si le maire et le curé de mon
Commenter  J’apprécie          20

« - Oui, dit Sept-Epées, de plus en plus blessé, voilà ce qu’elle croit ! Elle m’a pris pour un songe-creux et une tête folle.
- Vous vous trompez, répondit Tonine, je ne crois pas cela. Je suis même presque sûre que vous réussirez, parce que…
- Parce que quoi ? dit Gaucher, voyant qu’elle rentrait sa pensée en elle-même.
- Parce qu’il est courageux et très habile, reprit en souriant Tonine, qui avait failli dire : parce qu’il n’aimera jamais personne !… Mais moi, ajouta-t-elle, c’est mon idée de ne pas sortir de mon état. Hélas ! vous savez bien que j’ai sujet de me méfier après ce que j’ai vu si près de moi ! Je ne prétends pas qu’il soit impossible à un enrichi de se bien conduire dans son ménage ; mais je crois une chose c’est qu’il est très difficile à un bourgeois de se contenter toujours d’une fille d’ouvrier. Nous sommes trop simples, nous ne savons pas causer ni porter le chapeau. les dames nous trouvent gauches et se moquent de nous. Moi aussi je suis fière, c’est mon défaut ; je veux épouser mon pareil, et jamais un compagnon qui pense à la ville haute ne sera mon mari. Voilà tout ce que j’avais à dire ; vous voyez Sept-Epées, qu’il n’y a pas de quoi vous offenser. Chacun a son goût et sa volonté, je vous prie de ne pas m’en vouloir et de ne plus songer à moi. »
Commenter  J’apprécie          20
Sept-Épées fut tout à coup comme dans un autre monde, en voyant changer ainsi l'aspect des choses autour de lui. Au lieu du trou noir et hideux où l'ancienne demeure de son parrain était enfouie, il avait une chambre claire, élevée au flanc du rocher, et d'où il embrassait d'un coup d’œil tout le tableau bizarre et animé de la Ville noire, pittoresque décor de fabriques enfumées et de cascades étincelantes, amas de charbons et de diamants, sanctuaire de travail ardent au sein d'une nature âpre et sublime. Sans bien se rendre compte de la poésie qui l'entourait, il sentit sa rêverie s'éclairer d'un rayon de joie et de bien-être. Les détails de la vie manufacturière sont souvent rebutants à voir. Rien de triste comme un atelier sombre où chaque homme rivé, comme une pièce de mécanique, à un instrument de fatigue, fonctionne, exilé du jour et du soleil, au sein du bruit et de la fumée ; mais quand l'ensemble formidable du puissant levier de la production se présente aux regards, quand une population active et industrieuse résume son cri de guerre contre l'inertie et son cri de victoire sur les éléments par les mille voix de ses machines obéissantes, la pensée s'élève, le cœur bat comme au spectacle d'une grande lutte, et l'on sent bien que toutes ces forces matérielles, mises en jeu par l'intelligence, sont une gloire pour l'humanité, une fête pour le ciel. (p.89)
Commenter  J’apprécie          10
— [...]La sincérité est une belle qualité à mes yeux; mais vous ne m'aimez pas plus aujourd'hui qu'hier, mon cher ami !
— Il me semble pourtant bien...
— II vous semble que je vaux mieux parce que je vous ai surpris dans un jour de chagrin et de danger, et que dans ces moments-là on a besoin d'amitié. Et puis vous vous êtes imaginé que quelqu'un faisait attention à moi, et votre amour-propre s'en est réveillé. Enfin, me voyant désireuse de vous obliger, vous avez cru que je vous aimais, et tout cela vous a un peu monté à la tête ; mais votre danger est passé, et votre ennui passera. Personne ne songe à moi, et je ne songe à personne. Si vous me demandiez ce soir une parole d'amour et de mariage, vous vous en repentiriez demain matin, et moi, je serais là aussi avec le repentir d'avoir cru à une bouffée d'amour qui n'est pas l'amour vrai de toute la vie.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (128) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quizz George Sand

    George Sand est un pseudonyme pour :

    Stéphanie-Félicité de Crest
    Marie-Antoinette de Nohant
    Amantine-Aurore-Lucile Dupin
    Anne-Claire De Paris

    10 questions
    295 lecteurs ont répondu
    Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

    {* *}