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Critique de Soleney


J'ai découvert Brandon Sanderson il y a maintenant trois ans avec Fils-des-Brumes. Pour moi, c'était un coup de coeur : la plume, les univers, la magie, l'imagination… Une révélation !
Elantris est le sixième livre que je lis de lui. Malheureusement, c'était peut-être le roman de trop. Au fur et à mesure de mes lectures, j'ai commencé à remarquer des schémas si récurrents qu'ils en devenaient des facilités narratives. Des personnages si semblables qu'ils en devenaient des clichés.

Pour le cas présent, j'ai trouvé énormément de similitudes avec Warbreaker :
- un mariage royal en début de roman destiné à allier deux nations ;
- la princesse arrive dans son nouveau royaume et rien ne se passe comme prévu ;
- elle ne correspond pas aux critères de bienséance ou de beauté de son pays d'origine, mais son charme est plus apprécié dans son nouveau foyer ;
- ce sont les secrets des plus hautes castes de la population qui font que ledit mariage capote ;
- le prince est très concerné par la magie – mais pas en bien ;
- la jeune fille va mener l'enquête pour savoir ce qu'on lui cache ;
- il existe une caste d'élus qui sont choisis on ne sait trop au sein de la population pour devenir des êtres magiques ;
- une fin qui n'apporte pas toutes les réponses et qui laisse présager une potentielle suite.

Par ailleurs, je n'ai pas été très attachée aux personnages. Ils étaient… évidents. Et tout arrive trop facilement pour Raoden – je m'explique.
Sarène, ainsi que les personnages secondaires, m'ont laissée totalement indifférente. Je ne sais pas trop quoi dire sur elle, elle ne m'a pas touchée.
Un seul me plaisait : Hrathen, le gyorn. Principal opposant, mais également un des trois personnages à donner son point de vue (avec Raoden et Sarène). Il est plein d'ambivalence, de zones d'ombre, mais aussi de droitures. Un être au tissage assez complexe, intelligent, froid, charismatique, méthodique, mais pas non plus complètement salaud ; une richesse que Brandon Sanderson n'a pas complètement exploitée

Et pour finir – peut-être parce que c'est le premier roman de l'auteur – il m'a semblé que l'écriture était moins bien maitrisée. Plus de répétitions, des tournures moins recherchées, des dialogues bien moins profonds… Les rebondissements ne m'ont pas surprise, connaissant déjà la façon de faire de l'auteur. Et les réflexions qu'amène ce premier roman sont moins fines, plus terre-à-terre. Oh, bien évidemment le thème de la religion est de nouveau abordé. J'ai d'ailleurs reconnu les trois religions Du Livre, incarnées par le Shu-Késeg, le Shu-Korath et le Shu-Déréth – cette dernière étant assez critiquée. Les ficelles étaient un peu plus grossières, en somme.



Cependant, c'était effectivement un premier roman. Une première tentative dans le monde de la publication. La différence de niveau que j'ai senti avec les précédentes lectures n'est pas seulement due aux répétitions, mais aussi à la bonification du style littéraire. Alors malgré ce sentiment de lassitude qui m'a gagné quelques fois, La Voie des Rois, en attente sur mon étagère, me fait furieusement de l'oeil...
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