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Critique de christinebrignon
Manuel de survie du sorcier frugal dans l'Angleterre médiévale
Brandon Sanderson
Tr. de l'anglais (États-Unis) par Sébastien Guillot
Le livre de poche, mars 2023
Après Tress de la mer émeraude – chroniqué dans Gandahar 35 – le Manuel de survie du sorcier frugal dans l'Angleterre médiévale est le second des quatre « projets secrets » de Brandon Sanderson, romans indépendants écrits pendant les confinements dus à la pandémie Covid 19 pour le plaisir de l'auteur et celui de son épouse et financés par une plateforme de crowfunding.
Le concept utilisé dans ce roman est complétement différent de tout ce qu'a écrit l'auteur jusque-là. Ce manuel est une sorte d'outil destiné aux clients d'une société de divertissement qui ouvre des accès payants et à la carte vers des dimensions parallèles.
John se retrouve parachuté dans une de ces dimensions, sans le manuel – qui a explosé à l'atterrissage – et surtout complétement amnésique. Il va donc devoir se débrouiller pour appréhender les codes qui régissent le monde où il est parvenu, qu'il évalue assez vite comme proche de l'Angleterre médiévale anglo-saxonne.
Il réussit à s'imposer au sein d'une petite communauté qui le considère comme une sorte d'aelfe – ou entité plus ou moins magique – grâce aux améliorations corporelles issues de son monde initial. Il se rapproche petit à petit d'une alter ego qui se nomme Sefawynn et pratique réellement la magie via des pierres runiques.
Retrouvant peu à peu la mémoire, il se rend compte qu'il n'était auparavant qu'une sorte de sérial looser à la solde d'un malfrat ayant lui aussi rejoint cette dimension, à la poursuite de son ex-meilleur ami Ryan.
La suite de l'histoire, entrecoupée par des extraits du manuel que John a réussi à retrouver et recomposer, s'avère totalement délirante et progresse à la manière d'un isekai – sous-genre du manga japonais où un personnage se retrouve piégé dans un monde parallèle et doit acquérir de nouvelles compétences afin de pouvoir survivre et s'adapter à sa nouvelle vie.
L'humour propre à l'auteur est toujours présent, mais j'avoue que cette fois, je n'ai pas adhéré à l'histoire autant que la première fois. La légèreté inhérente à l'univers ludique du concept a desservi, à mon sens, la profondeur des personnages et la cohérence de l'intrigue.
En revanche, j'ai beaucoup apprécié les illustrations de Steve Argyle qui ouvrent les chapitres avec une grande variation de pierres runiques, émaillent les bas de pages avec de petits dessins assez humoristiques ainsi que ses portraits travaillés dont certains en couleurs.
Il n'en reste pas moins que j'attends le troisième projet, prévu pour juillet 2023 avec une grande impatience.
Christine Brignon
Chronique parue dans Gandahar 37 Humain ♥ Animal en septembre 2023
Brandon Sanderson
Tr. de l'anglais (États-Unis) par Sébastien Guillot
Le livre de poche, mars 2023
Après Tress de la mer émeraude – chroniqué dans Gandahar 35 – le Manuel de survie du sorcier frugal dans l'Angleterre médiévale est le second des quatre « projets secrets » de Brandon Sanderson, romans indépendants écrits pendant les confinements dus à la pandémie Covid 19 pour le plaisir de l'auteur et celui de son épouse et financés par une plateforme de crowfunding.
Le concept utilisé dans ce roman est complétement différent de tout ce qu'a écrit l'auteur jusque-là. Ce manuel est une sorte d'outil destiné aux clients d'une société de divertissement qui ouvre des accès payants et à la carte vers des dimensions parallèles.
John se retrouve parachuté dans une de ces dimensions, sans le manuel – qui a explosé à l'atterrissage – et surtout complétement amnésique. Il va donc devoir se débrouiller pour appréhender les codes qui régissent le monde où il est parvenu, qu'il évalue assez vite comme proche de l'Angleterre médiévale anglo-saxonne.
Il réussit à s'imposer au sein d'une petite communauté qui le considère comme une sorte d'aelfe – ou entité plus ou moins magique – grâce aux améliorations corporelles issues de son monde initial. Il se rapproche petit à petit d'une alter ego qui se nomme Sefawynn et pratique réellement la magie via des pierres runiques.
Retrouvant peu à peu la mémoire, il se rend compte qu'il n'était auparavant qu'une sorte de sérial looser à la solde d'un malfrat ayant lui aussi rejoint cette dimension, à la poursuite de son ex-meilleur ami Ryan.
La suite de l'histoire, entrecoupée par des extraits du manuel que John a réussi à retrouver et recomposer, s'avère totalement délirante et progresse à la manière d'un isekai – sous-genre du manga japonais où un personnage se retrouve piégé dans un monde parallèle et doit acquérir de nouvelles compétences afin de pouvoir survivre et s'adapter à sa nouvelle vie.
L'humour propre à l'auteur est toujours présent, mais j'avoue que cette fois, je n'ai pas adhéré à l'histoire autant que la première fois. La légèreté inhérente à l'univers ludique du concept a desservi, à mon sens, la profondeur des personnages et la cohérence de l'intrigue.
En revanche, j'ai beaucoup apprécié les illustrations de Steve Argyle qui ouvrent les chapitres avec une grande variation de pierres runiques, émaillent les bas de pages avec de petits dessins assez humoristiques ainsi que ses portraits travaillés dont certains en couleurs.
Il n'en reste pas moins que j'attends le troisième projet, prévu pour juillet 2023 avec une grande impatience.
Christine Brignon
Chronique parue dans Gandahar 37 Humain ♥ Animal en septembre 2023
