J’aurais dû me méfier davantage. On ne sait jamais qui se cache derrière les pseudos, on ne sait jamais comment les gens interprètent nos
Les prétendants ne manquent pas pour une jeune femme qui cherche à prouver que les hommes sont tous des salauds.
Si les fées ont parfois oublié de se pencher sur nos berceaux, elles veillent avec saint Christophe à ce que nous n’abîmions pas les barrières de sécurité qui bordent çà et là le ruban de bitume. Le dépanneur, tel un pompier pyromane provocateur, est en effet un véritable casse-cou. Vivement le retour des forains, car je suis désormais prêt à tenter l’expérience du grand-8.
Cet homme est doté d’un sens de la propreté surdéveloppé, l’équivalent de ces autistes qui calculent la racine carrée du total des numéros du Loto au fur et à mesure de leur apparition à l’écran, cela tout en se curant le nez. Notre concierge, c’est pareil. On a beau tasser un chewing-gum sous une tablette de fenêtre, dans la demi-heure, l’objet de notre crime a disparu. Dipak, un fada des Guépards, et moi avons mené toutes sortes d’expériences pour le mettre à l’épreuve, mais notre concierge reste infaillible.
Deux vigiles se matérialisent dans la demi-seconde. Ils portent la tenue complète des héros de films-catastrophes, matraques en sus. Parlementer avec eux n’est pas une sinécure, car s’ils sont dotés de muscles respectables, le développement de leur cerveau est resté à la traîne. Je connais des hydrocéphales qui les battraient aux dominos.
Je ressemble à une poupée qu’on aurait trempée dans l’eau bouillante, rosâtre et ridée, bouffie et tremblotante. Je suis une publicité vivante pour les préservatifs à un euro, du distributeur juste au-dessus de ma tête.