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Critique de LoupAlunettes


"Nemini dixeris. N'en parle à personne.
Je me concentrais sur cet avertissement. Deux mots, écrits d'une seule traite. Et en latin.
...Maître Benedict était apothicaire, et le latin la langue des apothicaires. Un secret qui en cache un autre. Un code derrière un autre code."
Christopher méditait, prenait le temps aussi de digérer sa nouvelle situation. le meurtre de Maître Bénédict Blackthorn l'avait sorti de son foyer.
Ne possédant rien comme apprenti, La Guilde des Apothicaires l'avait poussé dehors, dépossédé comme un fils de rien le temps d'élucider l'affaire.
Christopher eut le temps d'arracher la page du registre où son maître lui avait adressé un message secret.
Il fouillait calmement au fond de la sacoche de son esprit, cherchant dans ses multiples recoins de façon avisée le remède adapté, la réponse à l'intention dissimulée du maître défunt.
Le cadeau que lui fit Blackthorn pour son anniversaire semblait jouer un rôle particulier. Il avait insisté pour que Christopher arrive à trouver comment ouvrir ce cube d'antimoine à la récompense cachée. Sa deuxième formation venait de commencer. Élucider des mystères.
: " le mystère Blackthorn" est un bon policier pour ados, on peut l'affirmer d'emblée. Esotérisme, chimie, Kevin Sands place son milieu d'apothicaire dans un contexte de légendes et de sociétés secrètes. Religions, pouvoirs, conspiration, meurtres et décryptage de codes secrets, cela sent le Da Vinci Code de Brown inspiré version jeunesse, mais ce n'est pas pour nous déplaire car c'est juste palpitant et captivant. Au coeur du récit, si l'auteur insiste sur le bon traitement que connut l'apprenti apothicaire Christopher Rowe, ça n'est pas juste pour installer la relation presque filiale avec l'apothicaire, c'est aussi pour nous éclairer sur une chose à considérer à plusieurs niveaux, dès le début du roman, de façon finement amenée. Les deux protagonistes se séparent en de mauvais termes pour le bien commun mais aussi pour abuser celui qui tuera le Maître Blackthorn.
Maitre Blackthorne avait vu son heure arriver et avait tenu à écarter son protégé bien éloigné.
Sur le principe général des intrigues, " une énigme en cachant toujours une deuxième", Christopher en bon élève appliqué comprit vite qu'il devait dans un second temps percer à jour l'objet du crime, le mettre à l'abri. Et c'est ainsi que de codes en jeux de piste, Christopher, 14 ans, se retrouve "détective" , soutenu par son bon ami Tom, le fils du boulanger. L'histoire se passe à Londres au 17ème siécle, perruques et mocassins nous transportent doublement. La secte de l'Archange est-elle l'instigatrice des crimes en série d'apothicaires ou est-ce là juste le plan d'une convoitise pour faire main basse sur une officine bien située et un vivier de formules à la composition bien cachées? Christopher est jeune mais on se rend compte au fil de l'enquête que
Blackthorn avait pleine confiance en sa propre formation exigente et surtout en la sagacité de son élève. Les longues veillées d'études semblent payer et dans sa désolation, Christopher peut compter sur la fidélité de Tom pour le soutenir face au grand conseil de la Guilde des apothicaires qui ne semblent selon une règle hiérarchique ne pas faire grand cas de la parole d'un apprenti qui connait l'assassin. Les leurres sont nombreux.
La connaissance se révèle une arme précieuse ou redoutable, un dosage qui peut faire basculer du seuil de la guérison aux portes du trépas. Les lecteurs devraient être fascinés par les clés liquides certainement et autres décryptages symboliques.
Nous sommes presque aux frontières de la Science Fiction à la fin du livre tant que la preuve n'a pas été faite que ce que recherche les deux camps existent. Kevin Sands rend son héros attachant, un atout pour nous emmener dans la quête de vérité(s) avec engouement et émotion. Les rapports entre les protagonistes peuvent être rudes et frustres. le bon souvenir de l'homme bon et juste qu'était Maître Blackthorn nous motive à aller au bout, la soif de mystère également.
A découvrir.
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