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Critique de cmpf



Je suis d'accord avec JosyMalrieu. J'ai eu moins de plaisir avec cette enquête qu'avec les précédentes et un peu de mal à entrer dedans. Quoique l'intérêt grandisse beaucoup au fil des pages. Est-ce parce le contexte historique se limite aux conséquences des revirements religieux d'Henri VIII, et des persécutions s'abattant sur l'une ou l'autre partie, traditionnalistes (catholiques) ou réformateurs (anglicans voire anabaptistes descendants des lollards) ?
L'enquête est cependant intéressante, peut-être un peu longue (plus de 800 pages au format broché donc sûrement nettement plus de 1000 quand il sortira en poche). Mais sans doute conforme au rythme réel d'une enquête dans ces conditions. Les portraits des personnages de la cour, ceux que l'on connaît déjà comme sir Richard Rich ou nouveaux comme le jeune William Cecil sont un des attraits de ce livre.

Après avoir créée l'Église anglicane, avoir avec Cromwell, démantelé les monastères et récupéré leurs biens (voir la première enquête Dissolution), le roi se met à persécuter les réformistes qu'il juge aller trop loin, comme les anabaptistes. Il faut dire que ceux-ci réfutent la messe et le mystère de l'Eucharistie mais surtout prônent l'égalité des hommes et le partage des richesses.
La reine elle-même pourrait être en danger pour avoir décrit dans un manuscrit lamentations d'une pécheresse, le cheminement de son âme. Car même s'il ne contient rien d'hérétique tout en étant réformiste, le seul fait de l'avoir caché au roi pourrait sembler à celui-ci un acte déloyal. Matthew Shardlake est donc prié par Catherine Parr et son oncle lord Parr de retrouver cet écrit subtilité dans son coffre alors qu'elle seule en a la clef qu'elle garde toujours sur elle.
Le climat de méfiance dans le pays est tel que personne n'ose évoquer ses convictions, il est plus prudent d'assurer qu'en matière religieuse on suit les recommandations du roi. Même Guy Malton ancien moine, ami de Matthew depuis leur rencontre dans Dissolution se montre de plus en plus froid avec lui, et lui reproche de mettre en danger son entourage, en particulier Barak maintenant bientôt père pour la seconde fois. Mais notre avocat ne sait rien refuser à la reine ni s'empêcher de toujours rechercher la justice.
Une affaire secondaire l'occupe aussi, l'affrontement entre un frère et une soeur à propos d'un héritage et leurs relations particulièrement venimeuses, entretenue à dessein par le testament de leur mère.
Je ne sais si ce sera la dernière aventure de Shardlake, mais il est certain que si d'autres titres suivent, celui-ci constituera un tournant dans sa vie.

Que la réserve avec laquelle j'ai commencé cette critique ne détourne personne de sa lecture. Cela reste un excellent polar historique.

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