Mais je voudrais croire, moi aussi, qu’il n’existe pas de limite au possible ou que cette limite se situe très loin.
Seules les légendes permettent de perpétuer ce que la nature condamne. Seuls les mythes ne reconnaissent pas de limites au possible.
Qui aurait intérêt à la destruction du monde ? Les guerres ne sont pas menées pour détruire. Les guerres sont menées pour deux raisons : la première est le pouvoir ; la seconde l'argent.
- Sorceleur, murmura Yennefer en l'embrassant sur la joue, il n'y a pas en toi une once de romantisme. Moi... j'aime les légendes des elfes. Elles sont si belles. Il est dommage que les humains n'en aient pas. Peut-être un jour en créeront-ils ? Je me demande de quoi pourront traiter leurs légendes ? Leur monde n'est constitué que de grisaille et de banalité. Avec eux, même les choses belles au début deviennent ennuyeuses et vulgaires.
- N'aurais-tu pas par hasard dans ce bocal, Istredd, le sang menstruel d'une vierge ? Sache que me dégoûte cette image de toi, agenouillé, la bouteille à la main, recueillant goutte par goutte ce précieux liquide à la source, toi un magicien sérieux.
Brokilone s'étend à nos côtés, mais nous importons notre bois de derrière les montagnes. Nous voulons le fer et le cuivre que vos sous-sols dissimulent. Nous voulons l'or des veines de Craag An. Nous voulons abattre, scier et creuser tranquillement sans plus entendre le sifflement de vos flèches. Et le plus important : nous voulons enfin devenir maître de tout ce que ce royaume recèle. Nous ne désirons pas un Brokilone et une forêt qui nous empêchent d'avancer. Une telle entité blesse notre orgueil, nous irrite et nous empêche de fermer l'oeil, car nous sommes nous les humains propriétaires du monde. Nous pouvons tolérer dans ce monde quelques elfes, des dryades ou des naïades, à la condition que ces créatures restent discrètes.
Un sorceleur ne trébuche qu’une fois.
La vérité est un éclat de glace.
Ton visage de marbre et ta voix glaciale ne me trompent pas. Ta sensibilité te conduit à redouter la situation où ton adversaire sur qui tu lèves l’épée aurait un avantage moral sur toi …
La fille de Pavetta, pensa-t-il. L’Enfant… L’Enfant de sang ancien ? Il est possible qu’elle ait hérité ce don de sa mère.