AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mh17


Voilà un petit roman d'apprentissage revigorant aux allures de conte philosophique découvert grâce à la belle plume de LambertValerie. William Saroyan (1908-1981) est un des précurseurs de la Beat Generation. Il a écrit de nombreux livres sur le thème de l'enfance.
le récit est découpé en soixante-trois courts chapitres aux titres minimalistes révélateurs ( 1.Livre, 2.mer, 3. Lune etc.). Les soixante-trois mots sont réunis dans un calligramme circulaire au début du texte, après la dédicace de l'auteur à son propre fils, Aram Saroyan.
Californie 1956. Pete le narrateur a dix ans. C'est son anniversaire. Il vit chez sa maman avec sa petite soeur. Son papa lui offre son ultime roman intitulé La Mâchoire inférieure et le métier qui va avec. Il sera écrivain. Il écrira un roman pendant que son père écrira un livre de cuisine. Celui-ci est sans le sou et Pete dévore comme une chenille. Alors son père propose à sa mère de l'emmener chez lui. Elle accepte à condition que Pete aille à l'école à l'heure. Ils descendent la colline à pied et en auto-stop jusqu'à la bicoque du père, sur la plage de Malibu... ( A l'époque Malibu était réputée pour ses loyers très modérés et fréquentée par des écrivains fauchés comme Saroyan ou son ami John Fante).
C'est un chaleureux petit roman sur la vie et la transmission père-fils, très idéalisée. le père est toujours à l'écoute, ouvert, tendre et bienveillant. Il apprend à son fils à se débrouiller sans ce million de dollars qu'il ne gagnera jamais mais avec trois dollars, à bien observer les coquillages, à admirer le ciel, à courir sur la plage, à courir plus loin que ce qu'on imaginait, à se méfier des idées toutes faites, à apprendre à perdre et à profiter des plaisirs simples. J'ai adoré les dialogues dans la cuisine et J'ai adoré l'aventure en auto jusqu'à un Half moon bay puis San Francisco. Les belles rencontres avec le vieux pompiste et le boulanger. le gamin met -gentiment-le père à l'épreuve en lui posant sans arrêt des colles. le père l'amène à voir les choses autrement pour que finalement il puisse écrire sa propre histoire.
Et la mère dans tout ça ? Et la petite soeur ? Hum...Je crois que je lirai bientôt "Maman , je t'adore".

Commenter  J’apprécie          3818



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}