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EAN : 9782843047435
144 pages
Zulma (07/05/2015)
3.6/5   60 notes
Résumé :
« Je me suis levé de table et je me suis mis à danser la gigue : Papa a éclaté de rire, et j’aime l’entendre rire comme ça – comme un type qui écrit, qui a faim et qui est complètement fou. » Voici l’histoire d’un enfant de dix ans et de son père dans les années cinquante à Malibu – deux écrivains, l’un en herbe, l’autre qui, pour faire bouillir la marmite, hésite entre écrire un livre de recettes et une pièce de théâtre. Là, le père et le fils font la cuisine avec ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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William Saroyan est un nom que je connais depuis longtemps, quand j'étais étudiante et que je suivais un cours sur la littérature arménienne.
Je découvre enfin cet auteur, quelques décennies plus tard et avec quel bonheur.
Papa, tu es fou est un court roman, un moment de vie entre un père et son petit garçon de dix ans. Ils vivent à Malibu, dans une maison au bord de l'océan.
Cet océan fondateur de vie, la pêche aux moules, les baignades jusqu'au grand rocher.
Une vie en devenir pour cet enfant, une future vie d'écrivain comme son père peut-être, qui cherche l'inspiration pour un nouveau livre ou une pièce de théâtre.
William Saroyan sait à merveille encenser la vie, nous fait sentir comme elle est présente en nous, comme elle est nous est indispensable.
Je laisse la conclusion de ce petit livre revigorant, portant tous les charmes de l'enfance à William Saroyan
" L' amour, c'est tout. Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en rien, ça, ça m'a épouvanté.."
Que l'amour reste et demeure, je dédicace cette belle lecture à ma fille Malina.








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En 1953, Saroyan, séparé de sa femme et de ses enfants, vit à une vingtaine de kilomètres d'eux,sur la plage de Malibu. il a quarante-cinq ans, mais peine encore à gagner sa vie comme écrivain. Cet été là,son fils de dix ans vient habiter avec lui. En 63 petits chapitres, donnant la parole à son fils,il raconte ces quelques mois passés ensemble:" Je l'ai écrit- ou plutôt tu l'as écrit.Je n'avais rien de plus à faire que de me rappeler mes dix ans, observer les tiens et mettre les deux ensemble, en y ajoutant mes quarante - cinq ans..."
Une complicité touchante entre pére et fils, des échanges débordant de joie de vivre,de respect et d'attention, un pére qui répond à toutes les questions du fils,sans retenue,avec franchise,simplicité ,humour et intelligence, un petit garçon qui "déteste" l'école et qui ne demande qu'une chose,avoir une fusée ,partir sur La Lune et y planter un drapeau américain....
Ce livre est une pépite.Cette première rencontre avec Saroyan que je connaissais de nom mais dont je n'avais rien lu, est savoureuse!
Je remercie PetiteBalabolka dont la critique m'a fait découvrir ce livre.
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Je ne connaissais cet auteur que de nom; je n'avais jamais rien lu de lui
jusqu'à ce jour. Texte à forte résonance autobiographique !

Un trésor de bienveillance entre un père et son jeune fils...Un dialogue
facétieux, malicieux, faussement naïf, qui curieusement ne m'avait pas
accrochée il y a une année, lorsque j'avais acquis ce petit volume
des éditions Zulma... Entre deux lectures plus graves, je viens d'en
reprendre la lecture; c'est une lecture joyeuse, regorgeant autant
d'amour filial que d'amour paternel; des dialogues au demeurant naïfs,
avec les exemples les plus cocasses, les plus concrets du Papa, pour
transmettre à son jeune fls les valeurs essentielles de la Vie , le
bonheur d'être au monde, et leur différence commune partagée:
la passion de l'écriture qui intensifie tout !

Une figure paternelle épatante qui va toujours au-delà du "paraître",
et des valeurs bassement matérielles ...
Le jeune fils jubile de passer un peu de temps avec son père, séparée
depuis peu de la maman... Il en profite pour le questionner sur tout ce qui
l'intrigue...et il existe tant de choses qui l'interpellent !
Un échange, un duo faussement léger...qui offre un joli moment entre
un père qui transmet à son fils, ce qui lui paraît important et digne
d'être transmis pour que son garçon grandisse au mieux !!

Un petit livre précieux... et sous des dehors de légèreté, de naïveté ,
c'est un hommage à l'amour d'un papa pour son jeune fils, pour lui
offrir le meilleur et par dessus tout la joie de vivre ...une jolie bulle
d'optimisme !
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Voilà un petit roman d'apprentissage revigorant aux allures de conte philosophique découvert grâce à la belle plume de LambertValerie. William Saroyan (1908-1981) est un des précurseurs de la Beat Generation. Il a écrit de nombreux livres sur le thème de l'enfance.
le récit est découpé en soixante-trois courts chapitres aux titres minimalistes révélateurs ( 1.Livre, 2.mer, 3. Lune etc.). Les soixante-trois mots sont réunis dans un calligramme circulaire au début du texte, après la dédicace de l'auteur à son propre fils, Aram Saroyan.
Californie 1956. Pete le narrateur a dix ans. C'est son anniversaire. Il vit chez sa maman avec sa petite soeur. Son papa lui offre son ultime roman intitulé La Mâchoire inférieure et le métier qui va avec. Il sera écrivain. Il écrira un roman pendant que son père écrira un livre de cuisine. Celui-ci est sans le sou et Pete dévore comme une chenille. Alors son père propose à sa mère de l'emmener chez lui. Elle accepte à condition que Pete aille à l'école à l'heure. Ils descendent la colline à pied et en auto-stop jusqu'à la bicoque du père, sur la plage de Malibu... ( A l'époque Malibu était réputée pour ses loyers très modérés et fréquentée par des écrivains fauchés comme Saroyan ou son ami John Fante).
C'est un chaleureux petit roman sur la vie et la transmission père-fils, très idéalisée. le père est toujours à l'écoute, ouvert, tendre et bienveillant. Il apprend à son fils à se débrouiller sans ce million de dollars qu'il ne gagnera jamais mais avec trois dollars, à bien observer les coquillages, à admirer le ciel, à courir sur la plage, à courir plus loin que ce qu'on imaginait, à se méfier des idées toutes faites, à apprendre à perdre et à profiter des plaisirs simples. J'ai adoré les dialogues dans la cuisine et J'ai adoré l'aventure en auto jusqu'à un Half moon bay puis San Francisco. Les belles rencontres avec le vieux pompiste et le boulanger. le gamin met -gentiment-le père à l'épreuve en lui posant sans arrêt des colles. le père l'amène à voir les choses autrement pour que finalement il puisse écrire sa propre histoire.
Et la mère dans tout ça ? Et la petite soeur ? Hum...Je crois que je lirai bientôt "Maman , je t'adore".

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Quand on n'a plus le sien, il n'est pas facile de se tourner vers un livre qui met autant en avant le mot "papa". Cependant, il arrive que l'enthousiasme d'un libraire soit suffisamment fort et sincère pour que l'on n'ait plus peur de ce genre de mise en exergue. Pour cette critique, j'ai presque eu envie de me contenter d'écrire "c'est beau", "c'est beau et positif". Cependant, comme la beauté d'un texte a mille manières pour se manifester, je me suis dit qu'il fallait développer un peu.

L'histoire n'est pas très compliquée. Nous sommes dans les années 50 en Californie. Un garçon de 10 ans va aller vivre quelques temps avec son père. le papa est écrivain mais n'a pas le sou. Sans cacher sa situation à son fils, il va s'arranger pour que le quotidien, nécessairement fait de peu sur le plan matériel, ne soit jamais pénible, bien au contraire. C'est un papa imaginatif qui invente des recettes avec tout ce qu'il trouve dans les placards et leur donne des noms fabuleux comme "le riz de l'écrivain". C'est un papa qui prend le temps de jouer avec son fils, avec des cartes, avec des mots, de courir avec lui sur la plage et de lui montrer les trésors de l'Océan. le petit garçon pose beaucoup de questions et le papa répond toujours, de la façon la plus honnête possible, une merveille de réponse, pleine d'optimisme, de sensibilité ou de poésie. le petit garçon n'aime pas l'école et le papa fait ce qu'il peut pour le convaincre que si, il l'aime quand même un peu, sans s'en rendre compte. Pourtant, on devine combien la compagnie de ce papa créatif et positif doit être plus attrayante.

Oui, c'est vrai, il est peut-être un peu fou, pas très raisonnable en tout cas, quand il accepte de faire 900 km pour aller à Half Moon Bay et de dépenser ainsi leurs maigres économies, tout ça parce que son fils trouve le nom joli.

Mais l'éducation n'est pas qu'affaire de contingences matérielles, fort heureusement et celle que propose William Saroyan (il s'agit de lui) à son fils Aram est riche des valeurs humanistes et de l'amour de la vie qu'il s'efforce de lui transmettre. Apprendre à regarder différemment, s'enthousiasmer de tout, essayer de faire du mieux que l'on peut, poser des questions, chercher à comprendre, autant de moteurs qui font que chaque journée passée est à elle seule une histoire, chaque individu, un écrivain. Ensuite, c'est juste une affaire de mots à trouver, ou pas.

Un roman qui a l'air minimaliste par son histoire simple, son format, son vocabulaire (c'est un enfant qui parle) mais qui ne l'est pas du tout en fait car il vient souligner des réflexions fondamentales. Rien n'est appuyé mais tout paraît essentiel ou plutôt l'essentiel se dégage comme un magnifique haut-relief finement ciselé et j'en ai juste été béate d'admiration. Oui, c'est ça en fait, j'ai admiré cet essentiel magnifié, j'ai apprécié, cessé d'analyser et ce sentiment au fil de ma lecture m'a dorlotée. Même à l'âge adulte, ça fait du bien.
Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
"De quoi est-ce que tu as rêvé ,toi, Papa?
-Eh bien, en fait, a répondu mon père,j'ai vraiment rêvé la nuit dernière et je me souviens très bien de ce que c'était.Je descendais une rue quelque part,tres tôt le matin,et voilà que juste en face de moi je vous une liasse de billets neufs:.....
-Et qu'est-ce que c'était ,Papa?Des billets d'un ou de dix?
-Des billets de cent dollars.
-Cinq cent billets de cent dollars?
-Oui.
-Combien ça fait?
-Cinquante mille dollars.
-Oh,alors! Qu'est-ce que tu as fait de tout cet argent?
-Je me suis réveillé.Va te laver et puis nous prendrons notre petit déjeuner.p.29
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"Papa ,dis-moi une chose.Qu'est-ce qu'un homme peut découvrir qui lui fasse peur?
-Tu découvriras cela pour toi-même, bien assez tôt.
-Bon, tu ne peux pas m'en donner une idée maintenant?
-Ce que j'ai trouvé qui m'a fait peur peut ne pas être la chose dont tu t'aperceveras qu'elle te fait peur,à toi.
-Oh,dis-moi,Papa.
-Eh bien,dit mon père: l'amour ,c'est tout.Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en "rien",ça ,ça m'a épouvanté....p.91
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J'ai demandé : " Quel métier ?
- Le métier d'écrire.
- Je ne sais pas écrire.
-Seuls les grands écrivains ont le droit de se vanter comme ça, a dit mon père. Tu n'en es pas encore là.
- D'ailleurs, sur quoi est-ce que j'écrirai un livre ?
-Sur toi , bien sûr.
-Sur moi ? Moi, qui est-ce que je suis ?
- Ecris un roman pour le découvrir. (p. 11)
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Enfin, ç’a été la fin de la classe, et pour rentrer à la maison je suis passé par la colline le long de la route. Il n’y a pas de meilleur moment que la fin de la classe, ni de meilleur endroit qu’un chemin dans la colline avec des choses à regarder de tous les côtés tout en marchant : j’ai des oiseaux à observer, des petits gophers à étudier pendant qu’ils poussent dehors la terre noire et molle, hors de leurs maisons de dessous de terre ; j’ai des papillons qui dansent follement autour des fleurs, des abeilles qui ronflent comme des moteurs en entrant et en sortant de toutes les plantes qui poussent là, et des libellules qui volent droit sur moi, tournent à angle droit et restent immobiles dans l’air juste à hauteur de ma tête – comme des hélicoptères ; j’ai un putois pas très loin de moi, qui sent fort, mais pas mauvais, d’ailleurs ; très haut au-dessus de moi, j’ai trois pélicans qui remontent la côte pour trouver un meilleur endroit pour s’asseoir sur les vagues et pêcher ; et j’ai des pierres de toutes les espèces, et l’herbe, et les fleurs, et les arbres, et la liberté.
(p. 98)
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L'amour, c'est tout. Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en rien, ça, ça m'a épouvanté _ une épouvante qui m'a fait fuir en reculant jusqu'au jour avant ma naissance et fuir en avant jusqu'au jour qui suivra ma mort.
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Vidéo de William Saroyan
Poème de William Saroyan sur le génocide arménien de 1915.
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