«
L'existentialisme est un humanisme »…
CQFD, est-on tenté de dire à la lecture ce petit essai, retranscription d'une conférence prononcée par Jean-Pail Sartre à Paris en octobre 1945, afin de répondre à ses nombreux détracteurs suite à la parution de «
L'être et le néant » en 1943.
Une conférence que
Boris Vian décrira dans «
L'Écume des jours » comme un joyeux bazar : bousculades, chaises cassées, dames en pâmoison,
Sartre obligé de jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à l'estrade.
Déterminisme où liberté ?
Sartre a tranché quand il déclare « l'homme est condamné à être libre », mais n'est-ce pas un peu simpliste de nier de cette façon la part, variable certes d'un individu à l'autre, de déterminisme qui participe à faire de nous ce que nous sommes ?
Une lecture édifiante, mais tout de même, à la manière de Guika (membre Babélio), je reprendrais bien un peu de Camus, moi…
A moins que je ne reprenne une bonne part de Koestler qui définit deux courants dans l'être : un courant déterministe qui pousse l'homme à l'intégration au groupe, et un courant lié à son libre arbitre qui pousse l'homme à l'affirmation de soi ; le juste équilibre des deux courants étant garant d'harmonie…
Las, quoiqu'on en pense, l'existentialisme était né ce jour d'octobre 1945, et
Jean-Paul Sartre et le Castor vont rapidement devenir la coqueluche de toute une génération.