Et si le bien était plus difficile à faire que le mal ? C'est la question que pose
Jean-Paul Sartre dans la pièce de théâtre "
Le Diable et le bon Dieu" en 1951.
Pour cela il dresse le décors dans une ville allemande du 16ème siècle.
Alors que l'époque de la Renaissance est marquée par les rébellions de paysans contre l'Eglise, le terrible et sanguinaire Goetz assiège la ville de Worms avec son armée. Il est bâtard d'une mère noble et d'un paysan et se venge en prenant un plaisir fou à faire le mal, les vies humaines n'ayant aucun sens à ses yeux. D'ailleurs, allié avec l'Archevêque, il n'hésite pas à provoquer la mort de son frère Conrad, l'héritier légitime. Pourtant, au moment où il souhaite anéantir la ville, le prêtre Heinrich lui dit qu'il est incapable de faire le Bien. Par défi, il décide d'être profondément humain pour tester la réaction des hommes.
J'aime beaucoup
Sartre et son théâtre engagé et cette pièce propose une réflexion intéressante sur le Bien et le Mal, même si l'approche est un peu complexe. Il faut dire aussi que
Sartre n'oublie pas les personnages féminins bien que leurs rôles soient secondaires. Il ne me reste plus qu'à voir cette pièce jouée au théâtre mais j'ai l'impression qu'elle est rarement montée même si
Daniel Mesguich l'a fait en 2001 pour fêter le cinquantième anniversaire de la mort de
Louis Jouvet, son premier metteur en scène.
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