la laideur accompagne la beauté comme l'ombre la lumière; l'harmonie de l'existence ne peut être préservée que lorsque la foi dans la bonté de l'homme s'accompagne de la conscience de l'omniprésence du mal"
Mucha a réalisé la synthèse de divers motifs ornementaux - japonais, rococo, gothiques, celtes, grecs, islamiques - empruntés à ses livres de dessins de référence.
La grande popularité du style Mucha s'appuie sur son identification instantanée et sur le charme de "la femme mucha". Séduisante, inspiratrice, en pleine santé, réconfortante, son image constitue la partie centrale des création de Mucha. Elle est à la fois réaliste et surnaturelle contrairement à ce que donne à voir la stylisation rudimentaire de la majorité des affiches contemporaines. Sa pose est fluide, souvent ornée des arabesques de sa longue chevelure et de somptueux motifs floraux, accompagnés d'autres détails décoratifs faisant allusion au thème traité.
Pour lui l'art était éternel et n'avait rien à voir avec "la mode qui passe; de même il critiquait "l'art pour l'art" qui, à son avis ne s'intéressait qu'à la recherche de styles "nouveaux" en faisant fi du contenu, le message de l'artiste.
L'opinion de Mucha sur l'art tranche avec le rôle qu'on lui reconnaît généralement comme adepte de l'art nouveau. Selon son fils et biographe l'artiste a montré une certaine indifférence à l'égard de ce mouvement et du travail de ses contemporains "qu'est ce que c'est, l'art nouveau?... l'art ne peut jamais être nouveau", affirmait Mucha quand on l'interrogeait.
intellectuel en puissance avec l'ambition de mettre son art au service de sa patrie, Mucha est encouragé par leur approche de la peinture comme moyen d'expression de la vision personnelle de l'artiste plutôt que comme recherche de l'art pour l'art.
Par son trait plein de grâce et ses détails floraux, l'artiste tchèque Alphonse Mucha (1860-1939) a défini le style visuel du tournant du siècle. Avec leurs nuances pêche, or, ocre et olive évocatrices, ses compositions séduisantes de motifs, de fleurs et de superbes femmes sont devenues des paradigmes des années Belle Époque.
Si mucha est surtout connu comme maître de l'art nouveau, l'étude attentive de sa vie et de son œuvre révèle un aspect plus complexe de l'artiste, en particulier comme intellectuel engagé. C'est un nationalisme, adepte du panslavisme, un réformateur franc maçon et un pacifiste.
Elle [Sarah bernhardt] possédait une expressivité er une noblesse classique [...] et puis, il y avait la magie particulière de ses mouvements. [...] Chaque trait de son visage, chaque mouvement de ses tenues, était profondément lié à ses besoins spirituels.