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Critique de Stockard


A partir de maintenant, quand j'entendrai le mot "geek", je penserai illico à Jérémie Sattouf, euh Chibouz, comme fier représentant de tout ce que ce terme peut évoquer. Binoclard, gringalet, gentil (je n'aime pas dire du mal des gens mais en effet...), doté d'un rarissime charisme de moule avariée, obsédé et, cerise sur le gâteau, exerçant le presque trop caricatural métier de développeur de jeux vidéo. Et puis pourquoi s'arrêter à une seule surtout quand on est gourmand ? Donc deuxième cerise sur le gâteau : Florence, la mignonne secrétaire de sa boîte sur laquelle Jérémie fantasme à longueur de journée, enfin plus précisément sur ses petits petons à Florence mais bon, si elle veut bien de lui, il prendra les pieds et tout le reste. Et ce qui semblait au départ un amalgame entre une mission suicide et la probabilité de gagner le Badwater Ultramarathon finit contre toute attente par se révéler possible. Pas si indifférente la jolie secrétaire en définitive.

Avec ce 1er tome des Pauvres Aventures de Jérémie, Riad Sattouf, une fois de plus, traite avec un humour railleur et attendrissant les thèmes qui lui sont chers (pour ne pas dire qui l'obsèdent) : amitié, sexe (souvent virtuel), drogue, fracture sociale et atrophie sentimentale.
Portant un regard perspicace sur notre société moderne dont ♫ les croisades se sont juste un peu satellisées, mondialisées, internetisées, ça y est mon vieux on t'a bais... ♪ Riad Sattouf nous dessine des personnages aux traits simples mais pas simplistes, aux gags peut-être pas à tomber du lit mais drôles juste ce qu'il faut pour faire sans peine naître l'empathie, voire la sympathie pour Chibouz et son copain Moselle, attachants dans leurs embrouilles et leurs dragouilles presque invariablement vouées à l'échec.
On passe un bon moment en compagnie de ces personnages que les ratages de marches répétés n'empêchent pas de continuer à s'accrocher, à espérer, à se ramasser la margoulette et à retenter...
Une telle persévérance dans le fiasco, on ne peut qu'admirer.
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