Mathilde ne dit rien

Quelle pépite ! Une pépite que ce premier roman, entre roman social et roman noir, comme je veux en lire plus souvent.
Tout ou presque se passe dans une petite ville de province, dans une ambiance de périphérie, entre petites barres HLM et zone pavillonnaire. Une approche qui m'a évidement rappelé celle de Nicolas Mathieu. Mais aussi celle de Thierry Jonquet - décidément ! - pour son refus des concessions.

J'ai tout de suite adoré la plume : directe, captivante, parsemée de fulgurances.
J'ai ensuite et surtout follement succombé au personnage de Mathilde, asociale, massive, mutique. Magnifique Mathilde, tellement sensible aux injustices qu'elle va franchir la ligne jaune. Car oui, « la morale n'a pas de gosse à nourrir ».
Une intrigue percutante et un roman qui m'a pris à la gorge. Je l'ai dévoré et j'ai hâte, vraiment hâte, de lire la suite de ces Chroniques de la Place carré !

Je suis vraiment mitigée par cette lecture.

L'auteur nous offre une belle description sociétale, celle des exclus, des combines, des petits boulots, des aides sociales. Il fait le portrait d'une femme droite , solitaire puis épouse et mère. Un très beau portrait.

Et puis, il y a le thriller invraisemblable, long, descriptif, sanglant, auquel je n'ai pas adhéré

Une rencontre ratée

Mathilde ne dit rien aux autres mais Tristan Saule nous dit tout d'elle.
Mathilde et son allure de boxeuse bosse dans le social. Elle aime aider. Jusqu'à un certain point. Jusqu'a ce que ça gronde à l'intérieur et que ça lui rappelle ce qu'elle tente d'oublier.
Un roman social très efficace qui se lit sous tension.
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Comme souligné par d'autres critiques, ce livre propose 2 aspects, la peinture sociale et le thriller. Si la peinture sociale et le personnage principal m'ont sincèrement plu et intéressé, je dois dire que la partie thriller m'a complètement laissé indifférent pour ne pas dire plus...

J'ai ainsi failli abandonner ma lecture dès le premier chapitre, avec l'impression de regarder un mauvais film. Puis j'ai été brusquement ferré au deuxième chapitre avec un personnage que l'on sent hors norme et donc plein de promesse pour le lecteur. J'ai ensuite oscillé entre ces 2 sensations, pour un constat décevant au final, en cela qu'il y avait les ingrédients pour que je passe un joli moment de lecture avec un peu plus de simplicité et sobriété dans l'histoire et les scènes d'action en particulier.

Je découvre d'ailleurs que Tristan Saule a publié en ce début d'année un deuxième roman prenant le même décor que celui-ci : chroniques de la place carrée, tome 2 : Héroine. Intrigant...

C'est tres tres actuel. les descriptions sont bien faites. Je suis allé volontiers au bout, mais... ca met du temps à devenir "attachant", même si oui, on devine bien que la tension doit monter petit à petit, OK.
A posteriori, en repensant à l'histoire à tete reposee, je me suis aussi dit que le scenario est assez invraisemblable; de se rendre chez les gens simplement comme ca, pour les menacer, un peu (trop) simple, non? mais peut etre c'est le caractere "brut" de Mathilde....

Amis du livre, bonjour.
Je suis partagé quand à l'issu de ce livre.
Beaucoup de longueurs, est ce pour nous mettre dans la tête de Mathilde ?.
De beaux moments, de la critique bienvenues de nos sociétés capitalistes, du détail dans certaines situations, mais parfois nous franchissons des années en une page.
Mathilde est une personne attachante, à laquelle je n'ai pu m'attacher, mais qui ne pas laissé indifférent, au contraire.
Belle découverte à tous.