AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,53

sur 19 notes
5
1 avis
4
0 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Adios cow-boyOlja Savicevic chez J.C Lattès.
Dada revient dans sa ville natale. Elle y retrouve Ma ,sa mère, et sa soeur. Manque à l'appel Danijel qui s'est suicidé 4 ans auparavant. Pourquoi? cette question la hante ..
Une ville en bord de mer, côté Ouest opulent, "bien sous tous rapports", côté Est la "zone" traumatisée par la guerre, isolée dans un monde à part où violence et intolérance règnent en dictateur. Et si Dada partait loin, loin...
Un texte surprenant , douloureux, angoissant où le western se termine dans un bain de sang, où les acteurs ne sont pas souvent droits dans leurs bottes. Une lecture pour moi difficile malgré la qualité de l'écriture d'Olja Savicevic et l'excellente traduction de Chloé Billon.
Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce voyage en Croatie.
#AdiosCowboy #NetGalleyFrance.

Commenter  J’apprécie          230
Dada, la narratrice d'Adios Cow-boy fait partie de la "génération perdue" de l'ex-Yougoslavie, celle qui a vécu son enfance et son adolescence pendant la guerre et a connu les désillusions après l'indépendance. le premier roman de la croate Olja Savicevic est assez déprimant, collé aux basques d'une jeune femme en transit, sentimental, familial, nostalgique et géographique, qui enquête sur la mort de son frère bien-aimé, quelques années plus tôt. Malgré un style enlevé et brillant, le livre est très décevant, confus dans ses temporalités et ses points de vue, réaliste, glauque, ironique mais aussi métaphorique avec sans cesse des références (lourdes) à la mythologie du western. Adios cowboy manque de continuité, la quête de Dada se perdant dans tout un tas de considérations qui s'amassent dans le désordre au détriment d'une réelle progression dramatique. Hormis son personnage principal, les protagonistes sont peu développés et le frère disparu reste un mystère et, surtout, ne suscite aucune émotion quant à sa destinée fatale, faute d'en bien comprendre tous les tenants et aboutissants. de temps à autre, la prose d'Olja Savicevic nous touche mais ce n'est que par à-coups, tant le roman semble sans cesse chercher à s'échapper, évanescent, et visant clairement à une certaine ambition poétique et symbolique, qui ne réussit qu'à l'éloigner du lecteur, qui ne peut que saisir partiellement, et avec regret, la vibration intime de ce livre plus nébuleux que poignant, hélas.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          90
le début annonce rapidement la couleur : Dada revient dans sa ville d'enfance. Elle est en deuil de son frère Danijel.
Voilà le postulat : son frère est mort. le récit va peu à peu dévoiler les circonstances de la mort ; on apprendra ainsi qu'il est mort l'année de ses 18 ans et la façon dont il est mort. Par le biais de retours en arrières (parfois surprenants) Dada se remémore la vie d'avant, la vie de sa famille et de son frère. Ce frère que finalement elle semble découvrir, par le biais de lettres à Herr Professor, par le biais de souvenirs. Elle ne connait finalement de lui que cette affiche de Ned Montgomery qui couvrait le mur de sa chambre et qu'il idolâtrait.
#AdiosCowboy #NetGalleyFrance
Celle qui est surnommée "la Rouillée" est perdue dans sa vie, dans sa famille et dans sa ville. Elle erre dans la ville.
le thème n'est déjà pas gai mais j'ai en plus trouvé ce roman glauque : les relations familiales avec Ma sont ternes (peu de dialogue ) ou/et tendues avec sa soeur.
Quant à la ville de son enfance," véritable décharge à ciel ouvert" Staro Naselje semble sinistre et dangereuse pour les jeunes : il ne reste d'ailleurs que peu de copains de son frère, "Dumbo" Tomi l'iroquois" tous morts ...Ville dont le tag le plus célèbre donne le ton " Etranger, ici, la loi ne te protège pas"
C'est une vision triste et désenchantée de la vie que nous offre Dada. Je suis sortie de ce roman moi aussi perdue et noyée dans l'ambiance pesante de ces souvenirs en désordre et par la tristesse de cette vie.
Commenter  J’apprécie          50
J'inaugure avec ce roman ma première lecture croate, pour un résultat, je dois l'avouer, plutôt mitigé. le début "d'Adios cow-boy" m'avait pourtant installée dans de bonnes dispositions.
Un appel de sa soeur incite Dada, la narratrice, à retourner vivre à Staro Naselje, sa ville natale. Les motivations de ce retour sont assez floues. S'agit-il de veiller sur Ma, la mère, de plus en plus accro aux médicaments ? de comprendre le geste de Danijel, le frère qui s'est jeté quatre ans auparavant sous un train sans laisser d'explication ?

Dada elle-même ne semble pas vraiment consciente du but qui l'anime. Elle erre dans la ville de son enfance, à pieds ou au guidon de sa vieille mobylette, se fait interpeller par ceux qui reconnaissent en elle La Rouillée, surnom que lui valut sa chevelure rousse, rend visite au solitaire et vieillissant Herr Professor, le voisin vétérinaire revenu lui aussi après une longue absence, dont on n'a jamais su si les rumeurs le faisant passer pour un pervers étaient fondées. Toujours est-il que Dada espère trouver, chez cet homme avec lequel Danijel, amoureux des animaux, passait beaucoup de temps, des réponses à certaines de ses questions.

Des souvenirs s'invitent en permanence, pêle-mêle, dans ce présent erratique. Celui du père, qui a transmis sa passion pour le western à ses enfants, de la chatte Jill la rousse, des jeux parfois brutaux auxquels se livraient les bandes de gamins désoeuvrés dont beaucoup ont laissé leur vie sur la nationale où ils fonçaient, dès treize ans, sur des scooters bricolés à partir de pièces détachées.

"Chez nous, l'accident de la route, c'est une mort naturelle"

La ville elle-même, "véritable décharge à ciel ouvert", y occupe une place prépondérante, presqu'île parcourue de rues labyrinthiques, bordée sur trois côtés de plages mazoutées qui tâchaient de noir les slips de bain, le quatrième s'ouvrant sur le désert que constituaient la voie ferrée et les broussailles épineuses. Les cours intérieures et les passages étroits entre les masures, les escaliers finissant dans le ciel et le vieux port avec ses bateaux retournés en cale sèche formaient d'infinis terrains de jeux.

Et même si Staro Naselje a depuis connu quelques transformations -des tapis de gazon et les cubes vernissés des centres commerciaux s'exhibent dorénavant dans le quartier de la voie ferrée, des étrangers en quête d'authenticité ont transformé de nombreux taudis en maisons coquettes-, l'image que l'on garde de la ville est celle d'un lieu de misère crasse et de violence, sinistre malgré le soleil et ses hordes grouillantes d'enfants.

C'est ainsi une vision désenchantée de cette banlieue croate que nous livre Olja Savičević par l'intermédiaire de son héroïne. Elle le fait en une profusion d'images, souvent singulières, parfois frappantes de justesse, mais prend aussi parfois des élans trop métaphoriques pour être accessibles. de même, elle manie l'ellipse avec une insistance qui rend par moments le récit confus. On passe ainsi de véritables fulgurances à une opacité qui fait frôler l'ennui, et l'on regrette surtout qu'à force d'allusions et de dispersion, le récit ne semble jamais vraiment prendre consistance. La plupart des personnages ne sont qu'effleurés -notamment ceux de Danijel et de cette soeur dure et sarcastique que j'aurais aimé approcher de plus près-, et beaucoup de sujets évités, ou du moins traités en superficialité, à l'image d'une guerre dont les habitants de Staro Naselje font semblant de croire qu'elle ne les a pas vraiment concernés…

Des travers que rattrape un peu une fin surprenante et pour le coup très intense, mais qui m'empêcheront de garder de cette lecture une empreinte durable.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          32
Un livre sur la vie en Croatie aujourd'hui : entre désillusions, violence, envie de liberté, séquelles de la guerre, Dada une jeune femme, retourne dans sa ville natale et essaie de comprendre le suicide de son frère quelques années plus tôt. Des flashbacks et des changements de point de vue peuvent perturber le lecteur. Mais c'est un bon roman d'apprentissage avec une héroïne en quête de vérité sur sa famille et son frère. Une belle découverte. #AdiosCowboy #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          20
Dada part à la recherche de la vérité sur le suicide de son frère 4 ans plus tôt. Pour cela, elle va devoir retourner dans sa ville natale et revoir sa soeur aînée et sa mère.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Si j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire au début, j'ai bien fait de continuer à lire. On suit cette jeune femme, qui semble réellement perdue, perdue dans sa vie, ses études, ses petits boulots, mais aussi perdu dans sa famille. le rapport qu'elle a avec sa soeur n'est pas le meilleur et celui qu'elle entretien avec sa mère semble difforme. Quant à son défunt frère il semblerait qu'elle ne le connaissait pas si bien que ça finalement.
Dada c'est aussi une personne qui n'a pas de lien positifs avec sa ville natale, elle nous raconte les souvenirs de son enfance vécue là-bas. Des souvenirs qui ne sont pas toujours gais mais qui nous permettent de comprendre sa vie d'aujourd'hui.
J'ai parfois été déboussolée dans ma lecture, certains fashback m'ont perdue, il a fallut que je me concentre un peu plus. C'est sans doute dû à l'écriture assez "lourde" de l'auteure, des phrases longues et peu de ponctuation mais qui nous donnent l'impression d'être en Croatie dans leur petit village, avec elle et sa famille.
Commenter  J’apprécie          10
👨🏻‍🌾Adios Cow-Boy nous emmène en Croatie au côté de Dada. Elle est de retour dans sa ville natale et compte bien trouver des réponses à ses questions sur le suicide de son frère, Danijel. le besoin de comprendre l'acte de son frère est quasi viscérale. Ce besoin émane également de sa soeur, restée auprès de Ma, leur mère.⁣

👨🏻‍🌾Ma, est un personnage bien mystérieux accro au Telenovas et aux médicaments. C'est dans un cadre Croate meurtri par la guerre que nous suivons avec précision la quête dévouée de Dada.⁣

👨🏻‍🌾La violence est présente dans les pages à travers des scènes sans filtre et je me suis sentie mal à l'aise par moment. Mission accomplie de la part de l'auteur dont le but a sûrement été de percuter les esprits de ses lecteurs.⁣

👨🏻‍🌾Le rythme de lecture oscille entre flashback dans le passé et le présent, bien loin d'être tout rose et parfois angoissant !⁣
Dada est le personnage que je vais retenir avec sa force de caractère, sa détermination, le souhait d'être libéré de son passé qui la hante tant. Même si elle va faire des sombres découvertes, elle ne perdra pas de vue son objectif. Finalement, c'est une preuve d'Amour ultime envers son frère! Je remercie les @editionsjclattes pour cet envoi ❤️
Lien : https://www.instagram.com/La..
Commenter  J’apprécie          00
Dans ce roman croate nous suivons Dada, qui retourne dans sa ville natale, Staro Naselje, pour résoudre l'énigme du suicide de son frère Danijel qui s'est produit quelques années plus tôt.

Conquise par la quatrième de couverture et cette couverture magnifique, il me tardait d'en apprendre davantage sur Dada, sa famille et son histoire. J'avais hâte de découvrir la Croatie avec ses yeux.
Durant notre lecture nous suivons cette jeune femme qui semble perdue dans sa vie, avec des relations familiales pas tout le temps idéales avec sa soeur et sa mère. On découvre en même temps que Dada, qu'elle ne connaissait finalement pas son frère si bien que ça.
L'ambiance de ce roman est pesante, pas très gaie, mais c'est la vie de Dada, désenchantée et sans fioritures. Ce roman nous montre une Croatie crue, loin des images de paradis et de mer bleutée que j'imagine, une « véritable décharge à ciel ouvert » où la violence est très présente.

J'ai lu qu'on comparait cette auteure à une poète et je suis totalement d'accord. Son style est vraiment poétique, mais malheureusement je n'ai pas été conquise. Les nombreux flashbacks soudains, les métaphores que je n'ai pas toujours comprises et un cadre narratif pas assez précis pour moi (laissant beaucoup de place à l'imagination) m'ont perdue. J'attendais beaucoup de ce roman, peut-être trop d'ailleurs, et je n'ai malheureusement pas réussi à entrer totalement dans l'histoire et dans la tête de Dada.

Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

Philip Roth ou Paul Auster

La tache ?

Philip Roth
Paul Auster

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}